Oeuvre méritoire et plaisante, mais tout de même mineure.
De temps en temps, il est bon de se taper un petit plaisir régressif. C'est le cas ici avec l'album de Bullworth. Des musiciens expérimentés se retrouvent autour de l'amour du
Death bien fait, celui des années 90, avec son lot de riffs en palm-mute et de mosh parts, le tout saupoudré de quelques blasts. Et il faut bien dire qu'avec la section rythmique de
Sublime Cadaveric Decomposition en renfort, il y a moyen de bourriner.
C'est donc à une relecture des classiques, essentiellement ricains, que nous convie Bullworth. Le style ici pratiqué pourra plaire autant au fan de
Jungle Rot qu'à celui de
Pyrexia ou de Grave. C'est dire si dans sa passion, le groupe ratisse large. En cela il est fortement aidé par un son massif et une démarche "dans la gueule" qui privilégie le gros riff et le break massif à la technique instrumentale (comme sur It's Time). On ne s'en plaindra pas.
Ajoutons que la bête se paie quand même des featurings d'Eric Klinger (
Pro-Pain) sur
Engrave Your Name, et d'Ola Lindgren (Grave) sur The
Curse of Trench. Il se trouve que ce sont les chansons les plus accrocheuses, même si Purveyor of
Hate, la mid tempo Black
Hands, la chanson titre
Day by Day ou la finale
Waste Management restent plus longtemps en mémoire.
En définitive, on a droit à un bon album avec une section rythmique en béton armé, qui remplit son quota de moments mémorables, mais qui pêche parfois un peu par manque d'imagination. A la ré-écoute, on ressent parfois une certaine lassitude, et on se surprend à zapper certains passages pour aller directement au plein intéressant. Oeuvre méritoire et plaisante, mais tout de même mineure.
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