Dawn of Martyrdom

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14/20
Nom du groupe Agatus
Nom de l'album Dawn of Martyrdom
Type Album
Date de parution Mai 1996
Enregistré à Storm Studios
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album13

Tracklist

Re-Issue in 2013 by Aton Creations with a different cover.
1.
 Under the Spell of the Dragon
 07:51
2.
 Demons of the Great Kingdom
 05:34
3.
 Emerge... Through My Diabolic Possession
 05:43
4.
 Black Moon's Blood
 02:45
5.
 When the Macabre Dance Begins
 02:05
6.
 Spirits from the Depths of Earth
 07:23
7.
 Memories of the Cold Ages
 05:44
8.
 Force of Desecration
 03:02
9.
 King of the Forest
 09:10
10.
 Nostalgia...
 02:10

Durée totale : 51:27

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Agatus


Chronique @ BEERGRINDER

02 Juin 2022

Brothers in Arms

Alors que son frère abandonne le patronyme Necroslaughter pour celui plus Black Metal d’Archon Vorskaath lorsque son groupe Nocturnal Death devient Zemial, Eskarth the Dark One monte parallèlement Agatus, et qui de mieux que le frangin (qui se fait appeler ici Emperor Vorskaath) pour tenir les baguettes de cette nouvelle entité prometteuse ? J’espère que vous suivez toujours, car après les démos habituelles, Agatus se lance logiquement dans l’enregistrement d’un format complet.
Magus Wampyr Daoloth quant à lui, vient de mettre sur pieds Hypervorea Records, un label destiné aux productions Black Metal nationales (qui vient d’ailleurs de sortir le premier album de Zemial), la signature idéale pour Agatus. Mis en boite dès le printemps 1994 par The Magus en personne, Dawn of Martyrdom (1996) aura donc attendu deux ans et la création du label de ce dernier pour être disponible.

L’intro au synthé d’Under the Spell of the Dragon se veut épique mais s’avère plutôt kitsch, en revanche les rythmiques Black Metal mélodiques qui suivent sont fameuses dans la droite lignée de Rotting Christ et Varathron, particulièrement la deuxième (à 2:02, puis à partir de 2:21 à la tierce).
On notera ce son de batterie un peu sec (comme sur Walpurgisnacht de Varathron et sa prod signée The Magus également), mais c’est aussi cela la patte grecque avec des compositions mais aussi une production un peu plus claire qu’en Norvège. Demons of the Great Kingdom se veut plus direct et sonne comme un mélange entre Rotting Christ et Darkthrone, difficile d’échapper aux influences de la vague nordique au milieu des années 90, cela dit les riffs qui suivent et la guitare acoustique finale nous ramène vite en terre hellénique.

Seul titre composé par Korthnage (guitare + clavier), Emerge… Through My Diabolic Possession et ses guitares plus appuyées rappellent presque Nightfall en moins Death Metal, tandis que Black Moon’s Blood est aussi court qu’intense, sur le même modèle que Force of Desecration qui lorgne presque vers le Black / Thrash. L’instrumentale When the Macabre Dance Begins elle, évolue dans une sphère résolument folklorique, voire c’est tout simplement un morceau de Folk, et là on pense forcément à Kawir.

Cette alternance de riffs épiques et mélodiques (où les deux simultanément) voire Folk (5 :15 – 5:48) n’est jamais démentie, et fonctionne particulièrement au travers de Spirits from the Depths of Earth, où le trio ne cesse d’invoquer Satan. Les claviers, épisodiques mais davantage en avant que chez le maître étalon Rotting Christ (la comparaison est inévitable), apportent une touche atmosphérique de bon aloi, particulièrement sur la fin du titre que nous venons d’évoquer.
Memories of the Cold Age est sans doute le morceau le plus intense du disque, mais le gimmick que j’affectionne c’est le long titre placé à la fin, exercice courant mais qui peut être casse-gueule si le pavé n’est pas à la hauteur et qu’on passe dix minutes à faire la sieste. Heureusement King of the Forest est à la hauteur, long titre épique très proche des deux premiers Satyricon dans son premier tiers. Le synthé y est là encore un peu kitsch mais peu importe, ça n’en est que plus authentique.

Il va de soit qu’acquérir le premier pressage Hypervorea Records relève de l’exploit ou d’un collectionneur ayant les moyens de Jeff Bezos, quelques rééditions trainent bien ça et là, mais même la version digipack de 2014 de votre serviteur commence à sérieusement se raréfier. Reste la version 33 tours 2021 de Hell’s Headbanger, trop onéreuse pour ce que c’est, comme chaque sortie vinyle désormais, mais qu’on peut dénicher assez facilement.

Au four et au moulin ici : chant, guitare, basse, clavier, Eskarth The Dark One a de plus quasiment tout composé, et finalement c’est assez dommageable que ce petit joyau ne soit sorti que deux ans après son enregistrement, il aurait pu se frayer une place bien plus haute dans la hiérarchie du Metal Noir grec.
Même si Dawn of Martyrdom n’est pas vraiment passé à la postérité, il est inconcevable qu’un adorateur de la scène hellénique le snobe, même si il est à prendre avec ses petits défauts et pas aussi novateur que les artistes desquels il s’inspire.

BG

2 Commentaires

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nemesisirae - 02 Juin 2022:

Géniale cette chro!

j'ai acheté ce cd en 1996 à sa sortie et ta chronique me donne envie de me le repasser car, honte à moi, je pense ne l'avoir jamais écouté en entier...A cette époque, je revenais de mon dealer préféré avec 15,20 cd's et quelques perles rares comme celle-ci m'est passée à coté...achats ce jour là: Abigail: intercourse ....-Lunar Aurora: welterganger- ISVIND: dark Water...-Thy Serpent: Forest...Mortician: hacked... et bien d'autres! Une Sacré Epoque!

BEERGRINDER - 02 Juin 2022:

@Nemesisirae, que des disques que j'ai, achetés à la sortie ou plus tard, mais quelle belle époque !

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