Si la plupart des leaders du Thrash
Metal sont toujours en activité et continuent à sortir d'excellents albums (quoi qu'inférieurs à leurs anciennes productions), il arrive parfois que certains de leurs descendants tentent de les détrôner.
C'est le cas avec les Allemands de
Buried God qui déboulent avec un fracassant "
Dark Revelation".
Formé à Pöbneck (Thuringe) en 1999 le groupe se compose de Jens "Halli" Halter (chant/guitare) et Ernstl (basse) ainsi que du guitariste Patrick W.
Engel (
Impending Doom) qui les a rejoints en 2001, mais pour s'asseoir derrière les fûts.
Après l'enregistrement d'une démo ("
Back To Wreck Your Neck") et d'un split LP du même nom
Buried God signe sur le petit label allemand
Merciless Records (
Desaster,
Mortem) puis enregistre en février 2002 l'album "
Dark Revelation", qui sort à la fin du mois suivant.
Sur ce disque complètement passé inaperçu (comme beaucoup d'autres d'ailleurs)
Buried God nous offre un Thrash
Metal ancré dans les années 80, mais qui sonne tout de même moderne grâce à la production de Patrick W.
Engel ainsi qu'à l'apport de sonorités empruntées au Death
Metal.
L'album débute avec le virulent "
Back To Wreck Your Neck", un morceau influencé par
Slayer et Sodom (et agrémenté de chorus de guitares propres au
Brutal Death
Metal) bien que les rugueux vocaux de Jens "Halli" Halter se rapprochent plus de ceux de Paul Speckmann (Abomination/
Master) que de ceux de Tom Araya et de Tom Angelripper.
Avec "
The Beast Rules Me" on reste dans un registre similaire avec cependant une première partie plus mélodique, alors que sur le superbe "Conquer Moriha"
Buried God nous livre un titre où il fusionne l'âpre Thrash
Metal germanique de
Destruction et
Kreator avec celui, plus alambiqué, des Américains de
Whiplash (notamment grâce à de folles parties de guitares).
Le groupe ne ralentit nullement la cadence sur "A
Piece Of
Flesh" (où les vocaux sont tenus par Patrick W.
Engel) dont l'ambiance plus sombre le rapproche du Death
Metal, et encore moins sur l'intense instrumental "
Buried God".
Si avec "
Eyes Of The
Gorgon"
Buried God continue à flirter avec un Death
Metal proche de celui pratiqué par
Massacre et
Master (tout en conservant ses virevoltantes guitares), sur "Hunger", la singulière reprise des Américains de
Griffin (également chantée par le batteur), il exhume (et accélère) le vieux Speed/Thrash
Metal allemand que proposait
Iron Angel sur "
Hellish Crossfire" en 1985.
Le trio n'hésite pas non plus à s'ouvrir au Black
Metal suédois sur "
Ruins Of
Pantheon", un morceau où il ajoute hurlements et riffs typiques de ce style à son furieux Thrash
Metal.
C'est avec le brutal "My
Dark Revelation" (où l'influence de
Kreator prend le dessus) suivi du morceau-outro "Rape Of Harmony" que s'achève définitivement ce formidable "
Dark Revelation".
Buried God recrutera par la suite un chanteur nommé Ko puis sortira en 2004 le EP "
Sacrificed" avant de splitter la même année après le départ de Patrick W.
Engel.
Présents à l'enterrement de
Buried God les membres de
Destruction,
Kreator, et Sodom étaient conscients que l'un de leurs plus sérieux concurrents venait de disparaître...
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