Liste des groupes Black Metal Weakling Dead as Dreams

Un logo indéchiffrable, un titre illisible, une pochette assez immonde, une musique complètement jetée, voilà que les américains de Weakling débarquent avec un album des plus dingues qui aient jamais été faits en Black !

Le groupe est peu connu : n’ayant signé que deux démos avant cet album qui sera leur premier et dernier enregistrement vraiment accessible car ils ont splitté juste après.
L’album se compose donc en 5 titres très longs, très variés, vraiment subtiles, allant du dépressifs au révolté.
Comme le dit Kuroi l’instrumentation est très classique, mais je mettrai l’accent sur la tonalité Death qui se dégage du jeu de guitares, surtout au niveau des solos (« Cut their brain and place fire therein ») très techniques et directement piqués au style précité.
Là où c’est intéressant, que ça ne fait pas juste étalage de technique sans sentiments, c’est que le tout dégage une ambiance générale de tristesse résignée (l’introduction de « Dead as Dreams » est très représentative de cette atmosphère.)
Le jeu assez typé Heavy (comme le dit encore Kuroi ^^) permet d’accentuer certains passages lourds en les rendant vraiment percutants sans non plus sombrer dans le son chainsaw trop souvent utilisé dans le Black.
Alors là je vais contredire Kuroi, mais les touches de claviers que l’on entend par-ci par là ne me rappellent pas Burzum mais plutôt des passages de « In the Nightside Eclipse » de par leur côté spacieux. Ils ouvrent une autre dimension à l’œuvre.

Contrairement à pas mal de groupes de Black comme Xasthur ou ses collègues norvégiens, Weakling ne sonne pas du tout "forestier" ni écolo (comme des groupes comme Empyrium) : vraiment on s’écarte des sentiers battus des grands espaces vierges pour aller dans une sonorité plus citadine, sans doute est-ce dû au son assez "terrien" des guitares…

Cet album peut dérouter à la première écoute par la complexité de la musique et par la longueur des pistes, mais en s’accrochant une fois pour toutes, on arrive à se faire dompter par le disque des cinglés de an Francisco.
On ne le dira jamais assez, le Black Américain compte d’excellents groupes et Weakling est parmi eux !

Cet album est malheureusement l'unique création de ce groupe américain, frère de sang et de fureur de Leviathan et Draugar, qui a splitté après cette sortie et dont il serait quasi-criminel de ne point parler tant l'excellence qui s'en dégage vous saute à la figure et aux oreilles. Weakling nous balance donc cinq titres d'un black crade agressif, rapide, mâtiné de riffs "heavy" discrets mais efficaces et parfois très "scandinaves", s'étalant sur plus d'une heure, la durée moyenne des morceaux oscillant de dix minutes à plus de vingt pour le plus long!! Il faut bien s'accrocher pour écouter cette si longue descente aux Enfers parce que le moins que l'on puisse dire, c'est que l'ambiance qui se dégage de ces compos est extrêmement sombre et malsaine, dûe en partie à une vocifération sépulchrale et une production digne d'un garage ou d'une cave... L'instrumentation est tout ce qu'il y a de plus classique, avec guitares dégueulasses, basse en avant, batterie rythmant les compos qui vont du rapide au mid-tempo et une voix, comme je l'ai dit plus haut, d'outre tombe. De plus, l'ajout très rare mais intelligent de quelques notes de clavier amène une petite touche dépressive "à la Burzum", pas désagréable du tout. Un concentré magistral, carré mais varié, de violence et de froideur, qui réussit à captiver l'auditeur sur plus de soixante minutes, sans le lasser, ce qui est déjà une bonne indication de la qualité de la "chose"...
On regrettera donc d'autant plus, face à une tel coup de maître, que le groupe n'aie pas continué sur sa lancée et que l'album soit assez difficile à dénicher... Si vous avez l'occasion de le récupérer, n'hésitez pas une seule seconde! Encore un de ces albums méconnus, dûs à un groupe tombé dans l'oubli, mais qui donne toutes ses lettres de noblesse et d'excellence à ce style musical qu'est le black metal...
R.I.P. Weakling et merci pour ce sombre testament...