Avec «
Emotional Coma », les Suédois de
Lion's Share avaient prouvé qu'ils ne revenaient pas pour enfiler des perles mais pour confirmer que la scène heavy devait tenir compte de leur présence. «
Dark Hours » enfonce encore le clou et rappelle à ceux qui ne l'auraient pas encore compris que le lion est et demeure le roi de la jungle !
L'équipe de Lars Christmansson revient deux ans seulement après le très bon «
Emotional Coma » avec, dans sa poche, un nouvel opus constitué de 11 titres gavés d'énergie pure !
Pas de surprise quant au style lui-même, le groupe pratique toujours un heavy/power plutôt old school, sans vraiment de nouveauté mais avec un savoir-faire et une inspiration à toute épreuve.
Si une première écoute laisse présager un album sans doute très (voire trop) classique, rempli de morceaux rébarbatifs, les suivantes dévoilent finalement un vrai petit trésor...
Lars Christmansson n'a pas réinventé le metal mais sait appuyer là où ça pique et pondre des rythmiques démentes qui donnent envie de donner des coups de front sur tout ce qui bouge : cela peut être rapide, acéré (« Judas Must
Die », «
Demon in Your Mind », «
Napalm Nights »), plus lent et plus lourd (« Phantom Rider », « Heavy
Cross to
Bear ») ou encore mélodique (« Barker Ranch », « Space Scam »), c'est toujours ultra-efficace ! La conception de chaque titre est travaillée et propose des changements de rythme bien amenés ; la guitare coule à flot, les solos sont dantesques, et ce, malgré une durée moyenne de 4 minutes par chanson !!
Ajoutez à cela le savoir-faire de maitre Nils Patrik
Johansson au chant et la partie devient encore plus intéressante : ce gars là est un vrai magicien : sa voix éraillée allant jusqu'à ressembler à celle de Jizzy Pearl (Love/
Hate)(fin de « Space Scam ») possède toujours ce petit côté « Ronnie James
Dio » vraiment palpable sur les titres les plus lourds (« Heavy
Cross to
Bear »). Il a une présence phénoménale et reste à l'aise quel que soit le tempo.
«
Dark Hours » m'a fait penser par certains moments à
Judas Priest (plutôt époque « Painkiller »), Accept (refrain carré de « The Bottomless Pit »),
Black Sabbath/
Dio (« Heavy
Cross to
Bear »),
Tad Morose ou autre
Bloodbound (époque « Book of the
Dead ») pour certaines mélodies. Bref, comme dirait pépin, que du beau monde à mon goût et tout cela agrémenté d’une production « neck + ultra » : merci monsieur Jens Bogren (
Opeth,
Symphony X,
Paradise Lost,
Amon Amarth).
A noter tout de même la participation de
Michael Romeo (guitare -
Symphony X) et Conny Pettersson (batterie -
Anata).
Pour résumer la chose, malgré le fait que cette galette propose des titres pas franchement révolutionnaires dans leur style, elle n'en reste pas moins un pur concentré de bonheur ! A découvrir d'urgence pour tous les fans de heavy/power qui seraient passés à côté de cette petite merveille et qui souhaitent rugir de plaisir !
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