Discovering the Angel

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18/20
Nom du groupe Agone Angel
Nom de l'album Discovering the Angel
Type Demo
Date de parution Janvier 2010
Style MusicalElectro Metal
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1. Always Remember (Part 2 the Answer)
2. Never Be Like You
3. Blazing Hope
4. Another Sun Today

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Agone Angel


Chronique @ Eternalis

02 Août 2010
Les prémices. Ils n’en sont encore qu’aux fondements d’un monument qu’il reste à construire, à l’étape initiale d’un mouvement encore inconnu. Néanmoins, très clairement, il ressort de ce premier jet une maitrise et une compréhension totale d’un avenir semblant tracé d’avance. Ils sont rares aujourd’hui les groupes qui, du haut d’un unique ep, parviennent à renverser les acquis et s’installer comme des coups de cœur si immédiats et intenses qu’une confirmation rapide s’avère indispensable (pensons à Kalisia qui, malgré ce dernier point non respecté, créa la sensation avec Skies). C’est dans un monde original, presque expérimental sans complètement l’être, mais avant tout personnel et profondément « artisanal » que l’auditeur qui découvre Agone Angel se voit plongé.

Les décrire devient un exercice dans le sens où les influences sont tellement adroitement mélangés, les saveurs si intelligemment cuisinées, les arômes tellement fins et propres aux nancéens qu’Agone Angel tisse la toile d’une personnalité déjà complète. A l’aspect électronique d’un Karelia (période "Restless") s’allie le sens mélodique et symphonique d’un Rhapsody que l’on oserait croiser quelque peu avec un Division Alpha parfois glaçant, lorsque l’ombre plus progressive Dream Theater (l’extravagance en moins) ne fait pas son trou dans cette atmosphère curieusement régénératrice.
Le corps restant ostensiblement électronique (sans être foncièrement industrielle, parfois proche de la pure trance) mais en ôtant l’aspect parfois volontairement trop répétitif de beat à outrance pour offrir une vision très mélodique d’un art d’obédience initialement mécanique. Ainsi, la sensation d’écouter un morceau de pur power metal auquel on aurait ajouté une masse impressionnante mais toujours intelligente et jouissive de samples se fait parfois sentir, qui plus est conforté par un aspect catchy et direct qui prend d’entrée l’auditeur dans sa toile.

Il en devient donc absolument inconcevable de résister à un morceau aussi génial que "Never Be Like You". Une rythmique syncopée et martiale accueille le lambda avec une percée d’arrangements électronique et la voix enchanteresse de Vince, très mélodique, belle et puissante, ne souffrant d’aucune approximations et rappelant Matthieu Kleiber (Karelia). Un refrain dantesque, limite trance et ultra accrocheur tombe des cieux pour faire headbanger au maximum un auditeur sous le charme d’un assemblage aussi réussi et audacieux, le refrain entrant en tête avec une légère approche à la Helloween (des "Keeper of the Seven Keys"). Un break instrumental très progressif, où les claviers se font dès lors presque symphoniques, pour ensuite embrayer dans une atmosphère plus ritualiste avant de s’enfoncer dans un déluge de soli.

"Blazing Hope" quand à lui exporte le quintet dans un horizon plus métal, d’où une double pédale se rapprochant parfois de la boite à rythmes d’un point de vue sonore, arrache l’auditeur à une réalité se perdant dans un déluge de riffs rapides et tranchants. Le chant d’abord susurré sombre ensuite dans une approche bien plus mélodique pendant que le rythme complètement speed nous écrase de bonheur (bordel, ces riffs écrasants) entrecoupés de ponts ambiants et planants. Des leads mélodiques splendides s’alternent avec des claviers toujours aussi chatoyants parfaitement mis en valeur par une prod assez exceptionnelle pour une première démo. Quand à "Another Sun Today", c’est dans un virage plus épique qu’il trouve sa force et sa sensibilité. Du haut d’une intro au piano sublime, Vince s’envole pendant qu’Aurel brode une vision électronique qu’un homme comme Moby n’aurait peut-être pas renié, loin d’un quelconque genre de metal.

Agone Angel frappe si fort avec son premier ep qu’il s’écarte déjà royalement de toute forme de concurrence pour tracer une voie non seulement royale mais marquée du sceau de la personnalité et de la créativité. A l’image d’un packaging soigné et original en format A5, les nancéens avec "Discovering the Angel" ont déjà tout d’un grand d’un point de vue artistique…le futur est entre leurs mains et s’annonce radieux pour tout ceux qui, comme eux, veulent juste prouver que la musique n’a réellement aucune limite.

1 Commentaire

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Alphare - 05 Octobre 2010: Encore une fois, très bonne chronique, ton style définit parfaitement ce que la musique retranscrit. Merci de m'avoir fait découvrir ce groupe plus qu'étonnant et atypique, et qui plus est français ! :)
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Chronique @ metalpsychokiller

04 Juin 2010
Une démo auto produite, certes. Seulement quatre titres -mais cependant délectables durant plus de vingt cinq minutes-, soit. Un premier jet théoriquement annonciateur de lendemains perfectibles, concédons le puisque tel est le cheminement habituel des nouveaux venus sur la scène Metal. La liste ne se voudrait pas exhaustive tant les raisons d’accoler une étiquette réductrice à une « Simple Démo » sont foultitudes. Alors exceptionnellement, permettons-nous une digression aux canevas habituels de la rédaction d’une chronique, juste histoire de faire voler en éclat certains dogmes démoniaques qui pourraient vous inciter à découvrir cet ange empli de grâce divine en y étant initialement rétif et hostile.


