De Humana Maiestate

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11/20
Nom du groupe SRL
Nom de l'album De Humana Maiestate
Type Album
Date de parution 01 Octobre 2012
Style MusicalHeavy Thrash
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1. Intro / Sangue Fresco
2. Cicatrici
3. Nottetempo
4. Il Girotondo Dei Dannati
5. Nel Nome Del Padre
6. Denti Serrati
7. Le Ali Del Corvo
8. Pensieri Dal Buio
9. Ricordatevi di Jack
10. L'Occhio Del Lupo / Outro

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SRL


Chronique @ Eternalis

29 Janvier 2013

SRL manque de risques, de passions et de frissons. D’âme ? Oui, sans doute…

La scène italienne, dans les grandes lignes, est avant tout reconnu pour son vivier inépuisable à un moment donné de groupes de metal symphonique ou progressif qui prit rapidement la dénomination tapageuse et fort peu modeste de true metal.
Pourtant, la scène extrême n’a jamais été en reste, notamment celle du black metal (Death Dies, Stigmhate, Aborym…) ou encore les inépuisables pionniers du thrash/death que sont Sadist.

C’est finalement vers cette dernière influence qu’il faudra se tourner en se penchant sur le combo SRL, existant depuis déjà plus de vingt ans mais ne livrant toutefois en 2012 que son quatrième album. Pourtant d’une stabilité exemplaire dans son line up, les écarts entre les albums furent toujours longs et le succès n’étant pas au rendez-vous, cela n’aida pas à faire avancer durablement les choses.
Néanmoins, à l’écoute de ce "De Humana Maiestate" (entièrement chanté en italien), on se retrouve face à un heavy/thrash/death entièrement hurlé, à la production d’une précision chirurgicale et dans un style justement très proche de Sadist, le côté très technique en moins et mélodique en plus.

L’album, conceptuel, se divise en trois actes, chacun composé de plusieurs morceaux, tout en étant introduit et terminé par un prologue et un interlude. L’origine du mal, ses racines profondes ainsi que les meurtres en série sont au centre du contenu textuel de l’album, expliquant plus ou moins pourquoi on ne retrouve jamais de chant clair. Si les riffs savent se faire mélodiques, c’est avant tout face à un mur de thrash/death que nous avons à faire, avec une production très claire et tranchante et une faculté vocale de Khaynn de passer de gutturaux profonds à des hurlements beaucoup plus criards. "Dolore – Cieatriei" en un exemple parfait dans le contenu vocal tandis que les guitares, entre certains riffs à découper des têtes, ne sont pas sans rappeler la vierge de fer par leurs harmonies très mélodiques.
La seconde partie de l’album, intitulé "Rabbia", est globalement plus agressive et directe. Les nuances mélodiques se font plus fines, laissant la place à des riffs plus brutaux et un tempo plus rapide et furieux, comme le démontre l’expéditif "II Girotondo dei Dannati" ou le baveux "Denti Serrati", ne relâchant jamais son étreinte et cisaillant l’auditeur non-stop de son riff central énormissime et ses hurlements plus écorchés vifs que jamais.

A l’inverse, la dernière partie, centrée autour de la vengeance ("Vendetta"), se veut plus lourde, technique et écrasante. "Ali del Corvo" prend presque des intonations doom, hypnotique en diable et répétitive à souhait ou le pesant "Pensiera dal Buio" aux accélérations redoutables de double pédale. Cependant, malgré toutes ces qualités, l’album peine à nous convaincre sur la longueur, à ne pas nous lasser et nous perdre au bout d’un moment.
Premièrement, l’aspect très monobloc de la musique y est pour beaucoup. Trop monolithique dans la production et les riffs, s’ils n’y avaient pas les grandes parties conceptuelles (pour ceux qui prennent la peine de se pencher dessus), ils deviendraient très difficiles de séparer les compositions entre elles. "De Humana Maiestate" manque cruellement de variété et ses qualités intrinsèques d’interprétation et de qualité technique ne permettent pas de masquer complètement certaines lacunes créatrices de SRL, se révélant flagrantes sur la longueur (malgré un titre fulgurant comme "Rieordatevi di Jack" qui permet de nous faire sortir de notre relative torpeur).

Rien n’est forcément mal fait, mais l’album ne permettra certainement pas au groupe de percer plus profondément dans le sens où il n’apporte que peu de choses et ne fait que battre en brèche ce qui a déjà été fait ultérieurement, et certainement mieux qui plus est. Il n’y a, dans la forme, que peu de choses à dire sur le contenu, mais c’est dans le fond que le bât blesse. SRL manque de risques, de passions et de frissons. D’âme ? Oui, sans doute…

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