Cry Wolf

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
15/20
Nom du groupe Wolfpakk
Nom de l'album Cry Wolf
Type Album
Date de parution 30 Août 2013
Style MusicalMetal Mélodique
Membres possèdant cet album15

Tracklist

1. Moonlight 04:35
2. A Matter of Time 04:34
3. Dark Revelation 03:33
4. Cold Winter 04:41
5. Palace of God 05:01
6. The Beast in Me 04:34
7. Wakken 04:38
8. Pressure Down 04:04
9. Run with the Wolf 05:28
10. Cry Wolf 10:01
Bonustrack
11. Kid Raw 03:54
Total playing time 55:03

Acheter cet album

 $11.96  11,28 €  10,85 €  £9.90  $15.90  13,02 €  12,82 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Wolfpakk


Chronique @ BestJules69

30 Août 2013

Wolfpakk part de la simplicité pure pour livrer une œuvre [...] aboutie.

Officier dans plusieurs groupes est aujourd’hui devenu chose commune pour beaucoup de musiciens. La majeure partie d’entre eux, lorsqu’ils parviennent à percer, créent, quittent ou rejoignent d’autres formations. Ainsi se développent tout un panel de groupes orbites, issus de formations mères plus importantes autour desquelles ils gravitent. Le phénomène rappelle la poupée russe, et il devient difficile de retracer tous les arbres généalogiques, plus nombreux et compliqués les uns que les autres. Comme tant d’autres, Wolfpakk est issu de ce mécanisme. Il est le fruit du regroupement de deux musiciens, Mark Sweeny et Michael Voss, venus d’horizons différents. Le groupe sort aujourd’hui son deuxième album. Les représentants des grandes enseignes (c’est pourtant le mot juste !) ont été conviés pour enregistrer ce deuxième opus avec Matt Sinner de Primal Fear, Ferdi Doenberg d’Axxel Rudi Pell et j’en passe… Avec une telle affiche, on pouvait s’attendre au meilleur. Du moins nous étions à l’abri du pire…

Nous voici projetés pour une heure dans la tanière d’un loup qui ne semble pas avoir envie de faire du zèle. Les premiers titres se font entendre et l’on comprend de suite que Wolfpakk ne tient pas à renouveler le genre. « Moonlight » ouvre l’album dans un style relativement classique pour ne pas dire banal. Le titre plaira aux amateurs de heavy traditionnel et arrachera une grimace aux autres. La musique en elle-même n’est pas originale, loin de là. Pas d’étincelles donc, mais pas de faux pas non plus. Les titres sont simples, mais très soignés. Les allemands mettent leur talent au service d’une musique plaisante et sans prétention. Certains pointeront du doigt un manque d’inspiration, d’autres y verront une véritable démarche : faire de la simplicité une œuvre aboutie. Si la musique ne paye pas de mine au premier abord, on remarque quand même quelques partis pris, dans les sonorités par exemple. Les allemands ont opté pour des sons relativement clairs, particulièrement présents dans « Cold Winter », « Palace of Gold » et même, c’est surprenant, dans des titres plus vifs comme « Moonlight » et « The Beast in me ». La production est particulière et relaie les guitares au second plan, leur ôtant du même coup une partie de leur puissance et laissant ressortir le chant de Mark. Néanmoins, Wolfpakk ne tourne pas le dos à une musique plus dynamique avec des titres comme « A matter of time » ou « Dark revelation ». Si leur structure est très académique, ces morceaux sont efficaces et contrastent avec le reste de cette première partie.

Au-delà du simple album, « Cry Wolf » est une démonstration de simplicité. A l’instar d’un Hibria des grands jours, la musique des allemands est traditionnelle, mais personnelle et diablement efficace. La deuxième partie de l’album est meilleure, plus aboutie encore que la précédente. Sans se détacher des structures académiques, le groupe renforce la dimension technique de ses compositions, qui gagnent par ailleurs en intensité. On trouve donc des titres de plus gros calibres, plus techniques et encore plus élancés. Les refrains gagent en puissance et les riffs se font de plus en plus appuyés et monstrueux. « Wakken », « Pressure Dawn » ou encore « Run with the Wolf », plus typé Hard Rock, ne manqueront pas de faire des ravages en concert. L’album semble plus avoir été pensé pour des prestations live que pour une écoute individuelle. Les compositions sont plus généreuses qu’originales, ce qui ne veut pas dire que Wolfpakk ne sait pas faire durer le plaisir. Du haut de ses douze minutes, le titre éponyme vient clore l'album et s’impose comme le titre phare qui saura faire donner de la voix au public en fin de concert.

L’album s’achève, les lumières s’éteignent et le public quitte la salle, lessivé par toute l’énergie dépensée à chanter ces refrains entraînants. A la sortie, on ouvrira une mousse histoire de se rafraîchir le gosier, puis l’on rentrera chez soit, reprenant notre vie routinière (ou pas pour certains…). Au-delà de ces simples considérations, l’image reflète bien le défaut majeur de « Cry Wolf », dont l’impact n’est fort qu’à court terme. L’album est de qualité, mais il ne sort pas suffisamment du lot pour laisser un souvenir impérissable. La démarche originelle était pourtant intéressante. Sans doute aurait t-elle méritée d’être encore plus approfondie pour donner encore plus de personnalité à ce disque. A ce stade, les étincelles sont là mais la flamme ne prend pas.

Quelle mouche a donc piqué les allemands pour les pousser dans cette démarche hasardeuse ? Le choix étonne de la part de musiciens aussi chevronnés, qui avaient entre leurs mains les atouts nécessaires à la réalisation d’un album bien plus complexe. Difficile d’adopter un point de vue universel sur cet opus, sauvé par une production irréprochable, un très bon niveau technique et par un parti pris intéressant. C’est parfois le 16 comme le 12 qui s’impose. L’album souffre d’un léger manque d’approfondissement, qu’il aurait été possible de faire disparaître en poussant le parti pris un chouya plus loin. Certes on pourra dire que le groupe n’innove pas (ils ne l’a jamais fait), qu’il n’exploite pas son potentiel, qu’il manque d‘inspiration… Quoi qu’il en soit, Wolfpakk part de la simplicité pure pour livrer une œuvre plaisante, personnelle et aboutie.
Alors pourquoi faire simple lorsque l’on peut faire plus élaboré ? La réponse vous est ici donnée.

15/20

2 Commentaires

0 J'aime

Partager
LeLoupArctique - 02 Septembre 2013: C'est étrange je n'est entendu parler de cet album nul part, pourtant les deux labels à couvrir Cry Wolf sont pas des apprentis ...

Heureusement qu'il y a ta chronique, j'écouterai ça quand j'en aurais le temps.
BestJules69 - 02 Septembre 2013: Oui, ils sont respectivement à près de 400 productions effectivement.
Concernant l'album, il est sympathique mais ce n'est pas non plus un chef d’œuvre, j'ai mis 15 pour valoriser la démarche que je trouvais intéressante. Enfin tu te feras ta propre opinion :)
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire