Deprived

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16/20
Nom du groupe Phobocosm
Nom de l'album Deprived
Type Album
Date de parution 24 Septembre 2014
Style MusicalDoom Death
Membres possèdant cet album10

Tracklist

1. Sleep Deprivation 03:17
2. Solipsist 04:15
3. Knives in the Senate House 06:17
4. Solar Storm 06:06
5. 27 Days of Darkness 04:47
6. Drowned 06:30
7. Awaken Unconscious 04:57
8. Forever in Doubt 11:06
Total playing time 47:15

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Phobocosm


Chronique @ 8AZERTY8

09 Décembre 2014

un monolithe dans la lande du death metal

Riffs et chant d'outre-tombe, ralentissements sentant bon la putréfaction, arpèges dissonants, lourdeur délicieusement étouffante... Voilà, Phobocosm c'est du death, du vrai, du sale. Je rajouterai d'ailleurs que le groupe est canadien, et sort son album chez Dark Descent, choses non négligeables quand on connaît un peu la scène "blackened" death canadienne (Mitochondrion, Antediluvian,...) et la qualité des sorties dudit label.

"Deprived" est un rouleau compresseur qui n'invente rien, mais ce qu'il fait il le fait bien. Du blast, mais aussi comme dit plus haut des ralentissements propices à la propagation d'atmosphères funèbres vraiment réussies et à des rythmiques auxquelles votre nuque ne pourra résister ("Knive in the senate house"). Le riffing a des similitudes avec celui d'un "Paramnesia" (Altars), alliant plutôt bien les riffs sur parties blastées et ceux ou le groupe calme le jeu, toujours dans des ambiances très sombres, torturées et prenantes. La capacité du combo à distiller des arpèges dissonants par dessus des rythmiques écrasantes est ainsi vraiment appréciable, ces sortes de "lead" déchirant le voile créé par les tremoli maléfiques et autres riffs incantatoires. Mention spéciale à la double-pédale qui apporte une lourdeur incroyable aux passages plus lents, un régal.

Les parties les plus étouffantes quant à elles, bénéficient de la prod qui allie saleté et noirceur suffocante à une clarté (toute proportion gardée) plutôt appréciable permettant la distinction de chaque instrument, dont une basse qui aime, pour notre plus grand plaisir, aller se frotter aux abysses les plus profondes. L'ombre de "Through the cervix of Hawwah" (Antediluvian) plane d'ailleurs sur certains passages de ce "Deprived".
On entre-aperçoit même par moment une étrange touche mélancolique dans certaines mélodies (le début de "Solipsist") qui, bien que rapidement rattrapée par un death lourd et gras, reste une preuve des qualités compositrices du groupe qui place ainsi de rares mais réussies variations de couleurs dans sa musique, qui malgré tout reste bien entendu d'une teinte globale extrêmement noire.

Cet album fera donc partie des bonnes, voire meilleures sorties de death sombre et crasseux de 2014, mais avec ce que cela implique de petits défauts souvent propres au genre, surtout chez les "nouveaux venus". En effet si jusque là j'ai pu paraître un poil dithyrambique, c'est pour garder les remarques "moins agréables" pour la fin.
On pourra ainsi regretter une légèrement trop grande homogénéité, encore plus soulignée par l'absence de solo, ou de passage vraiment remarquable (malgré le bon, voire très bon niveau de composition), ce qui fait de Deprived un monolithe de presque 50 minutes, bien que cet aspect imposant et peu aéré puisse plaire. Enfin, découlant d'une durée importante et donc de cette homogénéité à (presque)toute épreuve (que ce soit en terme d'atmosphère ou de variation de jeu), des longueurs pointent parfois (même si ça reste assez rare) le bout de leur nez, mais sont heureusement vite chassées.

En somme, un monolithe dans la lande du death metal, pausé là en cette année 2014, solidement embourbé dans la boue et les ossements, et pas près de bouger, auprès duquel les fidèles à la branche la plus sombre du death metal pourront venir se recueillir. Il y a simplement les ombres de plus gros monuments, qu'il s'agisse de Lvcifyre, Dead Congregation, ou bien sûr Incantation, qui, en cette année 2014, cachent la lune au jeune Phobocosm qui ne demande qu'à grandir.

1 Commentaire

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fufupue - 17 Avril 2023:

Excellent album, profond et vrillant grâce à ses riffs gras et acérés, gluant quand il le faut. Comme le dit la formule pour les fans d Abyssal, Cruciuamentum et consorts. Vite un troisième full qui se fait bien attendre (sauf si j'ai loupé sa sortie)

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