Le groupe belge
Horacle est fondé en 2007 sous l'impulsion d'un L. Sabathan (Ex-
Enthroned) féru depuis toujours de Heavy Speed
Metal. Il faudra attendre 3 ans avant qu'un premier EP éponyme ne sorte. Un second, baptisé À Wicked
Procession, paraîtra en 2013. Deux productions qui seront fort bien accueillies. Tant et si bien que le quintette sort, en cette année 2015, son premier album autoproduit. Un disque répondant au nom de
Dead Eyes Revelation sur lequel il pratique un Heavy
Metal, Speed
Metal, influencé par les Iron Maiden,
Judas Priest,
Mercyful Fate, Queensrÿche et consorts.
De prime abord, en se contentant d'un premier coup d'œil insouciant sur ce premier véritable effort, son aspect très passéiste nous frappe. Cette pochette où, au-delà de la typographie d'un nom apparaissant déjà comme surannée, une fenêtre aux carreaux brisés nous laisse entrevoir la vision cauchemardesque d'un monde terne où errent diverses créatures dangereuses, demeure, elle aussi, l'apanage d'une époque révolu. Faut-il, dès lors, y voir une volonté rétrograde ? Sans aucun doute. Un premier constat qu'un premier morceau introductif, Premonition, à l'ambiance très connotée films d'épouvantes, ne viendra pas démentir.
A-delà de premiers instants, certes, agréables mais pas nécessairement inoubliables (le vif
Carnage Stallion,
King Slayer) le quintette parvient à se transcender et à nous offrir quelques moments remarquables (No
Resistance, le très londonien Signs of the
Beast au break au changement de rythme aussi inattendu que somptueux ou encore l'instrumental Passage to
Eternity). Ce dernier enchaîne diverses séquences aux rythmes très variés avec une aisance telle qu'il ne laisse jamais, ô grand jamais, l'auditeur dans l'expectative en proie à cet immonde ennui tapi dans l'ombre.
Revenge at
Hand, un autre moment éminemment sympathique de ce disque, en fait de même en nous proposant, après quelques instants furieux et prompts, un break subtil et salvateur. Tout comme d'ailleurs un
Awakening of à Crimson
Shelter qui, fait remarquable s'il en est, nous séduit et ce malgré de périlleuses longueurs dans lesquels d'autres se seraient assurément embourbé. Mais ceci est un autre débat.
Etonnement, alors qu'il définit, aussi, sa musique par cette, relative, vélocité à laquelle il s'adonne volontiers, c'est davantage dans la nuance et la composition de morceaux aux instants variés qu'
Horacle excelle.
En outre des qualités non négligeables de ces instrumentistes, de cette musique et de ces compositions, il faudra aussi souligner le caractère très singulier du vocaliste de ce collectif. de ce timbre aux aigus, et aux suraigus, si particuliers, hanté parfois par les ombres soudaines d'illustres prédécesseurs (Rob
Halford, Tony Mills,
King Diamond,
Bruce Dickinson...), Terry
Fire est très en verve (s'il fallait n'en citer qu'un illustrant parfaitement cette perfection alors, indiscutablement,
Revenge at
Hand serait celui-là. Dans le préambule de cette chanson, le chanteur nous gratifie, en effet, d'une monté assez somptueuse. Digne de ce qui se pratiquait dans la deuxième moitié des années 80 en somme). Indéniablement il est l'un des atouts déterminant de ce manifeste.
Un album fort sympathique donc. On notera simplement quelques petits soucis du côté de la production qui si elle reste tout à fait convenable dans l'ensemble, donne quelques signes de faiblesses au niveau d'un équilibre parfois un peu faussé par la présence de guitares, notamment leads, mais surtout basses, mises trop en avant. Qu'importe, ce petit détail ne sera pas suffisamment handicapant pour altérer les bonnes impressions laissées par une telle œuvre.
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