D N Hate

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
16/20
Nom du groupe Fornication (FRA)
Nom de l'album D N Hate
Type Album
Date de parution 23 Avril 2007
Labels Rupture Music
Style MusicalBlack Death
Membres possèdant cet album21

Tracklist

1. Regression
2. The Hand of Death
3. D N Hate
4. The Death Corridor
5. Magia Sexualis
6. Bloody Ecstasy
7. Unreal Melody
8. The Unspeakable

Acheter cet album

 $77.23  12,20 €  32,45 €  £51.68  $ 198.88  32,45 €  32,45 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Fornication (FRA)


Chronique @ Corwin

29 Août 2007
Fornication, avec un nom aussi romantique, aurait pu être un album de grind. L’artwork sanglant pourrait laisser penser à un grind gore, plus précisément. Sauf que le sang est répandu sur une surface blanche, clinique. Le mot industriel monte à l’esprit. Et, d’une certaine manière, on effleure enfin la vérité. Fornication fait du black, du black moderne plus précisément, légèrement teinté d’industriel dans certaines structures, dans certains plans de batterie, dans certains plans de gratte (dans The Unspeakable tout particulièrement). Bon, c’est pas du Thorns, non plus, hein, c’est discret.

Alors oui, je parlais de blancheur clinique. Le son est relativement propre, comme on peut s’en douter, on est loin de déluges de sons crasseux. Mais ça reste du black, la crasse venant tout particulièrement des vocaux. Les guitares sont incisives, frénétiques, changent de rythmique avec aisance, créant des morceaux recherchés qui ne font pas dans la facilité. Pourtant, le style reste très direct et accroche immédiatement, sachant donner une ligne cohérente qui fait que l’auditeur n’est jamais perdu au chœur des compostions en volutes. Le chant y est d’ailleurs pour beaucoup. S’il n’a pas grand-chose d’original, une bonne vieille voix black éraillée et aiguë, qui ne change pratiquement pas de registre, on ne peut pas nier son efficacité : elle finit de lier les compositions en plus d’être plutôt bien exécutée. La batterie quant à elle assure un travail monstrueux - pour ceux qui l’ignoraient, l’ex batteur d’Enthroned et de Seth, ici aux fûts, n’est pas franchement le premier venu. Une furie technique très recherchée, pleine de beaux roulements, de cymbales frappées à toute vitesse et d’enchaînements bien foutus. La production est parfaite, laissant complètement s’exprimer la batterie sans pour autant noyer la composition sous son déluge martial, et son son quelque peu assombri rappelle les racines true dont le groupe s’éloigne clairement sans les renier pour autant. D’ailleurs, en plus de la recherche quelque peu industrielle, l’aspect technique du tout laisse à penser qu’un peu de death s’est incrusté dans les compositions, et on n’a pas tout à fait tort quand on se dit cela. Rajoutez encore des soli, rares mais bien travaillés (le court passage de Bloody Exctasy vaut le détour) et deux splendides intermèdes au piano (Magia Sexualis et Unreal Melody) et une volonté presque progressive dans les cassures des morceaux. Vous obtenez un disque indéniablement bon.

Parlons du grand « mais » de ce disque. Trente cinq minutes, voilà la plus grande tare. Quand on compte presque six minutes d’intermèdes ambiants industriels et piano, on se retrouve avec cinq titres concrets pour 29 minutes de matière. Vu la qualité, c’est franchement trop court (comprenez que je ne dénigre pas l’intérêt desdits intermèdes, bien au contraire, ils apportent une dimension très plaisante au disque). Un petit cinquante minutes n’aurait pas fait de tort au groupe. Pour le reste, je ne vois pas, l’opus est excellent. Ah si, les paroles de certaines chansons ne sont pas particulièrement fameuses (surtout The Hand of Death en fait) alors que d’autres montrent que le groupe sait écrire des choses plus intéressantes (le romantisme morbide de Bloody Ecstasy ne plaira pas à tout le monde mais s’en sort très bien). Voilà, j’ai fait le tour des défauts.

En bref, une très bonne sortie. D N Hate ne plaira sans doute pas aux plus puristes des amateurs de black, mais pour les autres, il y a matière à se mettre dans les oreilles. Bonne surprise. A écouter tout particulièrement : The Hand Of Death, The Unspeakable.

0 Commentaire

3 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Autres productions de Fornication (FRA)