Eisbrecher nous livre ici son cinquième album «
Die Hölle Muss Warten », après un «
Eiszeit » paru en 2010 qui sortait du « traditionnel
Eisbrecher », nous dévoilant une personnalité beaucoup plus électro et romantique du groupe.
Cet album est encore différent. Cette fois l’album le moins électro que le groupe ait produit, les guitares qui avaient pratiquement disparus dans "
Eiszeit" réapparaissent et sont désormais omniprésentes. C'est aussi l'album le moins glacial, le moins rigide de la discographie du groupe. Que l’on ne s’attende pas à un
Eisbrecher de la première heure, l’ensemble est moins violent, moins froid, moins carré, ce qui justement nous plaisait tant chez ce groupe. Mais un groupe se doit d’évoluer un jour ou l’autre, et la nouvelle direction qu’a pris le groupe n’est pas mauvaise, loin de là.
L’album dans son ensemble est efficace, toujours avec un Alexx qui chante aussi bien avec un rythme très rapide, comme dans « tanz mit mir », « exzess express » ou encore le très bon «
Verrückt », qu’avec un rythme plus lent comme dans « Herz aus
Eis ». Il s’écoute très facilement, et est toujours aussi varié que les albums précédents, passant de titres très énergiques à des titres plus mélodiques comme « in meinem Raum », le très beau « rette mich », « keine Liebe » ou encore « augen unter null ». « Tanz mit mir » ouvre brillament l’album avec un rythme très dynamique et dansant. Suivent 2 chansons mélodiques, « Augen unter null » et «
Die Hölle Muss Warten » (« l’enfer doit attendre »), avec leurs riffs simples, et cette voix féminine qui accompagne les deux chansons au refrain. Cette même voix féminine sera présente dans pas mal de pistes de l’album. On passe ensuite à «
Verrückt », titre qui nous a été dévoilé peu avant la sortie de l’album, dont le rythme m’évoque celui d’«
Eiskalt erwish » de l’album «
Antikörper », très rapide et entraînant. Toutes les pistes de l’album sont plaisantes à écouter, mais l’album manque de personnalité pour être un très bon album. Le manque d’originalité est le gros point faible de l’album. Dans les albums précédents, on ressentait quelque chose de plus percutant, de plus travaillé, de plus sincère.
Ici, c’est l’album le plus accessible qu’
Eisbrecher nous ait livré. Mais attention, ça ne veut pas dire que le travail est bâclé. On a toujours quelque chose à se mettre sous la dent, mais seulement voilà, notre faim n’est pas assez satisfaite. Comme par exemple avec « in meinem Raum » et «
Prototyp », qui nous livrent un refrain, des rythmes et des paroles que l’on a déjà entendues pas mal de fois. Ce ne sont pas des mauvais titres pour autant, mais ils peinent à nous livrer quelque chose de sincère et d’assez digne du groupe. Cet opus s’achève avec 2 belles chansons mélodiques. Une attention toute particulière pour le très touchant « rette mich », l'avant-dernière piste, très réussie mais manquant toujours de personnalité, et qui nous évoque d’autres pistes de d’autres groupes (
Rammstein,…). Autrefois, le groupe était accusé à tort d’être un parfait clone de la scène indus, mais cette fois avec cet album il sera accusé à raison, et quelque part c’est bien dommage! Des titres seront à peine plus violents que d’autres, comme « Abgrund », « Exzess Express ». Quand on a adoré (et adore toujours !) les albums précédents, on est un peu déçu par ce manque de violence, ce manque de tueries.
Des titres sortent malgré tout du lot, mais se comptent sur les doigts d’une seule main (sur 13 pistes). Je vous conseille d’écouter :
_
Verrückt
_rette mich
_Herz aus
Eis
_tanz mit mir
Le reste est bon, mais finira par s’oublier très vite.
Bref, on parlera donc ici d’un bon album, mais sans plus. À écouter si vous n’avez rien d’autre à vous mettre sur les oreilles.
Note : 13/20
MM666.
mais c'est vrai que cet album manque un peu de morceaux bourrin 14/20
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