Le chanteur Dino Jelusick est une sorte de prodige dont beaucoup s’accordent à dire qu’il a un timbre et une voix assez exceptionnel. Ce fils spirituel de Ronnie James
Dio et de
David Coverdale n’a d’ailleurs pas tardé à attiser les convoitises du milieu après les premiers méfaits de son groupe, Animal
Drive. Parmi la masse de sollicitations que le jeune vocaliste reçut alors, c’est par celle du guitariste
George Lynch qu’il fut le plus séduit. Le duo fut bientôt rejoint par le bassiste Trevor Roxx et par le batteur
Will Hunt (
Evanescence,
Static-X).
Dirty Shirley était né.
En ce début d’année 2020, on peut enfin entendre le fruit de cette nouvelle collaboration sous la forme d’un album éponyme sorti chez Frontiers Records.
Dès un excellent Here Comes the
King, au-dessus duquel plane d’emblée l’ombre de l’interprète d’Holy Diver, la messe est dite. Le
Hard Rock classieux, un tantinet Bluesy, défendu par ces quatre là a déjà fait son effet nous menant aux portes d’un plaisir certain. La suite de ce disque est du même acabit. Dirty Blues, I Disapear, The
Dying et Last Man Standing sont de vraies réussites. Dino Jelusick, soutenu par un
George Lynch plutôt enthousiaste et efficace, y fait des merveilles.
Et alors qu’on commence à se demander si
Dirty Shirley ne va pas commettre l’imprudence de se confiner dans ces invariables rythmiques et dans ces redondances rendant certains albums de
Lynch Mob compliqué à écouter jusqu’au bout, arrive un
Siren Song plus enlevé, plus vif, qui donne une bouffé d’air nécessaire à ce plaidoyer. Après ce morceau le disque perd un peu en intensité et en diversité. Ce premier effort se clôt toutefois sur Grand
Master aux parfums d’orient et aux propos très dépaysants et aériens.
Evidemment, insistons sur le fait que notre chers George, dans l’état d’inspiration qui est le sien à l’heure actuel, n’aura pas ici réinventer le genre mais délivrera une prestation plus que correct permettant de mettre en lumière le talent de ses petits camarades. Et quel talent !!!! Encore une fois, difficile de rester insensible au travail de Dino qui transforme tout ce qu’il touche en or. Et qui parvient toujours à tenir en haleine son auditoire à contrario d’un Nathan James (
Inglorious), dont la voix est, elle aussi, assez incroyable mais qui lui a quelques difficultés à nous captiver sur la durée.
Juste un petit mot encore sur l’artwork de ce manifeste que, personnellement, je trouve particulièrement vilain. Cette esquisse un peu naïve nous montrant un couple aux proportions un peu étranges n’aurait certainement pas remporté beaucoup de suffrages du temps où la multiplicité des médias n’étaient pas ce qu’elle est aujourd’hui nous obligeant à choisir un disque ‘‘à la pochette’’ puisque privé d’autres sources d’informations. Autre temps, autres mœurs.
Le premier album des Américano-croate de
Dirty Shirley est donc une œuvre pleine de qualités qui avec un tout petit peu plus (et j’insiste sur le ‘‘un tout petit peu plus’’) de diversités aurait été encore bien meilleure. Vivement la suite…
Oui, j'avais bien noté la référence au célèbre tableau. Cela dit, ça ne change pas vraiment la nature assez vilaine de cet artwork. Je trouve les proportions du visage de la fille assez spéciales. Ce qui lui donne un air pour le moins étrange.
Et d'ailleurs si j'ai préféré ne pas trop épiloguer sur cette pochette, et ne même pas évoqué la référence pourtant évident à Wood, c'est parce que pour moi l'essentiel est, évidemment, ailleurs.
D'accord avec toi sur toute la ligne..belle surprise...le chant est d'abord plus typé DIO mais au fur et à mesure des titres on croirait entendre Coverdale, la musique elle-même fait penser à WHITESNAKE d'ailleurs...manque juste un petit quelque chose, un morceau, un riff, un refrain qui resterait en tête...
Et d'accord aussi, la pochette est très laide...
D'énormes qualités quant-on voit le titre magnifique qu'est "the voice of a soul" on ne peut en douter. Cependant il manque quelque chose à ce disque. Sans doute une bonne dose de peps.... L'artwork est particulière, étrange, on a l'impression que le mec à la batte de baseball est Lynch!
Malgré tout j'y reviens de plus en plus souvent sur ce disque, y trouvant une énergie qui ne m'a pas paru perceptible au début.
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