Bon, admettons que
Lust of
Decay et
Disgorge te semblent désormais mous et sans intérêt, et que tu en aies marre d'écouter tes albums de
Brodequin en boucle. Et que, par ailleurs tu aies décrété que Grindcore et Powerviolence étaient trop dansants pour toi.
Si je te parle d'un groupe au blast quasi continu où les riffs dissonants sont incompréhensibles, où la prod est volontairement crados, les structures sont indicibles et le truc qui sert de voix ne ressemble pas à une voix, ça t'intéresse ?
Ne cherches plus, c'est Liturgy qu'il te faut. Un son de cloches au début pour annoncer la messe et voilà que le bordel débarque en grande pompe. C'est parti pour 9 titres de nawak Mega
Brutal et qui ramone sec. Par rapport à
Brodequin on constate que c'est très (très) légèrement plus varié - bon l'intro de Scars of the Saints compte pas - et en comparaison de
Disgorge on constate que les vocaux sont encore plus incompréhensibles. Exploit. Un vague grognement guttural à peu près continu peine à surnager sur le son de grattes absolument ignoble qui noie le tout dans une soupe sur-saturée où les médiums se font une joie de faire grésiller le tout. Mal produit ? Et bien non, et c'est ça le pire : la batterie est remarquablement enregistrée et même les guitares sont mixées de manière à être audibles malgré la saturation vraiment plus qu'abusive. Quant à la basse, parfois on la remarque, la plupart du temps non. Enfin si elle était pas là ça manquerait de pêche mais le bordel est tel qu'on a du mal à faire la différence d'avec les grattes.
Rythmiquement c'est en général très rapide. Rares sont les passages mid tempos, glauques au possibles, et très courts. Ici ça blaste et point barre. Le contrat prévoyait du
Brutal, c'est du
Brutal. Techniquement c'est très chaud même sans tenir compte de la vitesse supersonique de nombreux passages. De la grosse tuerie :
Shrine of
Moria, Scars of the Saints,
Solemn.
La thématique ? La superbe pochette l'indique clairement : un ange à la tête coupée. L'ambiance du disque est à l'avenant puisque l'atmosphère est très sombre, très étouffante. Rien à voir avec les groupes de
Brutal Death US au son propre (école de
New York en particulier) et puissant. Ici c'est crade dans tous les sens du terme. Si vous rêviez qu'
Incantation rencontre
Disgorge avec le son de démo de groupe colombien, cet album est pour vous.
A la fin deux reprises, assez logiquement c'est
Disgorge et
Brodequin qui ont les honneurs. C'est bourrin, à part ça je vois pas quoi dire. C'est vraiment putain de méga bourrin.
Excellente chronique qui relate bien les faits!!
Liturgy n'est pas là pour sucrer les fraises mais plutôt pour en faire de la confiture ;-))
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