Le Brésil reste le berceau de grands noms qui ont laissé des traces indélébiles dans l'histoire du métal,
Sepultura en tête de liste ! Il s'avère qu'en plus du talent des zicos, le contexte de l'époque y était certainement pour beaucoup et que
Painside n'aura vraisemblablement pas la même opportunité, mais qu'importe tant que la passion et l'envie de jouer dominent, et, vu le résultat de leur premier jet «
Dark World Burden », aucun doute n'est possible là dessus !
Malgré le succès de leurs grands frères
Sepultura ou autre
Soulfly,
Painside n'est pas passé du côté extrême de la force mais s'adonne au mouvement certainement le plus convoité du style, à savoir un heavy métal traditionnel franchement orienté power. Leur musique pourrait être définie comme étant une sorte de mélange de Priest et de Maiden, avec quelques touches plus punchy assez modernes.
Le fait que le timbre de Guilherme Sevens oscille entre ceux d'
Halford et de Dickinson facilite bien évidement les comparaisons et donne une couleur très british aux compos. Mais le lascar n'est pas seulement une pâle copie des 2 metal-gods et le démontre en nous donnant une prestation de haut niveau. Y'a pas à dire, le gars a du coffre et sait monter quand cela s'avère nécessaire.
Les autres musiciens ne sont pas non plus tombés de la dernière pluie et connaissent le sens premier de l'expression « heavy metal thunder » : les guitares de
Daemon Ross et de Carlos Saione écrasent tout sur leur passage à l'instar d'un rouleau compresseur, bardant les compos de murs de saccadées renforcés d'une partie rythmique inébranlable. Comme leurs influences, les envolées musicales sont légion et plutôt travaillées : il n'y a absolument rien à jeter concernant les parties de guitares, que se soit au niveau des ponts, des solos ou des rythmiques !
C'est sans doute plus facile, me direz-vous, vu le style pratiqué et que tout a été déjà fait par leurs pairs auparavant.
C'est vrai que ce n'est pas franchement novateur et que c'est le côté old school qui ressort le plus de la musique de
Painside, mais très honnêtement, le résultat est vraiment satisfaisant, Oui, «
Collapse the lies », « The deviant » ou « This dark world » transpirent Maiden, oui, j'étais persuadé lors de mes premières écoutes que «
Sand Messiah » était une reprise de Priest et encore oui, certains solos comme celui de «
Redeemers in blood » piochent des astuces qui ont déjà fait leurs preuves chez
Metallica par exemple. Mais il n'en reste pas moins que les musiciens sont dans leur trip et, quand la flamme est si présente, le rendu ne peut pas être médiocre. Le seul véritable reproche que l'on pourrait leur faire c'est encore et toujours le même : pourquoi ne pas proposer des titres plus variés ?
Painside se cantonne principalement au gros heavy punchy classiquement basé sur des rythmiques saccadées. A la longue, cela s'avère être un poil rébarbatif, mais lorsque l'on voit que la seule tentative plus mélodique (hormis la power ballade elle aussi très Maiden) est « The edge » et son refrain franchement mièvre, on est rudement content que cette expérience reste isolée !
Accompagné d'un gros son, le combo se donne comme seule mission de préserver le heavy metal traditionnel quoiqu'il en soit, en associant puissance («
Ignite the fire », «
Sand Messiah », «
Serpent's tongue » ou le terrible « Reddemers in blood ») et mélodies (« Where darkness rules », «
Collapse the lies » ou « The deviant »). C'est une mission digne qu'ils mènent avec brio, en dépit d'un manque évident de personnalité, certainement dû à la jeunesse du groupe !
En bilan, «
Dark wold burden » est un album bigrement satisfaisant malgré son aspect peu novateur et son manque de diversité. Avec un premier opus de cette qualité, le futur semble plutôt prometteur pour le combo qui devra confirmer son savoir-faire et espérons, évoluer vers des titres plus personnels. En attendant, je vais peaufiner mon headbanging à grand coup de «
Sand Messiah » !
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