On peut dire que
Zakk Wylde sait s'entourer des meilleurs, pour "Order of the Black" c'est le retour de John DeServio dans la famille BLS. M'étant renseigné sur le line-up d'un de mes groupes de prédilection j'ai appris que DeServio avait un groupe à côté, un groupe dans la même veine que BLS. Je me suis donc procuré l'album en commande chez un disquaire. A la première écoute deux choses m'ont marqué, tout d'abord la ressemblance frappante de BLS et de
Cycle Of Pain et surtout la basse excellente et ultra-présente de DeServio. "Order of the Black" est un bon album mais ne permet pas de se rendre compte du véritable niveau de DeServio, c'est seulement en écoutant ce disque que l'on peut s'en rendre compte.
Cycle Of Pain nous offre un très bon album de Stoner.
Si DeServio a rejoint celui avec qui il jouait déjà dans Pride and
Glory, il a également formé son groupe et on sent qu'il s'est fait plaisir pour les lignes de basse qui n'ont rien à voir avec celles de BLS, la basse est très présente et très puissante, c'est d'ailleurs ce que l'on entend en premier dès le début du premier morceau : la guitare accompagne la basse de manière à offrir une basse puissante qui m'évoque une moto démarrant. En effet, au delà du simple stoner, ce disque offre une grande variété musicale, même si de manière globale il s'agit d'un disque de stoner, DeServio et ses confrères n'hésitent pas à explorer d'autres gens musicaux, c'était un pari risqué mais qui, ici se trouve être plutôt réussi.
Selon moi, il n'y a pas grand chose à dire sur la première partie de l'album à part qu'il s'agit d'excellents morceaux de stoner dans lesquels la basse est très présente et dont le chant et la guitare rappellent énormément BLS. Le titre que je qualifierais est l'excellentissime : « Do my Work », loin d'un stoner classique,
Cycle Of Pain s'essaye au rap accompagné par une basse excellente et un solo à la BLS, étant un fan de rap également, ce titre ne pouvait me laisser insensible.
Dans « Pungle »,
Cycle Of Pain nous offre un morceau assez énervé avant de se calmer sur « I Sea
Heaven » pour ensuite passer à une magnifique balade au piano accompagnée par une guitare assez bluesy avec un solo magnifique. S'ensuit alors la chanson éponyme, qui est, de loin, la plus brutale de l'album, elle commence sur une basse énervée et un chant que l'on sent empli de douleur, entre alors la guitare, une guitare lourde et pesante. Le refrain alterne chant clair et chant saturé pour ensuite se concentrer sur un chant saturé maîtrisé, le tout avec un solo bien placé.
L'album se clôt sur un titre assez particulier sobrement intitulé : «
Egypt ». Entendre un chant de stoner BLS sur des sonorités orientales est assez particulier, ce morceau est presque expérimental. La deuxième partie de ce long morceau s'ouvre sur un puissant solo de batterie sur laquelle se rajoutent des vocaux saccadés, laissant alors une partie instrumentale vive et rapide qui, globalement s'oppose au chant pour un retour aux sonorités orientales du début du morceau. On pourrait croire alors que le morceau se termine mais, après une pause d'environ une minute, nous est offert un final au piano accompagné d'un chant de bluesman des années 50, finies la guitare, la basse de JD, la batterie, juste du piano et cette voix : un final particulier et osé.
Pour conclure, il est agréable de voir, qu'au contraire de son grand ami
Zakk Wylde(même si ce dernier a participé au disque, il ne fait pas partie des compositeurs), DeServio ose se décrocher du stoner burné de bikers pour s'essayer à diverses expérimentations musicales. Pour moi qui m'attendait à un copié/collé de BLS et Pride and
Glory, j'ai été agréablement surpris. C'est donc un 18 sur 20 mérité que j'offre à cet album et à ce groupe du même coup, attendant avec impatience un autre album qui soit aussi original que celui-ci.
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