Detached from Life

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14/20
Nom du groupe Mr Death
Nom de l'album Detached from Life
Type Album
Date de parution 31 Octobre 2009
Produit par Tomas Skogsberg
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album11

Tracklist

1. Suffer 03:26
2. Fin 03:36
3. A Dying God 02:49
4. Evil Undisputed 02:44
5. Muse of Chaos 01:58
6. Combined Anatomy 03:40
7. Misery's Womb 02:33
8. Denied the Will to Live 02:31
9. Death vs. the Living Dead 02:24
10. The Storm 03:15
11. Black Blood 02:35
Total playing time 31:31

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Mr Death


Chronique @ eulmatt

30 Décembre 2009

Mr. Death ne fait pas dans le old school pachydermique au régime moteur de tracteur

Malgré sa formation récente, Mr. Death n’est pas né de la dernière pluie. Ou plutôt devrait-on dire que ses membres ne sont pas des perdreaux de l’année, pour être plus précis. On retrouve ainsi trace de Stefan Lagergren et Jörgen Thullberg au sein du Tiamat primitif, il y a vingt ans de cela, quand ce dernier faisait partie de la première vague légendaire du death metal suédois.
Une légende suffisamment vivace pour ouvrir facilement certaines portes : un EP en guise de démo brouillon enregistré sous la houlette de Tomas Skogsberg aux Sunlight studio à Stockholm, le sactuaire du death old school suédois, ni plus ni moins…
Detached from Life est donc enregistré sur les mêmes bases en début 2009, le groupe ayant été préalablement signé par Agonia Records.

Le concept de l’album affiche clairement la volonté de faire revivre certaines « valeurs » du death metal, le tout non dénué de second degré. Présenté comme un film d’horreur de série Z, avec une pochette style VHS, l’album au travers de son artwork est clairement un clin d’œil à Scream Bloody Gore et à toute la frange du death metal traditionnellement attachée à cette imagerie.
Dommage toutefois que le livret n’aille pas au bout de l’idée, l’absence de paroles ou même simplement d’un script de scénario générant un peu de frustration.

Côté musique, guère de surprise : la première impression très plaisante réside dans le son typé Stockholm comme aux plus grandes heures. Abrasif, profond, nerveux, le mur sonore des guitares accompagné d’une basse vrombissante est une vraie réussite. Toutefois, Mr. Death ne fait pas dans le old school pachydermique au régime moteur de tracteur. Malgré son caractère old school très marqué, Detached from Life fait preuve d’une brutalité que les ancêtres suédois n’affichaient pas il y a vingt ans. Dès le premier morceau, Suffer, on a le droit à de bonnes séries de blast beats qui viennent donner une belle consistance à une structure déjà bien charnue. Pour le reste, pas de démonstration technique : oubliez les soli, les compositions à tiroirs : deux ou trois riffs bien gras et suédois jusqu’à la moëlle, une paire d’accélérations blastées, un chant –excellent au demeurant- d’un classicisme de bon ton avec ce qu’il faut de variation, les recettes employées sont celles de la recherche d’efficacité avec ce qu’il faut de « vintage » pour enrober le tout.
Le rendu renvoie donc à l’essence du death metal de toujours : un mélange de noirceur et de puissance, d’énergie et de violence semblant sortir d’outre-tombe. Ceci dit, cela n’est pas suffisant pour se hisser à la hauteur des légendaires pionniers, qu’ils soient suédois ou américains. Malgré une évidente bonne volonté et quelques titres ravageurs (Suffer, Fin, Misery’s Womb, The Storm entre autres), l’inspiration n’est pas toujours au rendez-vous, et certains riffs, malgré leur grain inimitable, ne soulèvent pas forcément d’enthousiasme l’auditeur : soient déjà entendus, soient tout simplement quelconques, ils ne contribuent pas à rendre l’écoute de Detached from Life enthousiasmante de bout en bout. Celle-ci comporte ainsi quelques longueurs, alors que paradoxalement la durée totale du disque affiche à peine une demi-heure.

Au final, si Mr. Death réveille de biens bons souvenirs avec son death suédois old school survitaminé, si son second degré et son absence de prétention restent appréciables et décalés au sein de la scène moderne, si sa capacité à filer par moments de bons coups de pied au derrière est indéniable, il lui manque un poil d’inspiration et de variation pour faire de son premier rejeton un classique du genre. Par exemple, dans un genre plus Carcassien mais dans un esprit similaire, je lui préfère personnellement le Corpus In Extremis de leurs compatriotes General Surgery, parmi les disques marquants de 2009. Réservé donc en priorité aux amoureux inconditionnels du vieux death metal de l’école de Stockholm et du death metal musclé et sans artifices.

2 Commentaires

11 J'aime

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Fabien - 30 Décembre 2009: Le risque de te paraphraser est inévitable, tant nos avis sur Detached From Life convergent. Je trouve aussi le deathmetal de "Mr Death" brutal et musclé, au grain et Stockholmois si reconnaissable, mais effectivement bâti sur des riffs souvent trop quelconques, pour être finalement mémorables. Bon album donc, mais dans la masse des productions 2009 que j’ai eu le bonheur d’acquérir.

En provenance de Suède cette année, j’ai largement préféré les très bons Death to All et In the Light of Darkness de Necrophoblic & Unanimated, eux aussi empreints de ce parfum si envoûtant des nineties, mais possédant la classe et la grandeur en plus.

J’ai également été déçu par le livret de Detached From Life, notamment exempt de paroles, alors que la pochette annonçait quelque chose de bien plus croustillant. Le concept est finalement assez superficiel, le tout flanqué de photos de line up sans grand intérêt...

To the Death.
Fabien.
BEERGRINDER - 30 Décembre 2009: Comme souvent je partage presque intégralement ta pertinente analyse mon cher Matt. Dommage que le superbe digipack A5 ne soit pas agrémenté d'un livret plus complet.

Sinon c'est du gras, c'est du lourd, c'est du "old-skull" de très bon aloi, manquant un petit poil d'inspiration.

Si tous les morceaux enthousiasmaient autant que Evil Undisputed, Misery's Womb ou Combined Anatomy ça pourrait presque flirter avec le 16/20.

Moi aussi j'ai une préférence assez nette pour le General Surgery, bien plus brutal, débridé et puissant.

Tu aurais pu conclure ta chronique de cette façon :
Death... The krisprolls way ha ha ha!
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