Les finlandais aiment la finlande. On avait déjà vu ça avec
Impaled Nazarene. Avec
Goatmoon aussi, ça sent bon le facho qui aime sa patrie et se prend au sérieux. Même avec du recul, de l'humour (au vingt-cinquième degré), j'ai du mal. Mais bon, s'il n'y avait que ça, ce ne serait pas encore trop grave.
Je ne sais pas qui a mis 19/20 à cet album, mais à moins qu'il ne s'agisse d'une erreur, je ne vois pas. Enfin, du coup je vais faire baisser la moyenne sérieusement pour la ramener à un niveau disons plus... acceptable. J'ai chroniqué peu d'albums sur ce site, et uniquement des albums qui me plaisaient énormément. Là, il se trouve qu'on m'a prêté cette galette, alors je me suis dis : "tiens, qu'en disent-ils ?". Et voilà. Comme personne n'en dit rien, voyons donc voir ce premier album du blackeux au treillis.
Avant tout, le gros problème avec "
Death Before Dishonour", c'est qu'il y a beaucoup, beaucoup de problèmes. Déjà le titre : à mon avis, si Blackgoat a réécouté son opus, il est mort... de déshonneur. Non, je déconne.
Plus sérieusement, la première écoute de ces 13 titres est un véritable supplice. Et ça ne s'arrange pas aux écoutes suivantes. De sorte que je peux affirmer qu'il s'agit là du pire album de
Brutal Black que j'ai écouté de ma vie. Imaginez les membres de
Marduk (mais vous pouvez remplacer par le groupe de
Brutal Black de votre choix) qui décideraient de se marrer un peu, un soir de cuite, en enregistrant des impros sur un magnétophone quatre-pistes protohistorique. Vous voyez à peu près ? Bon, ben ça, c'est
Goatmoon.
Qu'est-ce qui cloche tant, alors ? En premier lieu, le son. Oui, on va me dire que le son crade, c'est normal, voire souhaitable dans cette discipline. Bien sûr. Mais là, on est très, très, mais alors très loin des premiers
Darkthrone ou de
Xasthur. Dans leurs cas, ça ne gène pas, parce que la musique est... de la musique. En échange d'un son cradingue, tout le monde en conviendra, il faut des compos dignes de ce nom. C'est quand même le minimum. Eh bien là, il n'y a rien.
Donc le son pose problème, et dieu sait que je ne suis pas difficile, puisque c'est généralement la règle du jeu. Mais il y a aussi et surtout l'absence totale d'ambiance, de tripes. C'est bête et méchant, et totalement gratuit. C'est de la ressucée, du trente mille fois entendu ailleurs et en mieux. Dans le genre "homme-orchestre", on préferera Kanwulf ou Malefic, au moins, eux savent en créer, des ambiances, des vraies. Chez Blackgoat il y un côté raw-punk-fauché qui enregistre dans la cave de sa tante et maltraite tous les instruments qu'il touche. Et surtout, il n'y a aucune originalité, rien qui accroche.
Musicalement, c'est vide. La voix est banalement criarde. Les riffs sont mortellement ennuyeux, c'est plein de fausses notes, la batterie sonne comme une vraie batterie... de cuisine. Honnêtement, si vous avez la (mal)chance de tomber sur cet albulm, écoutez le son des cymbales, enfin, de la cymbale, parce que le type n'a qu'une ride, et vous comprendrez.
Pas de basse audible digne de ce nom. Dans l'ensemble, je dois dire que c'est du bruit et qu'on est content quand ça s'arrête. Le morceau éponyme "
Death Before Dishonour" est un calvaire. Les autres aussi, hormis "
Disease", qui laisse place à un semblant de musique. Disons que ça y ressemble.
Au final, je crains qu'il n'y ait vraiment rien à sauver. Ce qui me gène le plus dans ce genre de production, c'est qu'au nom de l'esprit Black (son de cave, technique en retrait, tout ce que vous voudrez), des jeunots qui ne savent même pas tenir un manche ni une baguette prétendent faire du Black
Metal et font en fait du grand n'importe quoi. Sans s'en rendre compte, ils creusent la tombe du Black. Car le Black est magnifique, mais avec cet album, il devient un parfait foutage de gueule, un pretexte pour pondre un album de plus et sans le moindre intérêt.
Verdict sans appel : 7/20. Et je m'en vais de ce pas le rendre à son proprio.
C'est plutôt rare les chroniques négatives et rien que pour ça, merci. C'est vrai que c'est plus agréable de prendre sur son temps pour écrire des lignes sur un album qu'on aime, mais à lire c'est carrément éclatant.
Trouves encore des trucs que t'aimes pas, t'es inspiré dans le "cassage" !!!
Le genre de chronique qui me donne envie de violer son chroniqueur à coup de grand classique du bm dans le cul.
Ah oui, je l´avais déjà lu ce torchon. L’a rien pigé le mec.
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