Demonical est un combo suédois, formé en 2006, originaire d'Avesta, et qui pratique un 'death-metal" sans concession. Après une démo ("
Bloodspell Divine") en 2006 et un split avec
Absu en 2007,
Demonical sort son premier méfait "Servants of the light" en 2007, suivi de "Hellsworm" en 2009, puis d'un nouveau spilt avec
Paganizer en 2010. La véritable claque discographique arriva avec le bien-nommé "
Death Infernal", parfait en tout point. Le groupe, qui a encore subi un changement de personnel après la sortie de "
Darkness Unbound", est aujourd'hui composé de Sverker Widgren (chant), de Daniel Gustavsson (guitare) et de Martin Schulman (basse). Le trio est ainsi rejoint par Johan Haglund en lieu et place de Johan Jansson (guitare) et par Amir Batar, en remplacement de Fredrick Widigs (batterie).
Après la baffe infligée par "
Death Infernal", votre serviteur se languissait de la découverte de ce nouvel opus. Après une introduction musicale plutôt calme ("
Darkness Unbound"), le déluge sonore débute par "The order" et, pas de doute, nous sommes en terrain connu.
Demonical a, semble-t-il, repris la même recette que sur son illustre prédécesseur. Le son de guitare est à la fois gras, épais et lumineux. Il rappelle les grandes heures du Sunlight Studio qui a fait le succès et la renommée du son suédois à la
Entombed ou encore
Dismember. Il renvoie aussi aux sonorités du dernier
Black Breath.
Les riffs sont d'une efficacité redoutable ("The order", "The healing control", "Deathcrown") et la paire de guitaristeS nous prouve? avec quelques soli bien sentis, qu'ils ne sont pas des manchots ("Words are death", "World beyond"). Les autres musiciens ne sont pas en reste avec, notamment, une basse bien lourde et une rythmique frénétique menée tambour battant par Fredrick Widigs, qui alterne "blast-beat" et lourdeur "doom". Sverker Widgren livre une prestation gutturale grasse à souhait qui est en harmonie parfaite avec les guitares.
Demonical sait aussi ralentir le tempo avec les lourds "
Kings of all" et " The great praise" qui empiètent sur les plates-bandes de
Hypocrisy. Bien que très brut de décoffrage, le groupe a su incorporer, ici et là, une bonne dose de mélodie qui rend l'écoute de "
Darkness Unbound" tout à fait digeste.
A noter que la version limitée contient deux bonus de choix, tout d'abord avec la reprise de "World beyond" de
Kreator, littéralement boosté aux amphétamines, puis "Burned alive", classique de la discographie du groupe, ré-enregistré et ré-arrangé, qui bénéficie d'une seconde jeunesse.
Les défauts? Eh bien, si je veux être "tatillon", je dirai que
Demonical n'a pas inventé l'eau chaude et qu'il n'a pris aucun risque avec "
Darkness Unbound", en surfant à nouveau sur la recette détonante de "
Death Infernal", mais aussi en disant que le chant du père Widgren est assez linéaire et manque de nuance.
Mais devant l'efficacité des compositions de "
Darkness Unbound", ces défauts ne pèsent pas très lourd. A l'instar de "
Death Infernal", ce dernier opus est qualitativement très bon. Dynamique, gras, intense et oppressant, "
Darkness Unbound" ne laissera aucun survivant au champ de bataille.
J'approuve tes dires ! ^^
J'avais également pris une méchante baffe avec leur Death Infernal et celui-ci poursuit relativement bien son prédécesseur avec cette prod' froide aux guitares ronflantes de la scène suédoise que j'affectionne tant, des vocaux gras comme du goudron et une légère touche mélo pour sublimer le tout... Et comme tu dis, ça réinvente pas l'eau chaude mais des titres comme Contempt and Conquest ou King of All, ça fout la trique !
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