1991 voit la naissance en Californie d'un nouveau groupe, un quatuor issu de
Los Angeles, après une première démo sortie en 1992, le groupe décide de passer à la vitesse supérieure et nous propose en 1993 leur premier opus ayant pro titre "
Curves That Kick".
A l'époque de la sortie de cet album on retrouve
Jason Corley à la batterie, Mike Morris à la basse, Bobby Ferry à la guitare et enfin Chris Jerueau chant.
Déjà dans ce premier album on ressent les premières inspirations très sludge du groupe avec ces riffs très agressifs mais aussi assez lourd tirant par moment vers le stoner. Le chant de Chris alterne entre le registre hardcore mais aussi plus écorché.
Les américains veulent taper fort, leur musique se voudrait être un condensé de violence afin de pouvoir évacuer toute leur rage et nous la balancer en pleine poire.
A l'écoute de cet album on ressent un côté massif mais qui n'est pas forcément bien mis en avant à cause de la production qui étouffe leur performance.
De plus certains plans manque d'originalité, on a un petit goût de déjà vu mais cela est à mettre sur le compte du premier album qui fait ressortir les diverses influences sludge ou haardcore du groupe.
Un des points forts du groupe et qui continuera à se développer dans les opus suivants, c'est à la mise en avant de la basse qui apporte un côté très groovy de la musique des américains.
Il est vraiment difficile de ne pas au moins bouger la tête à l'écoute de cette basse qui balance le rythme à coup de grosse corde qui claque.
C'est vraiment quelque chose qui m'en as mis pleins les oreilles qui provoque en nous une envie d'y retourner.
Côté batterie pas grand chose à dire c'est une prestation banale sans plus. La guitare nous envoie ses riffs bien agressif et percutant avec par moments des ralentissements du meilleur effet. Cette dernière se marie parfaitement avec la basse pour former un duo très efficace.
16 est en cette année 93 un jeune groupe qui rentre dans le circuit, mais le moins que l'on puisse dire c'est qu'il ne manque pas d'idées et de culot.
On sent la chaleur, la sueur, l'alcool dans leur musique, on perçoit aussi un bon côté de baston à la sortie d'un bar entre deux motards alcoolisés.
Cette facilité à créer ce genre d'univers rien qu'avec leur musique montre que le groupe est capable de nous emporter assez facilement dans les endroits qu'il souhaite.
Franchement pour un premier album je ne suis pas déçu.
Certes il y a pas mal de choses à améliorer, je pense à la production, mais aussi à apporter plus de rage et d'agressivité dans la musique de 16.
Le côté massif est également à renforcer car cela permettrait de gagner en brutalité.
Si l'on veut images un peu, ce premier disque est comme se prendre un coup de batte de baseball en mousse dans la tronche, ça fait un peu mal mais on s'en remet très vite. Charge à eux d'en acheter une en bois ou en alu et de nous envoyer illico chez le dentiste avec l'opus suivant...
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