Despertar

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12/20
Nom du groupe Serphika
Nom de l'album Despertar
Type EP
Date de parution 04 Décembre 2014
Style MusicalMetal Mélodique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1. Puerta al Amanecer 04:00
2. Escucha Esa Voz 05:03
3. Como una Ilusión 04:31
4. Sombras de Vanidad 04:36
Total playing time 18:10

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Serphika


Chronique @ ericb4

21 Juin 2016

Outre le potentiel et la ferveur affichés, il en faudra plus pour nous retenir...

Difficile d'imaginer une énième et verte formation metal mélodique à chant féminin s'imposer sur une scène sud-américaine déjà pléthorique en la matière. En Argentine, notamment, où sévissent Abrasantia, Elessâr, Daemon Lost, Enigmatica, entre autres, et où les places sont chères, on comprend que les jeunes compatriotes et homologues stylistiques n'auraient alors qu'à bien se tenir. Certains d'entre eux, indéniablement, ne l'entendent pas de cette oreille...

Aussi, formé en 2012 et originaire de Neuquén, le sextet argentin s'est lancé à son tour dans cette arène sanguinaire. Après quelques changements de line up et prestations remarquées sur la scène metal locale, le groupe a concocté et sorti son premier essai à l'instar de « Despertar », Ep auto-produit de 4 titres, deux ans suite à sa création. Les compositions comme les paroles, toutes dispensées en espagnol, sont l'oeuvre exclusive du combo sud-américain alors que l'enregistrement, le mixage et le mastering émanent de la patte experte de Rafael Fidanza (Heaven and Hell Recording Studio), assurant à l'auditeur un certain confort auditif. Dans l'ensemble, le groupe a accolé une touche heavy ou power à son assise mélodique, avec plus ou moins de réussite selon les passages empruntés, non sans rappeler Magica ou Anabantha. Quant à l'artwork de la jaquette de style néo-romantique et au trait affiné tout comme la photographie, on les doit à l'inspiration créatrice de Santiago Cabezas.

Deux passages calibrés heavy mélodique s'offrent à nous, et ce, de deux manières différentes. D'une part, le virulent « Puerta al Amanecer », titre racé heavy mélodique, distille un riffing assassin étreignant une rythmique frétillante, fleurant bon la ferveur des terres sud-américaines. Non sans rappeler Magica, l'instrumentation se cale sur de sémillants blasts, des assauts furieux, répétés et graveleux de la lead guitare sur le couplet, prestement relayé par un agréable refrain dynamisé par le timbre corrosif et puissant de Lorena, la frontwoman de la joyeuse sarabande. D'autre part, l'entraînant « Escucha Esa Voz », mid tempo estampé heavy melodique, livre de jolis arpèges à la lead guitare avant que la sirène ne prenne les rênes, calant définitivement ses impulsions dans les médiums, accompagnée dans ce mouvement par Adrian Massella en voix claire, invité pour l'occasion. De sculpturaux couplets alternent avec des refrains qui, sans être inconvenants, manquent de cette saveur qui les aurait rendus véritablement immersifs. Par ailleurs, un break peu probant s'installe, ne permettant qu'une infiltration partielle de la reprise dans nos tympans alanguis. Toutefois, on appréciera un bref mais invitant solo de guitare, l'ensemble s'achevant sereinement.

Par ailleurs, une empreinte power imprègne également le propos. Ainsi, le mordant « Sombras de Vanidad », d'inspiration power mélodique, enflamme le pavillon sous le feu de ses riffs acérés et de sa rythmique incandescente. Dans le sillage de Magica, avec un zeste d'Anabantha, la piste fait rugir sa lead guitare, nous menant à nombre de passages sous haute tension, où la déesse se fait sauvageonne, nous assénant ses coups de serpe oratoire où qu'elle se meut. En outre, l'espace percussif se densifie, nous agressant toujours un peu plus sur ce brûlot. Ce faisant, la ligne mélodique, sans s'avérer déroutante, demeure un poil trop linéaire pour que l'adhésion puisse opérer réellement.

Enfin, le collectif nous octroie ses mots bleus, à l'aune d'un intimiste et sensible moment. Délicate romance agréablement introduite en piano/voix, « Como una Ilusión » déploie de ravissants couplets sous l'égide des charmes oratoires de la belle qui, de ses inflexions douces mais pleines de caractère, nous retient plus que de raison. Si l'on est sous l'emprise des gammes pianistiques, on regrettera toutefois un sur-mixage des lignes de guitare au détriment des voix, embourbant le morceau dans un paysage de notes peu palpable, notamment sur le refrain. Peu de relief acoustique s'offre à nous, au final, rendant moins prégnants que prévu les passages oratoires.

Pour un premier jet, nos acolytes s'en sortent honorablement, affichant une indéfectible dynamique et une technicité déjà efficiente. Toutefois, si les tracés mélodiques s'avèrent engageants, ils peinent à encenser le tympan au point de flirter avec le champ de nos émotions. Quelques notes parasites persistent et un sous-mixage des lignes de chant empêche une totale imprégnation du skeud. Qui plus est, un manque d'originalité et peu de diversité atmosphérique et rythmique inondent la menue galette, ce qui ne met pas le combo à l'abri de la concurrence locale. Outre le potentiel affiché, il en faudra donc plus pour que l'auditorat s'élargisse. Peut-être à l'instar d'un album full length...

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