Gathering Of
Kings (GOK) n'est pas un groupe à proprement parler, mais plutôt un projet
AOR fondé par le talentueux multi-instrumentiste compositeur Victor Olsson, réunissant des pointures (chanteurs et musiciens) issues de la scène
Hard 'N Heavy suédoise du moment. Un peu et comme l'avait fait auparavant au début des années 80 un certain Mel Galley et son frère Tom avec
Phenomena.
Fiers d'un premier album bien accueilli par la presse spécialisée et les amateurs de
Hard FM (
AOR) Victor Olsson et son collectif nous présentent ce mois-ci leur deuxième méfait studio intitulé
Discovery constitué de 12 chansons (tubes)
AOR, d'excellente facture très influencées par les années 80. Un nouvel opus une fois de plus exécuté et interprété par des chanteurs d'exception à savoir Apollo Papathanasio (
Spiritual Beggars, ex-
Firewind), Tobias Jansson (
Saffire ex-
Evil Masquerade), Rick Altzi (
Masterplan,
At Vance,
Herman Frank), Alexander Frisborg (Helldog) ainsi que Jonny Lindkvist (Noctural Rites,
Dark Horizon). Autant dire que coté chant nous avons encore du beau monde.
Malheureusement et comme vous pouvez le constater, cette fois-ci, nous devrons nous passer de Jens Westin (
Corroded), mais surtout de l'excellent et très polyvalent Björn "Speed"
Strid (sûrement trop occupé à la réalisation du dernier
The Night Flight Orchestra). Ce qui heureusement, n'aura aucune conséquence au bon déroulement de l'enregistrement de
Discovery. Par ailleurs ce qui est le plus surprenant, c'est le casting de chanteurs venant d'horizon plus
Hard 'N Heavy donc assez différent du genre proposé, qui à tour de rôle, délivreront une prestation exemplaire et totalement bluffante.
Concernant l'instrumentation, elle sera composée de
Jonas Källsbäck (
The Night Flight Orchestra, ex-
Jupiter Society) et Efraim Larsson (
Diamond Dawn) à la batterie, de Stefan Helleblad (
Within Temptation) à la deuxième guitare, Nalle Påhlsson (ex-
Treat,
Vindictiv, last Autum's
Dream,
Therion) à la basse sur 3 morceaux (le reste étant à la charge de Victor Olsson), ainsi que de Joel Selfors, Erik Wiss (ex-
Anton Johansson, The
Brimstone Days) aux claviers plus d'autres invités pour les chœurs et la flûte.
Toujours dans la même approche que l'album précédant,
Discovery débute sur "Starsleeper" une courte introduction aux claviers suivie aussitôt par l'entraînant "Riders of the Light" chanté avec maestria par un Apollo Papathanasio très en voix, paré de guitares leads et nappes de claviers du plus bel effet. Apollo Papathanasio, qui reviendra donner l'accolade à Rick Altzi sur le très Rock
Revelation.
Rick Altzi, chanteur au timbre vocal facilement reconnaissable, que nous retrouverons seul sur le dynamique "
Heaven On The Run" au refrain imparable, ainsi que sur la magnifique pièce progressive "Final Hour" qui en premier lieu se distinguera par un chant plus dramatique soutenu de chœurs massifs, le tout paré d'interventions de guitares chromées, avec en son centre un ébouriffant solo de claviers néo Progressif des plus inspiré.
La palme reviendra sans nul doute à la prestation de Tobias Jansson. En effet son timbre naturel et puissant mettra en valeurs chacune de ses prestations voire les sublimera, à commencer par "
The One That Got Away" la poignante et langoureuse ballade, mais aussi sur la dynamique "
Lorelei" du genre
Arena Rock, sans oublier le très
AOR "From A
Whisper to A
Scream" qui par exemple, n'aurait pas dépareillé sur l'album
Escape de
Journey .
Mention spéciale aussi, à Alexander Frisborg, dont le timbre clair et mélodieux me rappelle parfois celui de Richard Marx ou l'ex-Toto Joseph Williams "
Highway to
Paradise" et son solo de claviers néo progressif ainsi que le délicat "
Kiss from Above" finissant par un chant à deux voix en seront les meilleurs exemples.
Pour finir n'omettons pas la prestation de Jonny Lindkvist de Noctural
Rite, qui pour un chanteur qui normalement officie dans le genre Heavy s'en sort plutôt bien que ce soit dans de l'
AOR pur jus sur "
December" ou plus
Hard FM, avec le sautillant "
Moonlight" doté d'un air entraînant et notes de claviers kitsch dignes des années 80.
Reste que ce deuxième album au casting de rêve, produit de main de maître par Thomas "Plec"
Johansson, (
Soilwork,
The Night Flight Orchestra,
Dynazty et
Nocturnal Rites), mis en valeur par une pochette au visuel Rock Progressif saisissant de beauté et digne des magnifiques illustrations de Roger Dean (Yes, Asia,
Uriah Heep) est un très solide album de
Hard FM,
AOR, entraînant et mélodieux. Preuve s'il en fallait que ce style en constante baisse de régime depuis les années 90 ne s'est pas totalement tari et ce ne sont pas les dernières réalisations des groupes
Night Flight Orchestra,
One Desire, ou dans un contexte plus dynamique H.E.A.T et
Eclipse, qui nous diront le contraire!
Effectivement l artwork ressemble beaucoup à Fly from here de Yes.
Musicalement, c'est un peu trop pimpant pour mon goût, mais la pochette est magnifique !
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