Dharmageddon

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14/20
Nom du groupe Dharma (HUN)
Nom de l'album Dharmageddon
Type Album
Date de parution Juillet 2012
Labels Nail Records
Style MusicalMetal Gothique
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1. Varanasi 03:53
2. Encoded in Fire 04:18
3. Apocalypto 04:15
4. Mirror on the Wall 03:42
5. Sex, Blood 03:24
6. Pain & Pleasure 03:50
7. Tonight 04:03
8. Final Destination 03:39
9. The World to Me 03:42
10. One by One 03:14
Total playing time 38:00

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Dharma (HUN)


Chronique @ ericb4

27 Avril 2016

Le combo hongrois poursuit une route palpitante mais semée d'embûches...

Animé d'une sérieuse envie d'en découdre sur une scène metal gothique à chant féminin déjà bondée, le quartet hongrois poursuit sa route en quête du graal. En combinant des touches rock et électro à ses compositions metal gothique, il aspire à se démarquer de la concurrence pour nous rallier à sa cause. Pour mémoire, le combo affiche depuis ses débuts, en 2007, de nombreuses prestations scéniques un peu partout en Europe et une discographie comptant deux Ep (« The First Insight » (2007) ; « NRG » (2011)) et un album longue durée « Heavenly Hell » (2008), déjà plébiscité par le public et les critiques. On comprend donc qu'il compte dorénavant sur les dix pistes de ce nouvel opus, sorti chez Nail Records, pour nous immerger dans son univers enjoué, dynamique et orientalisant, et ainsi franchir une nouvelle étape dans son parcours artistique. Aussi, voyons ce que nous réservent Laszlo Gurka (guitare et samples), Gergo Kelemen (basse), Andras Komives (batterie) et Ani Ritzel (chant) dans cet opus.

Le combo livre tout d'abord des titres entraînants qui, le plus souvent, atteignent leur cible. Ainsi, des riffs acérés nous accueillent sur l'engageant « Varanasi », titre électro gothique à la rythmique plombante, où la sirène, de ses inflexions dans les médiums, à la façon de Passionworks, agrémente une ligne mélodique invitante, notamment sur les refrains. Par ailleurs, le tubesque « One by One », piste électro gothique aux riffs échevelés, reposant sur un cheminement harmonique sécurisant, dans la veine de Delain, ne ratera pas son effet. Une mélodicité accessible disséminée dans tous les compartiments, une ferveur de tous les instants et une interprète bien investie contribuent à nous happer jusqu'au bout de la piste. De son côté, l'entraînant « Tonight », mid tempo estampé électro metal, offre des couplets bien ciselés et des refrains immersifs à souhait, non sans rappeler Amaranthe. Les claires impulsions de la sirène se déploient pour véritablement toucher nos âmes sur un titre aux allures d'un hit en puissance. La dispensable présence d'une voix masculine claire n'empêche nullement de jouir de l'instant posé, le travail octroyé sur les harmoniques permettant de ne pas lâcher d'un iota la piste. Enfin, le nerveux « The World to Me », titre électro gothique, oscillant entre rock et metal, non sans rappeler Bif Naked, accroche le tympan par ses efficaces refrains, un peu moins eu égard à ses couplets un peu ternes. Mais, l'énergie libérée par l'orchestration permet de rester accroché à cette piste somme toutes engageante, servie avec les honneurs par les subtiles patines oratoires de la maîtresse de cérémonie.

Par moments, le collectif monte en puissance dans ses frappes comme dans ses riffs, cette fois, pour un résultat en demi-teinte. Ainsi, le frondeur « Encoded in Fire », combinant nappes synthétiques ambient et arpèges au piano, suit un cheminement harmonique en demi-teinte sur les couplets, nous plongeant alors dans une troublante atmosphère gothique, dans l'esprit de One Without. Par contraste, les refrains se montrent plus souriants et incitatifs à l'adhésion, la belle se chargeant de nous embrigader plus que de raison. Dommage que la clôture de l'acte soit aussi radicale. Puis, le tonitruant « Pain & Pleasure », aux accents heavy rock, non sans rappeler Ela, distille ses riffs lourds étreignant une rythmique fuligineuse. Le climat est enfiévré, le serpent synthétique se montre éminemment ondulant et on se plairait à esquisser un headbang subreptice. Simplement, le passage souffre d'une fadeur mélodique constante et la belle semble elle-même aspirée par la tourmente, au point de suivre le mouvement plutôt que de tenir les rênes. Enfin, l'offensif « Final Destination » ouvre les hostilités avec une rythmique syncopée étreinte par un riffing massif, pour nous conduire à un secouant parcours, mais aux contours mélodiques bien linéaires. Les risques de désaffection sont d'autant plus importants que les lignes vocales manquent tout autant de relief.

