Desolate Endscape

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16/20
Nom du groupe Phrenelith
Nom de l'album Desolate Endscape
Type Album
Date de parution 15 Mai 2017
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album38

Tracklist

1.
 Conquering Divinity
 04:03
2.
 Deluge of Ashes
 03:34
3.
 Eradicated
 04:24
4.
 Desolate Endscape
 04:38
5.
 Crawling Shadows Slithering Tongues
 03:51
6.
 Defleshed in Ecstasy
 03:55
7.
 Dysmorphosis
 03:01
8.
 Channeling a Seismic Eruption
 07:16

Durée totale : 34:42

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Phrenelith


Chronique @ Miskatonic

10 Avril 2018

Ci-gît l’humanité, éradiquée par Phrenelith

Non content d’appartenir à l’un des groupes de death metal les plus importants du Danemark, David Torturdod ne chôme pas, et en sus du dégoulinant Misantropologi de Undergang paru l’année dernière, ce n’est pas moins de deux sorties supplémentaires qu’il a offert en 2017 : un remarquable EP avec Hyperdontia en compagnie des mecs de Decaying Purity et Engulfed, et la tuerie qui nous intéresse, le destructeur Desolate Endscape de Phrenelith. Deux groupes fondés en 2015 et considérés par Torturdod comme des side projects. Pourtant, Phrenelith a tout du projet majeur : l’intégrité de ses compositions, l’ambiance totalement annihilatrice qui s’en dégage, ses prestations live et ses nombreuses sorties en l’espace de seulement deux petites années.

L’aventure a débuté par deux démos bien caverneuses sorties chez Extremely Rotten Productions, propre label de Torturdod, un split avec Spectral Voice, puis un EP de tueur enregistré après (mais sorti avant) ce premier full length au visuel de fin du monde évocateur. Largement diffusé, d’abord en cassette sur son propre label, puis en CD chez Dark Descent Records et vinyle chez Me Saco un Ojo Records, Desolate Endscape a créé la surprise l’année passée et a récolté des critiques dithyrambiques un peu partout dans la sphère metal.

Lorsque déboule le premier riff après la cloche sonnant l’apocalypse sur le morceau d’ouverture, on se rend vite compte d’une chose : va falloir aller se planquer très vite dans son trou pour ne pas finir aplati par l’énorme machine de destruction qu’est Phrenelith. L’épaisseur du riffing et la profondeur sonore ne laissent en effet rien passer, pas même un moustique. C’est caverneux, massif et total volcanique, et l’on imagine bien l’épitaphe de la planète : "Ci-gît l’humanité, éradiquée par Phrenelith".
Chaque morceau détient son riff central prenant, cerné par des blasts semi rapides écrasants et des passages en down tempo bien doomy, une alternance dans la droite lignée de l’école Incantation. Car oui, tout suinte le gang de McEntee chez Phrenelith. De la pesanteur souterraine à l’inexorabilité post apocalyptique, en passant par ces accélérations jouissives qui fédèrent derechef les deathsters déjà à genoux, on ne peut qu’applaudir des quatre mains devant un tel savoir faire. L’école finlandaise early 90’s n’est pas loin non plus, sa lourdeur carnassière caractéristique, son growl de grizzli et son ambiance mortifère.
"Deluge of Ashes", claquasse de l’album, vous fera bouffer ses blasts dévastateurs, "Crawling Shadows" fédèrera les foules impies par son inspiration et ses harmoniques pincées sadiques, "Dysmorphosis" vous domptera par sa brutalité pesante qui rappelle le grand Bolt Thrower. Et même quand ça ralentit, ça fait mal, en exemples l’instrumental éponyme avec son riff pachydermique à s’en décrocher les cervicales, le pue-la-mort "Eradicated", ou encore le terrifiant final offert par "Channeling a Seismic Eruption", le morceau le plus long du CD, la dépression ultime faite d’arpèges saturés sonnant le constat d’une humanité rayée du globe.

Non vraiment, tout pue la dévastation chez Phrenelith, et le guttural profond de Torturdod y est pour beaucoup. Quasiment aucune concession, si ce n’est un malheureux solo sur "Defleshed in Ecstasy". Un album, qui finalement, pourrait être hermétique s’il n’avait pas le savoir faire pour créer un riff terriblement accrocheur sur chaque morceau. La pureté, l’intégrité et la direction résolument oldschool de Phrenelith, en font bien un groupe majeur à suivre absolument. Alors pour ceux qui ne sont pas encore rincés par tous ces clones d’Incantation, songez que vous avez ici l’un de ses meilleurs élèves, aux côtés de Disma ou Dead Congregation, pas moins.

6 Commentaires

21 J'aime

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Darksaucisse - 13 Avril 2018:

Excellente chronique. Je suis absolument d'accord avec toi ! Acheté sur le tard l'année dernière et putain je me suis rattrapé en le faisant tourné en boucle sans m'en lasser ! Tuerie !

kasha - 13 Avril 2018:

Je suis entrain d'écouter. Bon version Youtube évidemment ^^ Mais tu aurais pu citer Cruciamentum à mon goût!

Effectivement c'est bon, dommage que ce soit si court!

DoudouKiller - 28 Septembre 2020:

Excellente chronique, merci!! 

A écouter à fond évidemment. "Pachydermique" est l'adjectif parfait pour qualifier cet énorme album des danois. Tous les titres déchirent!! Et l'instrumentale est un chef-d'oeuvre. À suivre absolument!

mechant - 12 Fevrier 2021:

Belle chronique pour cet enorme disque de Death poisseux et pachidermique.

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