Après un important changement de line-up qui ne laissera, parmi les membres d'origine, plus qu'Alex (guitare), le groupe de
Death Progressif parisien revient avec un second album (si l'on considère "Violenta Imperatix Mundi" et "
Archetype of Natural Violence" comme un seul et même album, ces deux-ci ayant exactement la même tracklist) absolument survolté et doué d'une profondeur toute particulière. "Deterministic Nonperiodic
Flow", ainsi se nomme-t-il, déjà disponible en streaming intégral depuis le mois de décembre 2010, sort enfin au format physique sous le label Great Dane Records (
Recueil Morbide,
Carcariass,
Arcania...) et on peut dire que je l'attendais celui-là.
Déjà quelques mots à propos de la pochette. Là c'est un peu particulier car il y a eu un changement d'artwork entre la sortie digitale et la sortie physique alors on ne va parler que de l'actuel (l'ancien se trouvant désormais sur l'avant du livret). Sans conteste l'un de mes artworks favoris. Un style tapant ouvertement dans le steampunk à tendances nécrotiques avec des couleurs vieillies, c'est vraiment du très beau travail. Il faut dire que c'est Strychneen Studio (SepticFlesh,
As They Burn,
Svart Crown...) qui s'est occupé du visuel et c'est un sacré gage de qualité. Allez, en voiture Babette ! Parlons de l'album.
Décidément, les français sont particulièrement doués pour ce qui est de réaliser des introductions aux atmosphères lourdes et intrigantes (pense au titre "
Forsaken" qui ouvre l'album "Artchetype of Natural Violence").
7th Nemesis s'assure une entrée réussie en tirant la carte de l'angoisse par procuration.
Les guitares entrent progressivement, la basse et la batterie au pas viennent à leur tour suivre les sœurs électriques, un rugissement haineux et voilà, voilà comment commencer un bon album, aussi simplement que ça... nous voilà parti pour les 45 prochaines minutes alors on embarque les pépitos et les lampes de poche, il fait noir à l'intérieur et il y a des trucs bizarres qui mangent les gens. C'est pas très cool ça d’ailleurs, faudra leur dire à
7th Nemesis d'arrêter de foutre des bestioles anthropophages dans leurs albums. Où sont passés mes chewing-gums à la mescaline?
Ma première crainte à l'écoute de ce nouvel album a été, comme pour tout bon fan de "
Archetype of Natural Violence", ce fameux changement de Line-Up et tout particulièrement l'arrivée d'un nouveau vocaliste. Pourtant, force est de constater qu'ils s'en sont terriblement bien sortis et que le groupe n'a rien perdu de sa personnalité déjà bien établie. Cependant une certaine évolution se fait sentir sans mal dans le riffing.
Plus cash (si je peux me permettre l’expression), plus technique et pourtant un poil plus accessible grâce à un univers peut-être, dans un sens, moins complexe. Et donc, parlons en de ce nouveau vocaliste que je craignais tant: Greg. Il faut dire que j'ai, pour le coup, été très agréablement surpris par sa prestation. C'est vrai que son style diffère totalement de celui de
Sargon, notamment dans le phrasage, où l'on sent un vrai retour aux sources
Death (je pense tout particulièrement à un certain George Fisher qui a l'habitude de poser ses phrases plus ou moins de la même manière) mais aussi dans le growl lui même, tirant d'avantage sur un
Death growl grave et assez profond à la
Nergal avec sa propre marque de fabrique. La nouvelle voix de
7th Nemesis sied à merveille avec le
Death Metal pesant mais incisif de la formation. A noter que le côté atmosphérique qui a fait le succès du premier opus est toujours aussi présent et ce n'est certainement pas des titres comme "
Legacy of
Supremacy", "Reverse Engineering" ou "
Random Ascension" qui me feront mentir,
7th Nemesis c'est avant tout de la musique qui s'écoute.
Il n'y a pas à dire, la prod est bien meilleure que celle du précédent opus et est tout bonnement digne des meilleures productions américaines. La batterie est organique au possible, les guitares parfaitement dans les temps, pas une fausse note audible et la voix se fond parfaitement dans l'ensemble, quel bonheur. On aura le droit également a une apparition de synthétiseur à la toute fin de "Seeding Devolution", un passage tout simplement épique pas loin de ce que peuvent faire Ex-Deo ou SepticFlesh, du pur régal.
Vous l'aurez compris, avec ce second album
7th Nemesis confirme sa place dans la cour des grands et prouve encore une fois que la France berce en son sein de véritables talents. Cette récente signature sur le label Great Dane devrait, espérons, les aider à se rendre plus visible au milieu de la scène metal française et pourquoi pas, prochainement, internationale. Un
Death Metal Progressif de grande qualité qu'il serait dommage de ne pas prendre le temps d'écouter. L'un de mes coup de cœur de 2011.
17/20
Nemphis.
Merci bien pour le papier,bien écrit et pas trop lourd.
Je pense a peu de choses près la même chose que toi de ce Deterministic Nonperiodic Flow.
C'est un death metal direct et très accrocheur ,et mêlés a ces touches progressives,ça donne un excellent rendu.
A écouter pour tout amateur de death metal.
Pas encore écouté vraiment l'album, faut que je m'y penche ^^
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