Du talent, de l’innovation, de l’explosivité et de la finesse ; le tout concocté sur une alchimie de génie, n’usons pas de faux semblants et clamons le sans prétentions chauvines: les six hexagonaux d’ « Agone Angel » pour un premier essai assènent dans le coup de maitre et non dans le coup d’épée dans l’eau. Après les symphoniques, Heavy pour les niçois de Kerion, et Metal pour les parisiens de Whyzdom, ceux-ci risquent fort de s’imposer avec un style plus électro. Révolutionnaire, peut-être n’irons nous pas jusque là, mais empreint d’unicité le fait est avéré et incontestable. A fortiori quand un élément surprenant, qui s’avérera rédhibitoire pour les purs et durs de Metal Extrême, sera que « Discovering the Angel » ne s’adresse pas particulièrement aux adeptes métaleux. La preuve en est d’ailleurs que ma belle mère apprécie, et que le chien de mon voisin ne gueule pas quand le Cd inséré restitue à forte dose de watts une excellente production. Celle ci finalisée par le co fondateur du groupe Aurel (A Humid Stripy Nylons, session member dans Tamtrum, Anamnesia et Lezilyss) dans son propre studio le Werkmeister étant viscéralement parfaite, à part deux petits détails dont nous reparlerons plus loin.


Car avant de faire dans le mesquin et chercher la petite bête histoire de trouver à dénigrer, explorer la musicalité proposée par les six hexagonaux s’avérera on ne peut plus périlleux. Etant novice en la matière, je me permettrai juste de vous délivrer un panel d’influences plus ou moins éclatantes ou rampantes dans l’ombre de la tracklist. Oser vous citer des pointures Techno à la David Guetta et Daft Punk en même temps que Dream Theater ou Kamelot risque de tout bonnement me faire labéliser comme un « sacré blaireau ». N’empêche que les tempos des premiers et les structures prog ou le chant des suivants, sans en être des régurgitations accolées sont on ne peut plus présentes. Des facettes alternatives indépendantes pop/punk à la “The Exploding Boy”, des sonorités eighties à la Depeche Mode ou plus après nineties à la Yazoo, un soupçon d’Electro allemande à la Project Pitchfork et un nappage Us à la Deadstars Assembly, l’éventail est immense en diversités et riches en couleurs. Le panel tenant du véritable melting pot, s’affirmera parallèlement sur une mélodicité ciselée et s’ancrant au premier assaut auditif dans vos neurones. L’écueil d’osciller entre tant de genres intrinsèquement opposés étant totalement évité pour délivrer un produit final unique et méritant malgré tout l’appellation Metal.


Cette dernière étiquette étant souvent usurpée -à l’image d’un « My Winter Storm » de Tarja Turunen par exemple-, ne sera pas ici accolée sans fondements. Une rythmique guitare saillante et incisive, une lead rampante et insidieuse bataillant férocement pour remporter son combat contre des lignes organiques de haut vol et n’hésitant même pas pour se faire à étaler des consonances orientales sur le break de « Never Be Like You », la trame des six cordes ancre profondément Agone Angel dans notre genre musical préféré. Tout comme des ponts et breaks colossaux, tel celui de « Blazing Hope » se dévoilant dantesque, le sextet déroule une maturité de composition surprenante. Usant de structures prog syncopées par des accalmies surprenantes et assurant au final une impression de ressac perpétuel, l’alchimie concoctée frôle la perfection. Le fil rouge « Metal » étant nimbé de divers éléments assurant continuellement une viscérale originalité : Se trouveront ainsi tour à tour proposés une ouverture voluptueuse au piano en parfaite osmose avec une voix tirant irrémédiablement vers le Roy Khan de Kamelot sur « Another Sun Today ». Ou des nappages sympho et consonances techno sur l’intro de « Always Remembe »r, avant une dualité de chant guttural/clair et une rythmique béton. Ces alternances de puissance et de voluptuosités, où grandiloquence et soucis du détail ciselé sont en constante et parfaite ambivalence, assurant au final une impression de succession de lames de fonds.


Cet Electro raffiné et empli de testostérones à la constante dansante ne ravira certainement pas les adeptes de « pur et dur » à l’exemple des aficionados de « True Black Metal », c’est un fait indéniable. Mais pour tous ceux refusant les dogmes stylistiques et ouverts au métissage des genres, l’effet sera garanti. Mention particulière pour le chant de Vince voguant allégrement entre plages de timbres chauds et suaves et frénésies plus rageuses mais contrôlées parvenant à restituer aisément toutes les émotions suggérées et assénées par les compos proposées. Une prestation vocale de haute tenue comme la tracklist, tout simplement.


Au rayon des éléments améliorables ou réducteurs à ma tentative de chronique dithyrambique de ce « Discovering the Angel », certains d’entre vous curieux, conquis, et chercheurs de perfection avanceront peut-être cet argument. Il ne s’agit que d’une démo de quatre titres, et reste donc à confirmer sur la longueur d’un album, ce qui n’est pas forcément exercice aisé. Remarque objective incontestablement, mais « Agone Angel » est « La » découverte de ce premier semestre 2010 et je parierai volontiers sur la réussite à venir de l’album prévu en fin d’année. Personnellement, puisque je fais partie de l’ancienne école des chroniqueurs aimant « se mouiller », seuls deux petits détails me feraient sourciller. D’une part comme précédemment suggéré, les onces de voix gutturale s’avèrent mixées trop en retrait et donc à l’effet modéré. Et de l’autre le son de batterie sonne parfois un peu creux comme sur la plage annonçant le break de « Always Remember ». Rien de rédhibitoire cependant vous l’avez bien saisi tant l’avenir s’annonce prometteur…

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