Grinder fait partie de ces groupes de speed/thrash allemands comme il y en avait pléthore à la fin des années 80. A l'heure de la réédition de ce premier album par Divebomb Records avec 3 bonus inédits live - "
Traitor" faisait partie de l'édition d'origine - photos et notes inédites, "
Dawn for the Living" vaut il l'achat ?
Tout d'abord, il faut savoir que cet album fit le bonheur de bootleggers issus des pays de l'Est avec des éditions non officielles commercialisées via le net depuis plusieurs années, copie de l'édition d'origine
No Remorse Records, souvent proposée au prix d'une dinde de Noël. Pour plus de précisions, les curieux pourront se référer au site Discogs référençant les versions et surtout le moyen de les reconnaître. Surprises peut-être au rendez-vous pour les possesseurs de versions CD. La réédition Divebomb, en ce sens, se justifie aisément.
Cet aparté fait, intéressons nous au contenu de l'album. Pour situer, prenez les deux premiers albums de
Blind Guardian, et un mix des groupes allemands
Vendetta/
Deathrow/
Mandator/premier E.P. d'
Helloween, et, pour la touche américaine, un peu de Flotsam&Jetsam. Vous obtenez neuf morceaux d'un speed/thrash agressif mais pas trop, assez mélodique, aux refrains entraînants, et dotés d'un son reconnaissable entre mille signé Kalle Trapp, batterie toute en avant (un des gourous allemands de cette période -
Pestilence,
Mandator,
Deathrow entre autres).
Seul "F.O.A.D.", dans une veine thrashcore des années 80 (comprendre à la S.O.D./
Nuclear Assault) est à part, judicieusement mise en fin de disque, lui conférant un dynamisme supplémentaire, si besoin était.
Au gré de morceaux enjoués et marquants (couplets ingénieux, mélodie à tous les étages, soli appliqués, breaks incessants), qui rappelleront les meilleurs moments des premiers
Blind Guardian, le côté épique en moins,
Grinder délivre ainsi un premier album réussi. Chaque titre dégage ainsi sa propre dynamique et, sans rien inventer, convaincra l'auditeur exigeant.
Plus agressif et plus personnalisé que ses successeurs (les bons "
Dead End" et "
Nothing Is Sacred"),
Grinder délivre là un coup de maître, porté par les vocalises d'
Adrian, variées et toujours pertinentes. D'une durée idéale, cet album peut être un bon tremplin pour découvrir cette scène.
Amateurs de thrash mélodique et des groupes précités, foncez ! Si, par contre, vous connaissez déjà cet album, les versions live, plus rapides que les originales comme souvent, et bien dynamiques (très bon "Just Another Scar", par exemple, tiré du deuxième album), n'apporteront qu'aux irréductibles collectionneurs qui ont déjà la discographie entière, et veulent tout savoir/avoir du groupe.
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