Connus anciennement sous le patronyme
Devils Whorehouse, les membres de
Death Wolf peuvent s’enorgueillir d’avoir fait un beau coup double. Non seulement le fait d’avoir changé de nom leur évitera éventuellement certains écueils dus au fait que leur dernière aventure studio fleurait bon le niveau zéro en nous ayant servi une repompe affreuse des Misfits mais surtout parce que
Death Wolf, l’album, est une pure réussite musicale.
Commençant sur les chapeaux de roues sur une rythmique effrénée qui tient autant du Punk que du Black
Metal,
Death Wolf montre les dents d’emblée avec
Circle of Abomination. Chœurs entrainants et ravageurs, le morceau fera penser invariablement à la bombe atomique de 2010 :
Blood Revolt avec néanmoins un brin de folie en moins mais un groove imparable. Idéal pour décapsuler sa première bière.
Si le reste de l’album se serait avéré du même acabit on aurait éventuellement pu croire à un effet de mode qui aurait consisté à surfer sur la vague ou plutôt le tsunami
Blood Revolt. C’était sans compter sur
Death Wolf qui, débarrassé de ses défauts, nous délivre des titres tous plus éclectiques les uns que les autres. On retrouvera des titres très
Hard Rock qui tirent même sur le
Doom Traditionnel et rappelant les heures de gloire de groupes comme
Spiritus Mortis ou
Reverend Bizarre sans encore une fois sacrifier un groove très proche d’un Sonic
Temple de
The Cult.
Les références sont donc multiples tout comme les facettes que le groupe présente tout au long de l’album. On se prend même à sourire au « rip off » du riff acoustique de Queensryche de Suite
Sister Mary sur The Other
Hell qui semble tenir sinon de l’accident au moins de l’hommage déguisé.
Un album chaleureux, souvent intense et défouloir, mais aussi introspectif et grandement musical à d’autres occasions dont le fil directeur est tenu de main de maitre par Maelstrom qui officie en tant que chanteur. Un chanteur qui sait tantôt montrer le gant de velours tantôt la main de fer (rouge) et toujours juste et sobre : la marque des grands. Tantôt Albert Witchfinder, tantôt Tom Araya (le final de
Dawn of
Flesh est juste mémorable !) : un pur condensé de talents.
Inutile donc d’en dévoiler de trop car si on peut vanter à l’infini les mérites de ce disque ou vouloir le décomposer dans ses moindres détails, on perdrait ce qui fait avant toute chose la force de ce disque : l’effet de surprise. Surprise qui ne rime pas avec kleenex et nul doute que la première écoute en entrainera de nombreuses autres tant il y a à prendre et à savourer dans cette belle galette.
Je vais me procurer l'album je pense.
Merci.
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