Dark Matters

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15/20
Nom du groupe Falanstèr
Nom de l'album Dark Matters
Type Album
Date de parution 23 Septembre 2017
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Dance of the Wind / It's Over
 05:35
2.
 Save Yourself
 05:00
3.
 Angst
 08:21
4.
 The Last Soaring
 05:19
5.
 Burning Soul
 04:25
6.
 Starfire
 05:13
7.
 Infinite Light
 05:27
8.
 Frozen Thoughts
 03:29
9.
 Dark Matters
 12:32

Durée totale : 55:21

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Falanstèr


Chronique @ ericb4

12 Janvier 2019

Une œuvre pétrie d'élégance en guise de message introductif...

Nouvelle figure du metal symphonique à chant féminin, c'est sans complexe que se lance dans la bataille ce jeune quintet brésilien originaire de Belo Horizonte, sorti de terre il y a tout juste deux ans. Encore peu popularisé hors de sa terre natale, évoluant dans la mouvance de nombre de ses compatriotes, à l'instar de Lyria, Vandroya ou Perpetual Legacy, le valeureux combo caresse à son tour l'espoir de faire entendre sa voix à l'international. Une gageure aujourd'hui pour les vertes formations dans ce si concurrentiel univers metal ; une scène où leurs homologues européens Elvellon, Beyond The Black, Metalwings ou encore Sleeping Romance ne leur laisseraient qu'une marge de manœuvre limitée. Conscients de cet état de fait, nos cinq acolytes en ont jaugé les risques et mesuré les enjeux, mais qu'à cela ne tienne...

S'il n'a nullement plaint sa peine en studio, le combo sud-américain témoigne également d'un bel élan d'inspiration dont se nourrissent les 9 pistes de son premier bébé « Dark Matters » ; une auto-production généreuse de ses 55 minutes d'un rock'n'metal mélodico-symphonique gothique et progressif à la fois énergisant et enivrant. Inspirés par les travaux de Nightwish et consorts, la mezzo-soprano Lígia Ishitani (Rosa Ignea), les guitaristes Bruna Terroni (Seawalker, Volkana, Avengers...) et Renan Fontes, le claviériste Marcos Mello (ex-Dipnoi) et le batteur Nikolas Thorum, nous plongent au cœur d'une œuvre poignante, abondant en effets de contraste, délivrant d'enchanteresses lignes mélodiques, et témoignant d'un mixage certes bien équilibré mais laissant entrevoir quelques effets de compression. Mais entrons plutôt dans le vaisseau amiral...

Quand il évolue sur des charbons ardents, le collectif trouve sans mal les clés pour encenser le tympan. Ainsi, suite à une brève et cinématique entame instrumentale, les tambours ne tardent pas à résonner, les frappes se font des plus sèches et la rythmique des plus enfiévrées sur « Dance of the Wind / It's Over » ; rayonnant up tempo power symphonique aux riffs épais et où plane l'ombre de Nightwish (première période). Dans cette tourmente, se meuvent les chatoyantes modulations de la sirène, qui ne sont pas sans évoquer celles d'une Tarja des premiers émois. Dans cette dynamique, on ne pourra esquiver un headbang bien senti sur les toniques « Starfire » et « Infinite Light ». Toutes deux pourvues d'entêtants refrains et de saisissantes montées en puissance du convoi orchestral, s'esquissent ainsi deux hits en puissance dans la lignée d'Amberian Dawn. On retiendra encore le tempétueux et ''xandrien'' « Save Yourself » à la fois pour ses grisantes variations rythmiques, ses délicates nuances mélodiques, ses truculents gimmicks guitaristiques et les pénétrantes envolées lyriques de la déesse.

Lorsqu'il investit ses efforts dans de pléthoriques pièces symphonico-progressif, le collectif se montre là encore des plus impactants. D'une part, l'opulent et ''nightwishien'' « Angst » délivre un message musical aussi épique qu'énigmatique, doté de couplets bien ciselés relayés par d'immersifs refrains. Mis en habits de lumière par les troublantes volutes d'une interprète bien habitée, sous-tendu par d'enveloppantes nappes synthétiques, le brûlot offre parallèlement d'insoupçonnés effets de contrastes atmosphériques et rythmiques, finissant par nous retenir jusqu'à son souffle ultime. On n'éludera pas davantage « Dark Matters », somptueuse et ''xandrienne'' fresque déroulant fièrement ses 12 minutes d'un spectacle à la fois chevaleresque, romanesque et empli de mystère. Sous-tendue par un duo mixte en voix de contraste évoluant à l'unisson, la pléthorique offrande s'enorgueillit également de moult changements de tonalité lui conférant par là-même toute sa saveur. Jouissant aussi d'une fringante sente mélodique et se parant de galvanisantes variations atmosphériques, le corpulent effort fera voler en éclat toute forme de résistance. Sans nul doute la pépite de l'opus.

Dans ses moments intimistes, la troupe se montre des plus émouvantes, parvenant alors bien souvent à générer la petite larme au coin de l'oeil de celui qui y aura goûté. D'une part, on ne pourra que malaisément se soustraire aux caressantes envolées lyriques de la maîtresse de cérémonie à l'aune de « The Last Soaring » ; radieuse ballade a-rythmique aux enivrantes séries d'accords, délivrant un piano/voix d'une sensibilité à fleur de peau, et que n'aurait reniée ni Nightwish ni Evanescence. D'autre part, se dotant d'un délicat duo mixte en voix claires et d'une violoneuse assise, gagnant en intensité rythmique et en épaisseur orchestrale ce qu'elle ne perd nullement en substrat mélodique, la touchante ballade folk progressive « Burning Soul » aspirera d'un battement de cils le pavillon de l'aficionado de Leaves' Eyes et consorts.

Par ailleurs, contrairement à moult de ses challengers, et peu avant la fin de notre parcours, le combo a pris le risque de placer dans sa tracklist une substantielle pièce instrumentale d'obédience cinématique. Ainsi, suite à un doux et frissonnant éveil orchestral, le spectacle peut alors commencer. Sous couvert d'arrangements de bonne facture, le ''nightwishien'' « Frozen Thoughts » imposera à nos tympans alanguis une soufflante gradation du corps instrumental, de sémillantes ondulations synthétiques et un fin legato à la lead guitare, l'ensemble ainsi harmonisé finissant crescendo. Un pari osé mais gagnant, in fine.

Arrivé au terme de notre périple, force est d'observer que le combo brésilien a beaucoup appris de ses maîtres inspirateurs, tout en ne s'y réduisant pas exclusivement. Ce qu'illustrent précisément la plupart des pistes de cet introductif et émouvant mouvement. A la fois diversifié sur les plans atmosphérique, rythmique et vocal, le méfait témoigne également d'exercices de style variés et judicieusement distribués. Si peu de prises de risques transparaissent à la lumière de ce set de compositions et si quelques finitions seraient à apporter pour la valoriser encore, l'oeuvre se nourrit cependant d'une mélodicité toute en nuances, d'une technicité instrumentale difficile à prendre en défaut, de la chatoyante et touchante empreinte vocale de la mezzo-soprano, tout en étant imprégnée de ce petit supplément d'âme qu'il faut pour nous intimer d'aller jusqu'au terme de notre voyage. Un tour de force réalisé par la jeune formation sud-américaine en cette période de sévère concurrence continuant d'agiter le metal symphonique à chant féminin. Selon votre humble serviteur, il se pourrait bien que l'on soit au début d'une longue et palpitante histoire...

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