Avec ce nouvel opus baptisé
Cybersteria, néologisme né de la contraction des termes "Cyber" et "
Hysteria", Ilker Ersin (Ex-
Lanzer, ex-
Freedom Call), éminence grise des allemand de
PowerWorld, aura voulu proposer une réflexion très personnelle de sa vision d'un monde sous surveillance, un peu à l'image, selon lui, de celle décrite dans le roman de Georges
Orwell, 1984. Considérant, en effet, les préaux virtuels actuels, et leurs appendices tentaculaires addictifs répondant aux noms de réseaux sociaux, comme une engeance propice à l'isolement, il aura voulu, en cette année 2013, exposer ces idées sur un nouvel opus qui s'il n'est pas tout à fait un concept album dévoilera tout de même ces morceaux bâtis autour d'une idée directrice commune.
Un nouvel effort aussi rendu possible, après la tragique disparition du chanteur de ce quintette, Andrew McDermott, des suites d'une insuffisance rénale, parce que le vocaliste aura clairement affirmé, au travers de ses dernières volontés, son ardent désir de voir le groupe poursuivre son chemin sans lui. Afin de palier au drame de cette douloureuse mort, le groupe recrutera, en premier lieu David
Reece dont d'aucuns se souviennent du passage aussi bref que remarqué au sein d'
Accept. Toutefois, pour d'obscures divergences musicales, le vocaliste finira par s'en aller laissant finalement à l'excellent
Michael Bormann le soin d'être l'interprète des mots de
PowerWorld. Bien évidemment, il appartiendra à chacun, à l'aune de ses propres gouts, de juger de la pertinence d'un tel choix, néanmoins, concernant votre humble serviteur, pour avoir toujours apprécié la voix habitée, chaleureuse et émouvante de l'artiste au sein de Jadded
Heart, il va sans dire que la nouvelle ne pouvait être que réjouissante.
Le premier morceau
Children of the
Universe démarre d'ailleurs formidablement ce manifeste. Titre de Heavy mélodique aux accents
Hard Rock très prononcés, des intonations résultant notamment de ces refrains excellemment construits mais aussi de l'utilisation judicieuse de ces claviers parcimonieux, cette piste nous ravis d'emblée. Pourvu, de surcroit, de quelques interventions aux voix gutturales et rugueuses typé
Death, il offre une entame remarquable. Exception faites de ces intrusions plus âpre, la chanson est d'ailleurs très significative de ce qu'aura à nous offrir ce
Cybersteria. Pour démontrer cette excellence citons donc quelques unes des autres plages séduisante de ce plaidoyer et ainsi évoquons sommairement les somptueux Slave to the
PowerWorld, Back on me, Coast of Tears,
Cybersteria, You
Will Find a Way ou encore, par exemple, le plus sombre Not Bound to the
Evil aux refrains splendides.
Rarement pris en défaut, cet album nous propose donc un bel aperçu des talents de cette formation saxonne. Une œuvre cohérente et aboutis qui ne saurait donc décevoir ceux qui, comme votre modeste obligé, ont des exigences bien particulières à l'égard d'un genre qu'ils fréquentent depuis plusieurs décennies.
Cybersteria est incontestablement un opus réussi et plaisant qui sans réinventer le style nous convainc aisément.
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