Death Machine Vol. 1

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17/20
Nom du groupe Dancefloor Disaster
Nom de l'album Death Machine Vol. 1
Type Album
Date de parution 28 Septembre 2013
Style MusicalElectro Metal
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1. Intro
2. Corones (The Rythm of the Night, Corona)
3. LMFKO (Party Rock Anthem, LMFAO)
4. Lady Gras Gras (Telephone, Lady Gaga)
5. Gang Bang Style (Gangnam Style, Psy)
6. I'm Escape Man (Scatman, Scatman)
7. Gettin Over Crew (Gettin' Over You, David Guetta)
8. Staticfaction (Satisfaction – Benny Benassi)
9. Groove Is in the Art (Groove Is in the Heart, Dee-Lite)
10. Love Is Gros (Love Is Gone, David Guetta)
11. Till the World Bends (Till the World Ends, Britney Spears)
12. Oh Men! (Omen, Prodigy)
13. N'Arrête Donc pas la Fête (Don't Stop the Party, Black Eye Peas)
14. Please Don't Stop the Mosh Part (Please Don't Stop the Music, Rihanna)
15. Mocoreno (Macarena, Los del Rio)
16. Quoi C'Est l'Amour (What Is Love, Haddaway)

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Dancefloor Disaster


Chronique @ Mr4444

25 Octobre 2013

Un joyeux bordel extrêmement bien organisé et agencé pour faire vibrer toute une communauté

Je commencerais cette chronique par une petite anecdote ridicule, mais qui m'a fait beaucoup rire. Une journée d'été en voiture avec mon frère, l'envie de faire péter la sono nous pris, un peu comme Roger dans sa 205 GTI tuné à la mord moi l'noeud. Sauf que nous, c'est des bons vieux classiques de jeunesse, Rammstein et « Du Hast » dans le cas présent. Alors que les baffles crachent au rythme des grognements de Till Lindemann, une voiture se met à notre niveau. La fille (pouf?) l'occupant nous regarde horrifié (mon dieu, des néo-nazis!) et décide de rapidement fermer ses vitres et de verrouiller la portière (des fois que l'envie nous prenne de la sacrifier avec une chèvre).

C'était plutôt rigolo. Après tout, dans des villes embourgeoisées comme Cannes, ne pas écouter le dernier David Guetta est un sacrilège, ne pas posséder le dernier Lady Gaga une honte et ne pas danser sur le dernier Rihanna une raison suffisante pour se faire railler. Je vous entends déjà vous morfondre, mes très chers petits Metalleux (faites au moins semblant, pour la mise en scène, quoi...) en vous demandant comment faire pour faire sortir du Cannibal Corpse des enceintes du Gotha Club de la Croisette ? (Oui, je m'en doute bien que vous en ayez strictement rien à faire, mais c'est ma chronique donc je dis les conneries dont j'ai envie).

La solution à notre problème de gros manque de classe (ou de superficialité, au choix) se trouve à Nantes. Que ce passe-t-il quand Kiemsa, Mamayegro ou Eradicate fusionnent ? Et bien ça donne Dancefloor Disaster ! Le combo avait pu démontrer avec un premier EP que Katy Perry, Lady Gaga ou bien les excellents Prodigy ferait de parfaits titres Metal. La rentrée 2013 voit donc arriver le premier album (ou du moins, le premier disque en bracelet clé-USB) des Nantais ! C'est le moment de sortir du placard votre petite chemise blanche et votre joli col en V et répandre la Death Machine en ville !

À coups de détournements douteux et de jeux de mots complètement nazes, 15 titres techno/dance/pop des années 80 à aujourd'hui se font martyriser, écraser et transformer avec classe ! Le maître du synthétiseur mono-touche se fait prendre deux fois (et on remarque très bien que les intros des deux titres sont identiques... Mono-touche !). Premier assaut avec Gettin Over Crew transformant les breaks en passages mélodiques splendides et les couplets en intenses séances d'headbang. Même remarque pour « Love Is Gone » dont les refrains sont complètement sublimés par un ensemble de mélodies et de chants accordés en parfaite adéquation. Quant aux couplets ... Bah c'est grosso-modo la même chose que le titre précédemment cité, toujours ces intenses riffs saccadés, de monstrueuses parties de double pédale ...

C'est épatant de voir que les musikos ne sont pas que des gros déconneur. Car oui, ils s'éclatent, mais avant tout, ils maîtrisent ! Rien ne déborde, rien n'est en surdose, le groupe brasse beaucoup de genres et de combinaisons différentes, relayés par des échanges vocaux impeccables, autant dans les registres claires, pop et catchy que dans les growls et les hurlements de dégénérés ! Tout est à sa place pour notre plus grand bonheur !

L'electro-pouf s'en prend plein la gueule ! Les mosh-part de « Till the World Bends » effrayant, au moins autant que l'application à proposer un morceau bourré de riffs donnant une dimension épique à l'ensemble. « Lady Gras Gras » (je vous avais prévenu, pour les jeux de mots...) donne également le ton dans ses couplets catchy et son refrain Metalcore génialement parodique. Rihanna se voit aussi transformée en pop-Metal avec un « Please Don't Stop the Mosh Part », avec une première partie dédié à se calquer sur l'original pour mieux emmener l'auditeur dans un tourbillon de breakdown sur la deuxième partie.

