La chair de Mr Steve Souza (ex-hurleur de feu-
Legacy devenu
Testament, puis
Exodus, et enfin
Dublin Death Patrol), ce sont ses deux rejetons, Nick et Cody, batterie et basse, constituant l'épine dorsale du groupe
Hatriot. Steve, leader bien évidemment du groupe, applique ici les recettes qui ont fait le succès des albums d'
Exodus tels que Fabulous
Disaster, Tempo Of The Damned ou Pleasures Of The
Flesh.
La façon dont chacun appréciera cet album dopé aux amphétamines dépendra bien entendu de la façon dont les albums précédemment cités auront été vécus. Résumons-nous, Steve Souza reproduit fidèlement le style de compositions dont la bande à Gary Holt est friande : Compositions à tiroirs, rythmiques appuyées, voix caractéristique éraillée comme il faut, mêmes types de riffs typiques de la paire Hunolt/Holt, structures similaires, et tempo diablement enlevé majoritairement. Du
Exodus version 2.0 pile poil.
Bien sûr, les influences
Metallica sont aussi présentes (oh ! l'intro et le pont de "The Fear Within"),
Testament passe aussi de temps en temps (le couplet du titre éponyme où Steve se prend pour Chuck Billy). Donc, si vous appréciez
Exodus et les albums/groupes précités, pas de souci, l'album vous permettra de patienter avant un éventuel Exhibit Part III, et ce, fort agréablement. Si, vous ne connaissez pas
Exodus (est-ce possible, ami lecteur ?), la découverte peut valoir le coup, le côté old-school étant finalement plus présent que dans les dernières livraisons des Californiens. Les fans du premier album seront bien évidemment en terrain connu, et sauront apprécier ce second album, sensiblement du même niveau que son grand frère.
S'il n'a pas toujours été très solidaire avec ses ex-partenaires, Steve sait s'entourer, ça joue bien (mention aux gamins - le jeu de Nick Souza rappelant parfois celui si spécifique de Tom Hunting pour ajouter aux similitudes), les compositions arrachent, franchement on ne s'ennuie pas du tout,
Hatriot ayant eu la bonne idée d'aérer ses morceaux de soli fort bien exécutés. Mentionnons le très bon et qu'on imagine bien foutre le bordel dans le pit "Superkillafragsadisticactsaressoatrocious" et son final scandé "
Free Pussy
Riot", les deux premiers morceaux très percutants, ou le rapide "Consolition Of The
Insane" concluant l'album de belle manière.
En revanche, si la voix vous insupporte, si la linéarité (le poussif "
World Funeral") vous hérisse, si "The
Toxic Waltz" ne vous fait pas vibrer, passez votre argent ailleurs. Il y a en effet peu de surprises à attendre de ce groupe, se contentant de reproduire une recette éprouvée, mais néanmoins efficace. Ce sont ses atouts, car l'album en lui-même est plutôt bon, mais aussi ses limites, empêchant le fan aguerri de thrashmetal de se pâmer devant ce groupe et ce "
Dawn of the New Centurian" d'une qualité rassurante et conventionnelle, à défaut d'exceptionnelle.
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