Demiurgus

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17/20
Nom du groupe Equipoise
Nom de l'album Demiurgus
Type Album
Date de parution 08 Mars 2019
Style MusicalDeath Technique
Membres possèdant cet album12

Tracklist

1.
 Illborn Augury
Ecouter02:34
2.
 Sovereign Sacrifices
Ecouter04:49
3.
 Alchemic Web of Deceit
Ecouter04:09
4.
 A Suit of My Flesh
Ecouter04:54
5.
 Shrouded
Ecouter01:38
6.
 Sigil Insidious
Ecouter05:09
7.
 Reincarnated
Ecouter02:45
8.
 Dualis Flamel
Ecouter08:25
9.
 Eve of the Promised Day
Ecouter02:56
10.
 Waking Divinity
Ecouter05:23
11.
 Ecliptic
Ecouter01:27
12.
 Squall of Souls
Ecouter05:44
13.
 Cast into Exile
Ecouter08:08
14.
 Ouroboric
Ecouter05:35

Durée totale : 01:03:36

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Equipoise



Chronique @ Groaw

21 Avril 2019

Un équilibre parfait et une technicité époustouflante, Demiurgus pourrait devenir un album de référence

Equipoise est une toute jeune formation formé en 2015 nous venant tout droit des Etats-Unis. Certes encore inexpérimenté par ses années d’existence, le septuor n’est pas novice en ce qui concerne sa maturité avec la présence entres autre d’Hugo Doyon-Karout, qui n’est ni plus ni moins que l’actuel bassiste de Beyond Creation et de Stevie Boisier (Inferi, ex-Vale Of Pnath). Cependant, il semble difficile de voir comment nos musiciens vont bousculer les codes du Death Technique tant les sorties de ces derniers mois (Beyond Creation, Gorod, Archspire entre autres) sont d’un niveau très élevé.

Une des principales particularité de nos américains est la présence de pas moins de trois guitaristes, concept plutôt unique pour être souligné. Ajouter à cela un claviériste et nous pouvons déjà comprendre que la formation n’est pas là pour jouer un death technique trop prévisible, misant tout sur le branlage de manche mais bien un death moderne fulgurant et de haute volée. Et avec Demiurgus, premier full-length du groupe, le septuor compte bien prouver qu’il a les armes nécessaires pour faire face aux cadors de sa catégorie et d’atteindre l’apothéose.

Après les quelques minutes d’intro très progressifs d’Illborn Augury, Equipoise attaque directement avec Soverign Sacrifices. Oubliez tout ce que vous connaissez actuellement du death dans sa globalité et fermez les yeux. Même si la qualité d’exécution demeure hallucinante, l’omniprésence des claviers, la basse fretless similaire à celle de Beyond Creation, les sept solos (batterie, basse, guitares électriques et acoustiques), l’orchestration, l’hâtiveté et la technicité des percussions nous font vite comprendre qu’Equipoise n’est pas un groupe comme les autres. Aux premiers abords, tout semble confus et indigeste mais par la suite, on trouvera que l’ensemble reste plutôt cohérent et relativement fluide.

Si nos musiciens se contentaient uniquement de ces bases, l’album deviendrait très vite inintéressant et ennuyant. C’est donc pour cela que le groupe propose quelques interludes instrumentaux qui viendront atténuer cette sensation déroutante et perturbante. Parmi ces quelques entremets, on peut donc citer Shrouded et Reincarnated, qui viendront miser sur les ambiances chaudes d’Espagne avec du flamenco traditionnel et dansant, ambiance que l’on retrouvera également dans l’outro de Cast Into Exile mais aussi Ecliptic, qui se veut beaucoup plus atmosphérique et futuriste, presque uniquement composé de claviers et qui mettra en valeur la contemporanéité du septuor.

Nos musiciens impressionnent véritablement sur leur technicité et sur leur facilité de composition, en témoigne les vingt-quatre solos de guitare de l’impressionnant et copieux Dualis Flamel, avec deux solistes en invité : Malcolm Pugh (Inferi) et Colin Butler (Virulent Depravity). Squall Of Souls place son intérêt également sur ses solos mais de claviers cette fois-ci pour nous proposer un morceau plus progressif et mélodique et qui en fait un des morceaux le plus accessible, même pour les idolâtres du death plus traditionnel.

La conception de vouloir introduire partout des solos pour impressionner l’auditoire peut sembler quelque peu exagéré mais force est de constater que l’exercice est, dans sa majeure partie, formidablement bien disciplinée. Equipoise est arrivé à poser son équilibre avec une basse étroitement liée à l’univers de Beyond Creation, un chant guttural dont le débit rappellera celui d’Archspire et dont le ton se rapprochera plus d’un Obscura et une mélodicité, progressivité toujours en référence à Beyond Creation et Gorod. L’album demeure maintenant peut-être un poil trop long (plus d’une heure tout de même) mais démontre tout de même un talent indéniable et colossal.

Quoi de plus à ajouter ? Un équilibre parfait et une technicité époustouflante, Demiurgus pourrait devenir un album de référence, un caméléon aux mille et une facettes. Bien sûr, si vous n’êtes pas un fanatique d’un death de haute voltige préconisant un peu plus la mélodicité et l’improbabilité, cet album ne sera pas fait pour vous mais pour les autres, il est clair que cette pépite est un must-have de cette année 2019. Reste plus qu’à notre septuor de confirmer ce coup de génie avec leur prochaine sortie.

5 Commentaires

3 J'aime

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TheReverend13 - 23 Avril 2019:

Petite rectification concernant ta chronique, Hugo Doyon-Karout est toujours le bassiste de Beyond Creation.

Sinon, je trouve que ta chronique n'est pas du tout en adéquation avec ta note et ta conclusion. À sa lecture, on s'attendrait à un 15 ou 16, vu que tu décris pas mal de surrenchère technique pas forcément nécessaire, etc... 

Après, une note reste subjective bien entendu, mais pour moi, un 19, c'est un album ultime comme il n'y en a que 4 ou 5 dans un genre. Cet album, je l'ai écouté 2 fois à sa sortie, et j'ai bien aimé sans non plus être époustoufflé. 

Fonghuet - 23 Avril 2019:

Hugo est encore dans Beyond Creaton

J'ai beaucoup aimé cet album. La bass est très en avant et elle chatouille bien les foufounes!

Groaw - 23 Avril 2019:

C'est corrigé pour Hugo, merci à vous deux.

@Jean : c'est marrant, je vois ce groupe mais absolument partout mais sans jamais avoir écouté ne serait-ce le moindre morceau d'eux. Peut-être devrais-je m'y mettre un de ces jours ..

@TheReverend : je ne peux pas nier qu'il y a pas mal de surrenchère technique et c'est justement ce point-là qui peut rebuter si l'on est plus habitué à un Death Technique plus tradionniel mais justement, je dis clairement que c'est toujours très bien maîtrisé et même mieux, parfaitement bien équilibré ce qui modère catégoriquement l'un des deux défauts que j'ai souligné (avec la longueur mais je crois que c'est devenu une habitude chez certains groupes de Death Technique car même le dernier Beyond Creation durait un peu plus d'une heure).

@Fonghuet : c'est toujours surprenant de voir autant la basse en avant mais je crois bien que je m'en lasserai jamais $:

Fonghuet - 23 Avril 2019:

Seul bémol selon moi; le mixage de la voix qui est écrasée contre un mur, elle sert uniquement de remplissage avec ce mix, c'est dommage

Ouais la bass est très en avant, mais pas trop. Le dosage maximal pour pouvoir profiter de tout, j'adore le mix de la bass sur cet album! Choix judicieux!

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