Aucune raison de ne pas non plus s'attaquer à ces prétendus artistes "dance" ! Et on commence avec « LMFKO », dont le titre n'est qu'un décalque du titre original avec une grosse guitare à la place du beat. Il s'agit peut-être de la reprise la moins intéressante, sans trop de folie... Qu'importe, faisons la dance du poney avec le « Gang Bang Style » et ses gimmicks écrasantes et autres changements de rythmes incessants ! Efficace et entraînante, voilà qui devrait vous réconcilier avec ce lourd buzz coréen.

Mais l'album n'est pas qu'une intense séance de bourrinage réussi, il y a aussi une petite balade à la toute fin ! « Quoi c'est l'Amour ? » a beau compter de nombreux breakdowns et des séances de martyrisation de batterie, il n'en reste pas moins un titre beaucoup plus posé, n'hurlant jamais et transformant une bouillie électro en une vraie pièce de Metal Mélodique et sa conclusion en chant aérien et en voix de môman furieuse. Mais la classe revient à « N'arrête Donc Pas la Fête ». Une première moitié qui respecte metalleusement parlant le rythme de l'original des Black Eyed Peas au travers d'un Neo Metal entraînant et groovy avant d'enchaîner sur des plans plus Hard-Rock (Kiss ?) pour un écart épique et plutôt bien réussis !

Cette première moitié de chronique s'est donc particulièrement intéressée aux titres Pop/Dance des années 2010. Vous l'aurez compris, ces titres comptent pour la plupart une base Metalcore aux breakdowns acérés et au changement de rythmes réguliers. Mais l'autre moitié de l'album se voit agrémentée d'énormes succès de la musique électronique des années 80. Attention au choc des cultures !

Cela commence dès le titre d'introduction de l'album « Corones » (... Non) reprenant « The Rythm of the Night » dans une transition entre lourdeur mélodique et Hardcore à riffs ciselés. C'est seulement beau, en fait. On touche encore à du culte avec le chanteur bègue Scatman, devenant « I'm Escape Man ». Gardant en sample la vitesse de prononciation du chanteur original (qui a donc véritablement fait de son handicap une force, l'original n'a quasiment pas pris de rides) pour nous balancer une syncopation Mathcore à même de retourner les salles.

Vous l'aurez compris, plus question de se moquer, place à de vibrants hommages. Les chansons ne sont plus transformées comme les reprises "récentes", Dancefloor Disaster bonifie l'ancien pour finalement créer des titres très complets et vibrants d'émotion.

L'électro entêtant est un monstrueux terrain de jeu pour les Nantais et Benny Bennassi devient « Staticfaction » pour ce qui est l'une des reprises les plus furieuses de l'album, multipliant cassures violentes, hurlements sourds et batterie pied au plancher. De l'autre côté, les extraordinaires Prodigy inspirent le « Oh Men ! » des Nantais. C'est simple, la trame électronique des Anglais est conservée et là voilà prolongé par une succession de riffs explosifs et rapides, un bon Metal Fusion qui sent le soufre, avec circle pit dans la tête et hurlements constants, donnant lieu à ce qui est sans doute la meilleure des covers.

Il ne nous reste plus que les titres les plus groovy. Pour Dancefloor Disaster, « Groove Is in the Art » et l'ensemble est rock, dansant, parfaitement maîtrisé et furieusement agréable (ce jeu de basse est exquis). Et nous clôturerons sur le délire de vouloir danser le « Mocoreno » (mais si, vous connaissez la chorée!). Si les paroles sont toujours autant inaudibles, le groove hilarant de l'ensemble sera suffisant pour transmettre une joie communicative sur ces rythmes sourds.

Évidemment, Dancefloor Disaster ne fait que reprendre des tubes avec une vague métallique dont aucun riff ne brillera d'originalité. Mais de toute manière, nous ne sommes pas là pour entendre ça. « Death Machine Vol. 1 » n'est qu'un joyeux bordel extrêmement bien organisé et agencé qui n'aura pour seul but que de faire vibrer toute une communauté sur des airs intemporels pour la plupart. Après tout, des riffs qui claquent dans tous les sens, deux chanteurs parfaitement complémentaires, une batterie ébouriffante de précision. Qu'est-ce qu'il faut de plus ? Une scène et c'est tout !

This is the rythm of the night ! o/

10 Commentaires

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Hacktivist - 26 Octobre 2013: C'est pas Crinn, le chroniqueur qui met des notes extrêmes de ce type dans la partie anglaise? xD
Mr4444 - 26 Octobre 2013: Ah il me semble !!! Il est toujours actif, d'ailleurs ? :o
HeadCrush - 03 Novembre 2013: Ouahh, CA c'est de la chro...Bon délire d'entrée en matière et le reste suit.
Si tu aimes ce genre, sache qu'il y a une compil gratuite de Djent dans le même état d'esprit mais plutôt axée sur les reprises de rappeurs, le résultat est une tuerie un peu dans la lignée du Word's Up repris par Korn.
Le truc s'appelle Djent Rolls Deep, il se trouve assez facilement sur le Net. A écouter en urgence, la version démente et Fun de Can't hold Us de Macklemore revisitée par les tarés d'Omega Virus, un must.
Mr4444 - 04 Novembre 2013: Merci ! :) et merci pour la compil, j'irai voir ça !
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