Créé en 1999 à Salonique en Grèce,
Nocturnal Vomit va durant plus d’une décennie traîner ses guêtres dans l’underground, changeant régulièrement de musiciens avant de fixer son line up autour de Thomas
Vomit (guitare/vocals), Isaak
Insulter (Drums/backing vocals) et Kolozis PK (Bass/backing vocals).
Enregistrant quatre démos pour autant de splits et un EP, le groupe va finalement signer chez
Kill Yourself afin de sortir un split en 2009 et enfin en
2012 son premier album intitulé «
Cursed Relics ».
N’y allons pas par quatre chemins, les grecs tapent en plein dans le death à l’ancienne (du old school comme disent les anglophones), puisant leurs influences chez les cadors du genre :
Bolt Thrower, Sarcophago,
Obituary et surtout
Asphyx.
La comparaison avec les bataves saute d’autant plus aux oreilles que le hurleur Thomas
Vomit possède un growl assez proche de celui de Martin Van Drunen.
Alors bien sûr si l’influence des néerlandais est indéniable, résumer
Nocturnal Vomit à un simple
Asphyx-like serait par trop réducteur.
Non ici les grands anciens sont disséqués, digérés, assimilés et recrachés sous la forme d’un death rampant et occulte qui sent la messe noire et le caveau humide.
Dès l’instrumental d’intro, tout y est : un orage qui gronde tandis qu’au loin résonne un glas avant que des riffs de guitare lourds et épais n’entraînent l’auditeur dans une transe lente et macabre.
Nocturnal Vomit déploie alors sa science de la composition : riffs plombés, rythmiques incisives, mélodies tournoyantes, soli simples mais efficaces, et toujours cette ambiance suffocante, aidée en cela par une production brutale, massive, lourde et qui colle parfaitement à la chose.
La plupart des morceaux sont basés sur des tempi moyens parsemés d’accélérations («
Sacrosanct … ", «
Moon of amorphous vociferations ») et tournent autour des 6 minutes, laissant le temps au groupe de poser son climat malsain.
En outre, les grecs arrivent à parsemer leur death d’effets divers, en vue toujours de rendre l’atmosphère plus glauque : tantôt un soupçon de clavier oppressant (« Functions of abominations » alternant entre séquences doom et déchainement de violence), tantôt des samples («
Herald of doom » et ses passages vocaux récités par une voix glaciale), tantôt encore des chœurs répétitifs et hypnotiques («
Zoe en tapho »).
Old school jusqu’au bout des (g)riffs,
Nocturnal Vomit entraîne l’auditeur dans une sarabande infernale, transe de mort à laquelle il succombe avec délice.
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