Dawn of the Hatred

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15/20
Nom du groupe Carnal Lust
Nom de l'album Dawn of the Hatred
Type Album
Date de parution 01 Avril 2008
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album25

Tracklist

1. In the Meandering Deep of My Anger (666/999)
2. Not a Prophecy
3. C.H(uman) 4
4. Humanity's Annihilation
5. Psychosis
6. Battlefield/Graveyard
7. Dawn of the Hatred
8. 1139
9. 1140
10. Vox Populi
11. Fascination Street (The Cure Cover)

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Carnal Lust


Chronique @ BrutusBourrinus

08 Avril 2017

Un album qu'on aurait pu espérer plus grand en se basant sur le MCD de 2004...

Les Parisiens de Carnal Lust galèrent depuis pas mal d'années à sortir des albums. La faute peut-être à un line-up instable. Pourtant, leur premier album en 2003, suivi d'un MCD prometteur l'année suivante, semblait indiquer un groupe sur la pente ascendante. Surtout qu'après divers changements dans l'équipe, la formation semblait stabilisée, notamment autour de L ChuckD, guitariste chanteur doté d'un bel organe. En un mot comme en cent, la direction dans laquelle se dirigeait Carnal Lust semblait plus mature que leurs débuts sympathiques, mais un brin potaches.

Quatre ans plus tard, les Parisiens sortent un nouvel album en autoproduction (alors qu'ils étaient auparavant signés chez Diamond). Alors, qu'est-ce que ça donne ?

Du point de vue de la maturité comme de la maîtrise musicale, le progrès est net. Dawn of the Hatred est un album tout à fait sérieux. Carnal Lust nous offre ici un condensé assez réussi de Thrash/Death sombre, assez mélodique, qui n'est pas sans rappeler la Suède et en particulier les vieux briscards de Centinex. D'un autre côté, les riffs enchaînés à toute blinde avec un matraquage de batterie assez intense ne peuvent manquer d'évoquer Dismember. Cela dit, si la qualité est là, il faut avouer que la sauce a du mal à prendre. Pourtant, le groupe sait faire preuve d'imagination, avec des titres bien gaulés aux soli mélodiques pas dégueu et bien amenés (C.H.4), des intros en arpège macabres, des samples judicieux (un certain artiste raté reconverti dans la politique en intro de Humanity's Annihilation, d'ailleurs suivi d'une intro lente, progressive et martiale très réussie, pour un des meilleurs titres de l'album) et même parfois un poil de voix claire. Non, à vrai dire, tout ceci est très bien foutu, les instruments parfaitement en place, et la voix de L ChuckD bien utilisée entre chant guttural et hurlements stridents. On a quelques harmonies à deux guitares, une batterie à la double infatigable, une basse bien plombée qui apparaît assez régulièrement, une prod' aux petits oignons (encore les Hybreed Studios), un rythme qui évolue entre le mid-tempo et la frénésie et peu de blasts, toujours judicieusement placés. Bref, Dawn of the Hatred est placé sous l'auspice d'un Thrash/Death old school de qualité, qui rappelle même par moments Amon Amarth sur certains passages rapides.

Alors qu'est-ce qui ne va pas ? Et bien c'est un peu lassant. Le chant est assez énorme, certes, mais à répéter ses gimmicks L ChuckD fait un peu décrocher l'auditeur avec ses longs cris graves appuyés, alors que la batterie prend parfois un aspect marteau pilon qui serait peut-être plus adapté à une musique moins Thrash et plus brutale. Surtout, tout ceci a été vu cent fois. Alors certes, ce ne sont ni les premiers ni les derniers à rendre hommage à une scène, mais les autres le font avec un certain sens du fun. Ici tout paraît sérieux, premier degré, et si ce n'est pas une tare en soi, cela fait vite retomber le soufflet. De plus les rythmiques tendent toutes à se ressembler. Seule véritable fantaisie de l'album, la reprise des Cure à la fin, plutôt bien faite sur un mode très Metal qui montre un groupe s'amusant bien tout en s'appropriant la chanson. Pas forcément géniale, mais l'idée est sympa et apporte une touche d'originalité à ce Dawn of the Hatred qui par ailleurs, en manque pas mal. Bref un album qu'on aurait pu espérer plus grand en se basant sur le MCD de 2004... Mais le temps a passé, et peut-être l'idée s'est-elle diluée depuis. Jugement sévère, mais à la hauteur de la déception qu'on peut ressentir à l'écoute d'un album qui n'a rien d'intrinsèquement mauvais, mais qui n'arrive pas à surprendre. Dommage.

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