Dis moi jeune metalleux, si je te dis Nouvelle-Zélande, tu penses à quoi du premier coup ? Alors, les Maori, l'équipe des All Blacks et leur danse du Haka, les immenses contrées peuplées de moutons, et le lieu de tournage du Seigneur des Anneaux. Oui effectivement, et niveau metal ?
Ulcerate, et heu... Et oui, tel est le problème, la Nouvelle-Zélande est certes une terre promise du rugby, en matière de musique metal, c'est un peu le Tiers-Monde malgré quelques perles... Et pourtant, c'est de ce pays que vient le groupe dont il est question aujourd'hui, j'ai nommé: Setentia !
Groupe pas vraiment tout jeune car formé en 2009 à Auckland, il faut toutefois attendre cette année 2016 pour que leur premier album "
Darkness Transcend" sorte via le label "
Blood music". Les raisons de cette sortie tardive sont plutôt floues, car les infos circulant sur ce groupe avant la parution de l'album, que ce soit sur la toile ou autre sont très maigres. Quoi qu'il en soit, après près de 50 minutes d'écoute, on est scotché. A la fois brutal, mélodique, progressif et atmosphérique, Setentia frappe fort pour un début.
Le titre introducteur, l'éponyme, commence par un passage atmosphérique, qui laisse petit-à-petit sa place à un arpège, et enfin arrive la brutalité métallique, tout en gardant une légère mélodie, puis vient le hurleur de service. Techniquement, le niveau est haut, très haut même, mais sans pour autant tomber dans la technicité à outrance. Les musiciens expriment toute leur technicité sur les morceaux les plus longs comme "Throne of thorns" ou "Fruit of life", et il y a de quoi être bluffé, que ce soit à la guitare, la basse ou la batterie.
Bien que l'ombre de leurs compatriotes d'
Ulcerate plane sur nos Néo-Zélandais, n'allez pas croire qu'il s'agit là d'une pâle copie, les compos sont bien trop techniques pour ça. Certains moments feront plus penser aux Américains de
Fallujah, notamment à la batterie avec ces blasts presque discontinus, les passages atmosphériques jamais de trop, et également le chant. A préciser que même si Jasper Russell-Dennis n'a pas la profondeur du chant d'Alex Hoffmann, force est de constater qu'il a du coffre malgré tout.
Finalement, le seul défaut de cet album serait peut-être la durée des chansons. En effet, le plus bref d'entre eux fait 4 minutes, et le plus long en fait 10 ! Les non-habitués à ce style progressif auront certainement un peu de mal à s'y faire, mais ce n'est qu'avec le temps que l'on parvient à apprécier cet album à sa juste valeur.
Ainsi l'album se termine sur une impression de réussite ! Je vais suivre ce groupe avec davantage d'attention, et espère qu'ils ne se brûleront pas les ailes en vol, le décollage ayant été très réussi, ce serait dommage qu'ils finissent comme Icare ayant voulu se rapprocher du soleil.
Je conclurai donc cette chronique par un 18/20
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