En 2002 se forme
Aloop par un quintette danois désireux d'apporter quelque chose d'énergique, brutal et mélodique au sein d'une musique plus ou moins émotive. Leur but était de créer quelque chose d'unique et de recherché. Leur ambition les a poussé à sortir un premier jet en 2005, «
Global Crisis », bien reçu par la presse en Scandinavie et en Europe, ce qui leur a valu le prix du meilleur album de l'année, le Danish
Metal Awards. S'ensuivent beaucoup de concerts et de festivals, ainsi qu'un changement de line up, un des guitaristes étant remplacé par Henrik Mortensen.
Comme un boost, cela leur permet de repartir sur de bonnes bases et les voilà avec un nouvel opus, «
Dead End/New Deal » signé chez Mighty Music et mixé par Jacob Hansen.
Aloop continue son voyage dans une metal moderne entre death, thrash et metalcore, le tout mélangé avec d'autres styles musicaux.
On ne peut pas dire que les compositions des Danois ne sont pas dynamiques et énergiques, bien au contraire. Elles ne manquent pas de punch et alternent incessamment entre parties brutales et parties mélodiques, avec des couplets plus rentre dedans que les refrains. Toutefois, le mélange des genres est plutôt déstabilisant. Si le côté thrash moderne réside davantage dans les riffs et le côté death dans les lignes de chant, le côté core et mélo se retrouve plutôt dans les moments les plus calmes et les refrains. Les vocaux claires sont même désagréables et font une cassure par rapport au côté extrême des parties qui les précédent («
Deception », « Automation », « Point of
No Return »...). Dommage que le schéma soit toujours identique de ce côté là, les refrains étant souvent là pour adopter des parties plus niaises et moins intéressantes finalement.
L'avantage avec
Aloop, c'est que sa musique n'est pas si uniforme que ça. Même si la majorité des morceaux tendent à se ressembler, différents styles musicaux apportent un peu de nouveauté et de fraîcheur, même s'ils ne sont pas forcément très bien intégrés. Ainsi on peut retrouver le côté pop et rock dans certains refrains, des touches country au début de « Django », de l'horror avec « Falling » ou de l'acoustique avec le duo final «
Hell on
Earth ». Le seul soucis, c'est que ces styles semblent être ici pour faire «joli ». Je veux dire par là qu'ils ne servent que d'introduction, et on ne les retrouve pas à d'autres moments des morceaux en question, ce qui aurait pu apporter un plus considérable et mettre en valeur les atmosphères.
L'opus a beau parler de la condition humaine à travers plusieurs récits, il n'empêche que ce «
Dead End/New Deal », bien qu'ambitieux, aura du mal à se démarquer des albums actuels de metal moderne, les éléments présents ayant souvent été entendus ou au contraire, trop peu exploités dans le genre et donc anecdotiques. L'énergie, la brutalité, et la mélodie sont au rendez-vous, mais cela ne suffit plus désormais.
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