A la base, ce duo n'était que le projet de l'indien Waterburner, aussi membre du one man band
Burn The Water, sous le nom de School Of
Dead, jusqu'à la rencontre avec le caverneux suédois
Satanic Tony (
Demorian,
Wintercold), donnant naissance à une toute autre entité, cette fois-ci bicéphale et tournée vers des thématiques plus ésotériques et cosmiques. Le changement de style a d'ailleurs été radical, puisque ce qui était une forme de black/atmo/gothic/indus devient une forme de metal expérimental...
Si chacun a composé ses parties dans son pays d'origine, à savoir l'Inde et la Suède, l'assemblage des éléments est quelque peu étrange vu que nous avons désormais droit à une fusion de drone et d'ambient, pour un résultat avant gardiste. En effet les musiciens, dans leurs projets annexes, ont toujours su se démarquer du lot et proposer des compositions très underground et loin de plaire à tout le monde. Ce sera aussi le cas avec ce nouvel et premier album nommé «
Dark Light and the Sprites Song ».
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on change littéralement d'horizon.
Magiska Krafter fait ressortir un certain côté rituel, mis en valeur par des chants à la limite tribaux, des incantations, des murmures, des samples de nature et des sons étranges («
The Abyss »), ainsi que des guitares mystérieuses et inquiétantes. Elles offrent sur la majeure partie des morceaux un riff ascendant puis descendant, suivant quasiment le même schéma sur les titres de la série des « Celestial Particles ».
Comme les styles l'indiquent, rien n'est vraiment véloce ou brutal, tout se joue sur l'ambiance. Les guitares bourdonnent et offrent des mélodies nocturnes très spéciales. Quelques instruments locaux font parfois leur apparition sans non plus devenir omniprésents. Quelques bizarreries s’intègrent aussi au sein de cet album, tels que des plages de 10 à 14 secondes, où s'offrent le vide, le bruit d'un éclat ou des bidouilles industrielles. Sans oublier cet hypnotique bruit de fond...
«
Dark Light and the Sprites Song » est un album très ésotérique, planant et surtout rituel, dans lequel l'auditeur ne peut que jouer le jeu et se laisser entraîner dans les ténèbres de compositions certes pas variées, mais vectrices d'une atmosphère toute particulière et terriblement malsaine.
Très bonne chronique
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