Par ailleurs, le groupe a distillé des passages d'inspiration orientale, avec plus ou moins de réussite, là encore. Ainsi, une rythmique musclée et des riffs corrosifs nous attendent sur le mid tempo « Apocalypto », morceau d'obédience atmosphérique gothique aux relents orientalisants, cette dernière ajoutant une pointe de mystère à l'ensemble. On déambule dans une ambiance crépusculaire au sein de couplets à la lumière mélodique glauque, relayés par des refrains plus enjoués. Mais, la sauce a du mal à prendre sur la durée, les passages à vide ne manquant pas à l'appel. Pour sa part, l'orientalisant et frétillant « Mirror on the Wall », piste électro gothique aux riffs tranchants et à la rythmique martiale, nous accueille sur des charbons ardents pour une traversée sous haute tension. Ce faisant, si les arrangements sont de bonne facture, le tracé mélodique manque hélas de rayonnement pour nous assigner à résidence et les montées en puissance s'avèrent, au final, bien timides. Enfin, le vivifiant « Sex, Blood » dissémine son serpent synthétique au beau milieu d'un paysage de dunes organiques, corroborée à des riffs acides et une rythmique martelante. Non sans rappeler un Xandria de la première cuvée, la plage nous livre une violoneuse ambiance aux séries de notes d'inspiration orientale. On regrettera toutefois un cheminement mélodique déroutant sur toute la ligne, que ne parvient pas à relever la jeune interprète.

On ressort de l'écoute des trente-huit minutes de la rondelle écartelé entre des passages bien inspirés que l'on entonnerait à tue-tête et d'autres en demi-teinte, ne parvenant que difficilement à nous aspirer de bout en bout. On peut néanmoins observer une qualité de production plutôt satisfaisante eu égard à l'enregistrement et au souci du détail, même si les voix apparaissent parfois sous-mixées. Sinon, les pistes orientalisantes témoignent d'une diversité atmosphérique intéressante mais l'envoûtement espéré n'est pas toujours au rendez-vous de nos attentes. On aurait souhaité également des ballades, des instrumentaux, d'autres joutes oratoires, l'introduction de choeurs et davantage de passages techniques pour en faire une proposition étoffée. Au final, les belles pièces nous font comprendre que le potentiel du groupe reste intact et qu'il pourra ainsi toucher un auditorat attiré par l'électro gothique à chant féminin. Il reste encore à affiner le trait pour que l'on finisse par suivre le combo à la trace. Affaire à suivre, donc...

3 Commentaires

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supertiptip - 27 Avril 2016: J'ai découvert cet album il y a quelques années je garde un bon souvenir. Je viens de le relancer et j'ai passer un bon moment. Peut être un peu dure ta critique mais optimiste.

sex, blood et Apocalypto sont vraiment cool
ericb4 - 28 Avril 2016: Merci pour le partage de ton point de vue. Alors, l'album en soi n'est pas sans mérites, certes (ceux indiqués dans le deuxième paragraphe sont délectables), mais j'en aurais espéré davantage pour un groupe affichant un si beau potentiel.

L'ensemble se révèle plutôt vivifiant, agréablement orientalisant, pêchu à souhait mais est desservi par quelques carences mélodiques et des lignes de chant qui peinent à atteindre leur cible, celle de nos émotions.

De plus, davantage de diversité atmosphérique et une proposition artistique plus étoffée n'auraient pas nui au propos!

Mais, nul doute que le combo saura relever la barre et dépasser ce 12 qui, au demeurant, est une assez bonne note, encourageant l'effort au-delà de ce qui nous est proposé.
supertiptip - 28 Avril 2016: Je n'ai pas encore écouté le dernier EP en date; à voir si il y a de l'évolution.

Merci en tout cas pour la réponse;
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