Jusqu'à récemment, « RAZORBACK » ne m'évoquait qu'un vieux film d'horreur des années 80 où un sanglier monstrueux pulvérisait une maison isolée. Dorénavant, je sais qu'il s'agit aussi et avant tout d'un groupe teuton, qui, avec
Deadringer, affiche déjà son troisième opus.
S'il est vrai que je n'avais jamais entendu parler de ce combo auparavant, le line up me surprend quelque peu et me met de suite en confiance : je passerais sur Mike Terrana (MASTERPLANT, RAGE, AXEL RUDI PELL, ...), batteur très charismatique au planning démentiel qui semble avoir perdu sa crête d'iroquois, pour passer directement à Stefan Berggren, hurleur qui m'a déjà assit lorsqu'il œuvrait au sein « THE COMPAGNY OF SNAKES ». Les parties de guitares sont assurées par Rolf Munkes qui a notamment accompagné
Tony Martin et par Chris Heun (guitare rythmique et basse).
Après la liste des ingrédients, voyons la recette et le résultat !!
Un seul mot : décevant. En fait, cet album vous le connaissez déjà par cœur ; réchauffé n'est même pas le mot, tout nous a déjà été servi et plusieurs fois. Les compositions sont ultra-classiques, les refrains vus et revus. Aucune surprise ne déstabilise l'écoute, bref l'ennui guette à chaque titre.
Pourtant, il n'y a pas à dire, c'est bien fait, la rigueur allemande est de mise mais les compositions sont franchement pauvres et bien trop banales.
Stefan Berggren et Rolf Munkes arrivent quand même à éviter le désastre complet. Les solis sont de bonne facture et claquent salement ; les cotés techniques et démonstratifs sont mis de coté au profit de la mélodie, ce qui rend bien service aux morceaux.
Mais le point fort reste encore le chant de Stefan. Flirtant avec Ronnie James
Dio sur « The last man standing », rappelant quelque peu Khan (KAMELOT) sur le refrain d' « Hero » ou encore
David Coverdale (WHITESNAKE) sur «
Razor Blues » et « Let me give my lovin' », il nous dévoile l'étendue de ses capacités et Dieu sait qu'elle est grande, surtout sur les titres plus hard rock.
Grosse déception de la part de Mike Terrana qui est complètement inexistant et ne rend absolument aucun service au groupe via son jeu réglé comme un métronome.
La production, ne remontera pas le niveau non plus : pas mauvaise mais loin d'être moderne, elle manque de tonicité et de peps.
RAZORBACK n'est pas prêt de se faire un nom dans le monde du métal avec un album de cet acabit. C'est vraiment dommage quand on voit le potentiel du groupe, notamment du chanteur. Je ne peux pas dire si cet album est un accident car je ne connais pas les précédents mais, curieux comme toujours, j'attendrais néanmoins leur prochain opus en espérant qu'il me mette dans tous mes états !
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