Descending

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16/20
Nom du groupe Wildhunt
Nom de l'album Descending
Type Album
Date de parution 29 Avril 2016
Style MusicalThrash Metal
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1. Age of Torment 08:19
2. Terror Right Below 05:09
3. Lifeless Birth 05:58
4. Death Spares (N)one 06:12
5. Erlkönig 04:04
6. The Wild Hunt 04:45
7. History Deletes Itself 07:00
8. Thrill to Kill 06:19
9. Crystal Death (U.M.D.A.) 09:09
10. Descending 02:05
Total playing time 59:00

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Wildhunt


Chronique @ LeMoustre

06 Novembre 2016

Deception Ignored

Wildhunt est un trio autrichien apparu en 2012 avec un E.P. passé inaperçu lors de sa sortie. Avec une signature chez Metal On Metal, le distribution de ce premier album permet de croire en ce nouveau venu qui a choisi un style bien en vogue dans la deuxième moitié des 80's : le thrashmetal à tendance technique. Officiant donc dans un techno-thrash parfois alambiqué (mais pas trop, ce sentiment s'estompant au fur et à mesure des écoutes), Wildhunt peut se situer dans la veine de Deathrow, auquel on pense immédiatement, notamment avec l'album Deception Ignored, mais aussi Xentrix, Vendetta ou Despair. Tout un concept du thrash metal européen, inventif artistiquement, mais finalement assez éphémère commercialement. Choix courageux de la part d'un groupe des années 2010, ici remarquablement mis en peinture par Paolo Girardi (Ripper).

A mille lieues donc d'une idée crue du thrash, le trio construit ses compositions à base de plans, de breaks, de boucles rythmiques agencées de manière à constituer un maelström touffu et néanmoins efficace (du moins pour les habitués des groupes précités). L'introductif "Age Of Torment" à la fois agressif et subtil est d'ailleurs un bel effort de composition, soigneusement agencé (le Metallica de ...And Justice For All n'est pas très éloigné). Tour à tour mélodique (l'intro en guitare claire de "Terror Right Below", par exemple, couplé à ses rythmiques et ses arpèges, qui précèdent une seconde partie plus furieuse, ou le final de "Lifeless Birth") et d'une technicité remarquable, Wildhunt ne succombe pas à l'attrait des contretemps (on reste loin d'un Mekong Delta), mais est plutôt adepte de compositions longues, agrémentées de plages rythmiques à tempo moyen (parfois) ou élevé (souvent, comme sur "History Repeats Itself"), mais toujours intéressantes (le rapide "Erlkönig", au jeu de basse délectable, ou "The Wild Hunt" les deux titres à moins de cinq minutes). Souvent entrecoupés de ponts mélodiques (on sent que le Metallica de la seconde partie des 80's voire le Heathen de Victims Of Deception, a souvent dû tourner chez nos Viennois), les morceaux de Descending possèdent une efficacité redoutable ("Thrill To Kill, avec son thème récurrent et son magnifique solo).

Ajoutons à cela des vocaux de Wolfgang Elwitschger clairs et modulés, pas éloignés d'un Milo (Deathrow) dans sa seconde partie de carrière, qui amènent une diversité certaine et bienvenue dans ce pavé de presque une heure. Il faudra néanmoins plusieurs écoutes attentives pour bien appréhender les éléments de construction des compositions. En effet, une écoute distraite pourra s'avérer rébarbative et inintéressante, les accroches successives n'apparaissant qu'à qui s'en donnera vraiment la peine (le morceau-fleuve passionnant de plus de neuf minutes "Crystal Deth (U.M.D.A."). Étalée sur plus d'une année, la production de Descending est parfaitement délectable (miam, ce son de batterie et de basse, percutant et naturel, on croirait écouter du Harris Johns de la fin des 80's). Malgré ces atouts, notons quelques longueurs sur un ensemble de dix morceaux qui dépassent souvent les six minutes, excluant les adeptes de thrash direct et simpliste. Egalement, les refrains auraient pu être parfois plus travaillés, les lignes vocales n'évitant pas toujours l'absence de lisibilité, demandant ainsi à l'auditeur des écoutes concentrées.

A l'opposé de la démarche rétrograde de nombre de groupes ne jurant que par le Pleasure To Kill de Kreator, ce premier album de Wildhunt s'adresse à un public par définition restreint, susceptible de rentrer dans son univers. Reprenant partiellement les codes de la vague techno-thrash (instrumental compris, en dernière piste) en les associant à un thrash plus mélodico-classique, Wildhunt sait qu'il aura du mal à se faire reconnaître à sa juste valeur, toutefois les adeptes ne seront aucunement déçus, et auront même l'impression de revivre un sacré retour en 1988, à l'époque où un album s'écoutait à plusieurs reprises avant d'aborder ensuite un autre disque.








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