Etrangement, quand on parle de cyber metal, on parle de groupes inconnus au bataillon et qui ont du mal à faire parler d’eux. La faute à un manque de médiatisation mais aussi au côté marginal et underground de ce style. Pourtant, ce dernier arrive à être moins sous-estimé ces derniers temps, et ce notamment grâce à la montée en puissance de pointures très efficaces comme
Sybreed,
Illidiance ou
Neurotech.
Quand on parle de cyber metal, on ne parle pas non plus des Etats Unis. Ce pays a beau héberger un nombre incalculable de formations, il n’empêche que ce n’est pas vraiment ici que l’on parlera de cyber, si ce n’est pour évoquer
Fear Factory ou
A Dark Halo, le mouvement étant majoritairement Européen. Pourtant, un petit duo vient de naître dans la région de San Francisco. Complètement inconnue, il est encore difficile de trouver des informations sur cette entité bicéphale, si ce n’est un bandcamp avec sa première démo en téléchargement libre.
Parlons-en maintenant de cette démo. Premièrement,
Particle Swarm ne s’inscrit pas dans la mouvance très électronique des Russes, ni dans la mouvance djent qui se fait de plus en plus remarquée. Les Américains ont le mérite de sortir des sentiers battus afin de nous proposer un metal rappelant le neo des années 90 mélangé au cyber metal actuel. Difficile d’apporter de quelconques comparatifs tant le duo fait quelque chose de personnel et de surtout très étrange.
Dès « Play the
Serpent », on retrouve les éléments traditionnels du cyber avec cette introduction caractéristique et ces riffs violents puis saccadés. La suite paraît davantage bizarre avec cette mélodie synthétique en fil conducteur, ce chant quasi parlé et pas toujours juste que l’on retrouve aussi sur «
Ever Wandering I » et son côté tordu et inhumain. Ici, ce sont les sons électroniques, la lourdeur du rythme et la basse qui sont mises en avant, faisant la part belle à la mécanicité de la chose.
L’ensemble a beau être étrange, tant au niveau des vocaux que des mélodies tordues à la guitare ou aux claviers, on retient toutefois le côté hypnotique de certains passages et surtout des refrains, qui se retiennent assez facilement. On n’a pas ici affaire à un cyber subtil mais plus à un cyber spontané, comme si le duo avait enregistré sans vraiment se préparer comme sur « The
Journey Home » et d’autres. « Reflected in Shadows », par contre, met bien en valeur l’aspect synthétique et froid, sans non plus atteindre le côté glacial et résolument futuriste de certains groupes. On retrouve ces breaks, ces samples, et ces sons caractéristiques.
Si vous ne voulez pas quelque chose de compliqué, essayez donc cette démo de Particule
Swarm à cheval entre le cyber et l’indus de base. Les Américains ne vont pas très loin dans la fioriture, faute de moyen peut-être, et la prise de risque n’est pas au rendez-vous. Toutefois, ils ont le mérite de rendre leur musique assez bizarre, et pas si facile que ça d’accès, tant le chant et les variations de rythme peuvent désarçonner. Manque plus qu’à savoir si le duo ira plus loin dans ses idées ou s’il ne s’agissait que d’un projet sans lendemain.
En tout cas ce que tu dis du chant donne envie de tester.
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