Der Pfad Zum Fluss

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15/20
Nom du groupe EgoNoir
Nom de l'album Der Pfad Zum Fluss
Type Album
Date de parution 2007
Style MusicalBlack Ambient
Membres possèdant cet album6

Tracklist

1. Der Pfad Zum Fluss
2. EgoNoir Teil17
3. Feind
4. Winter Is My Name
5. Der Unschuldige Mörder
6. Heereskind
7. Der Blutes Ruhm

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EgoNoir


Chronique @ Corwin

06 Juillet 2007
EgoNoir est un groupe allemand qui a déjà sorti deux démos (enfin, ce sont des disques longue durée tout de même), et nous sert ici son premier vrai disque, premier album sorti sur label. Ils n’en sont donc pas tout à fait à leur coup d’essai.

La musique de ce groupe est assez surprenante. Le répertoire black classique sert évidemment pour beaucoup de base (Burzum entre autres a dû laisser des traces, on sent un petit goût de Filosofem dans certains sons et ambiances), mais EgoNoir ne s’y limite pas. Ce n’est définitivement pas un disque de true que l’on tient entre les mains. Un tempo lent et lourd, qui s’énèrve très rarement (le début de Feind), des guitares glauques et crasse, une batterie simple qui supporte bien les ambiances lugubres, des vocaux variés, allant du gros beuglement guttural au raclement de gorge classique en passant par des semi-clairs ou encore des.. Heu… piaillements aigus, oui, ça ressemble un peu à ça (sur Winter Is My Name et Der Unschuldige Mörder. Piaillements qui choquent beaucoup au début, il faut un certain temps pour s’y faire, et après quatre ou cinq écoutes on les accepte comme ils sont, même si pour ma part je n’y adhère toujours pas. En dehors de ce choix un peu étrange, les voix sont en général efficaces et bien posées. Beaucoup de samples, souvent bons (discours allemand haineux sur Feind), parfois un peu maladroits (les corbeaux, le croassement étant clairement le même répété plusieurs fois de suites, ça casse un peu l’effet). On note pas mal d’inventions musicales (un petit chœur d’enfants clôt Heereskind, pas rassurant du tout).

Bon, voilà à peu près à quoi ressemble EgoNoir, une musique très sombre, assez militariste, basée sur des rythmes lourds et lents, peuplé de vocaux schizophréniques. La musique est simple mais aucunement simpliste. Au final, qu’est ce que ça donne ? Eh bien, voilà, c’est plutôt bon. Le côté assez inventif du groupe est à saluer, car si l’album reste une production de black underground elle n’en sort pas moins des sentiers battus, et ne se pose aucunement en clone de Burzum et consorts. Cependant, Der Pfad Zum Fluss n’est pas excellent. En effet, quelques maladresses se glissent ça et là (les piaillements auraient mérité un meilleur travail, pour faire un peu moins ridicules, et quelques petites faiblesses de structures apparaissent de temps à autres). Rien de très grave soit dit en passant, mais cela mériterait encore un peu plus de travail. Mais il y a déjà là de quoi passer un bon moment dans une ambiance « Noir Noir Noir ».

Certains morceaux sortent un peu du lot, je pense notamment à l’excellent Feind ou les rares traçes d’énervement du disque pointent, et aussi à Der Unschuldige Mörder que les vocaux aigus ne gâchent pas l’ambiance nauséabonde, déroulée sur près de dix minutes avec justesse, laissant son rythme répétitif envoûter l’auditeur au lieu de l’ennuyer comme ce pourrait être le cas. Enfin, Heereskind, pour être le morceau le plus inventif : de petites incursions folk (!), un riff récurrent travaillé différemment à chaque réapparition, un énervement perceptible, ces chœurs clairs et ces chants d’enfants à l’effet malsain (un peu comme les chants traditionnels russes mêlés de babillements de bébé qui apparaissent sur Resurrection d’In Slaughter Natives, le rapport est peu-t-être étrange mais l’effet est pratiquement le même) qui concluent le morceau en font sans doute le titre le plus intéressant de la galette, bien qu’il ne soit pas forcément le plus efficace en matière d’ambiances.

On regrettera que Winter Is My Name, déjà chantée en anglais, on se demande bien pourquoi alors que tout le reste disque est en allemand, plombe un peu l’écoute avec ses vocaux mal ficelés (ça plaira sans doute à certains mais, je le répète, je reste sceptique).

Les autres chansons sont moins directement remarquables, mais sont bien agréables, posant l’ambiance glauque avec justesse (peut-être Des Blutes Ruhm est-il légèrement trop « chaud » pour achever le disque en beauté, mais ce jugement n’engage que ma propre perception).

Pour conclure, le disque est intéressant, pas classique pour un sou, et je poserai avec grand plaisir mes oreilles sur les prochaines sorties du groupe, qui semble très prometteur même si on est encore loin de la perfection. Un effort des plus louables.

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