Liste des groupes Power Metal Cydonia Cydonia

Ce groupe Italien n'est pas des plus connus dans son genre, bien que ce ne soit pas une ultime référence ou bien un pilier du Power/Speed Mélodique, il mérite amplement sa première chronique sur Spirit of Metal. Auteurs de seulement deux opus : Cydonia que je vous présente ici même et The Dark Flower de 2003 changeant d'orientation musical pour un Power plus froid et moderne.
Sorti en 2001 sur le célèbre label Metal Blade, l'album éponyme a fait son petit tour dans la presse spécialisée mais ne bénéficia pas vraiment d'un réel enthousiasme, ni de la part des journalistes; qui saluèrent néanmoins la fraîcheur de l'ensemble, ni de la part du public Metal; il est vrai, déjà fort sollicité.

Pourtant, si vous aimez les albums concepts, le Power mélodique façon Helloween, la technique, les mélodies entrainantes et une voix équilibrée, alors vous devriez être tenté par cette pépite méconnue. Attention! Je ne peux garantir que vous aimerez, vous trouverez peut être des constructions de morceaux un peu limitées dans la variation des rythmes ou une palette d'émotions pas assez large ...etc...
Si cela peut vous aider à cerner un peu mieux le style pratiqué, sachez que nous retrouvons ici Olaf Thorsen de Labyrinth et Vision Divine aux manettes, ainsi qu'à la co-composition avec Dan Keying, le vocaliste, et qu'enfin le maestro nous gratifie de quelques lignes de guitares et autres programmations de synthés.
Comme il n'y a pas de bons albums sans bons chanteurs et que le hasard fait bien les choses, Dan Keying arrive comme le messie dans le petit monde d'Olaf alors en quête de La nouvelle Voix du Speed Metal, je schématise mais c'est à peu près ça !!!
Outre cet illustre inconnu à la voix d'or, le groupe est constitué ... d'autres inconnus hé hé !Cependant, Steve Sguario à la guitare et le batteur Mat Stancioiu (Labyrinth) se débrouillent plus que bien pour nous décrocher la tête ! Trevor O'Neal tient plutôt bien son rôle à la basse et Lee Crow est encore beau (!) aux synthés.
L'investissement est bien là et tout le monde donne sa part, cela même si comme il est noté au dessus : tout commence par l'association du chanteur avec le producteur. Dan Keying ne va pas se contenter de chanter et honorer dignement le Speed Metal, puisqu'il va écrire les paroles tout seul en choisissant comme thème/concept, ce qui le passionne et l'obsède : la planète Mars et ses légendes.
Mais oui vous connaissez tous le film Mission To Mars où l'on apprend que les Martiens seraient à l'origine de la Vie sur Terre, je vous passe les diverses extrapolations juste pour dire la passion de notre homme, développant dans cet album, l'histoire fictive(?!) d'une civilisation perdue. C'est un peu cela que l'on retrouve sur la pochette : une grosse tête ayant la forme d'une planète rouge avec l'écriture du groupe suivant la même idée, je ne sais pas vous, moi j'aime bien.

Après une intro mystique faite de synthé et de voix féminine, "The King" déboule à grand renfort de basse et double grosse caisse, une bonne mélodie aux claviers, le chant est sublime même si parfois on dirait que ça va trop vite pour lui, il n'y a que cela qui soit gênant.
Le reste est à l'avenant, soli supersoniques, rythmes effrénés et toujours des lignes vocales parfois impressionnantes ("Land Of Life","Last Prayers" qui sont parmi les tout meilleurs morceaux) mais surtout très mélodiques avec une voix restant dans les médium, pas trop grave ni trop aigüe même si certaines notes peuvent être très hautes. La durée des titres ne descend pas en dessous des quatre minutes, tourne souvent autours des cinq, allant jusqu'à sept minutes sans que l'on s'en aperçoive tellement l'exercice est bien mené.
Il y a comme un souffle épique qui émane de l'ensemble de l'album avec ces courtes narrations, ces intros aux synthés, la "cavalcade" des instruments, la façon de chanter très 1er degré où l'on sent toute la ferveur, l'implication du bonhomme.
L'aspect technique se retrouve dans la rapidité d'exécution, dans les soli de guitares ou de claviers et même le bassiste s'y met, tout ceci est tempéré par des petits breaks salvateurs ne durant jamais longtemps.
Le final est de toute beauté avec un "Slave To Dream" puissant et ultra mélodique, je ne résiste pas, il faut que ça sorte : "... and from heaven I faaallll ..." La neuvième et dernière piste fait office de ballade, "Eternal Night" vous donnera des frissons, que ce soit grâce aux paroles traitant de la nostalgie d'avoir perdu un monde de splendeur qu'était la patrie d'un certain personnage ou bien grâce à l'interprétation du chanteur, le rythme particulier ou les soli de six cordes, ce titre ne peut que faire mouche !

L'ensemble de l'album, en dépit d'être 100% original, témoigne d'une certaine richesse musicale, qui, sans pour autant faire de l'ombre à Rhapsody ou Stratovarius, aurait pu les emmener très loin. Bon, il est vrai aussi que l'on peut ressentir une impression de tourner en rond sur cet album de Cydonia et c'est dommage car chaque titre a de quoi se distinguer mais on reste sur la même ficelle pratiquement de bout en bout, heureusement il y a la voix de Dan Keying et de l'énergie à revendre!

Allez curieux et curieuses de tout poils, voici l'occasion de vous rattraper si vous êtes passés à côtés de ce premier album de Power mélodique à la voix fougueuse, aux guitares luxuriantes et à la section rythmique de folie !!!