Originaire de l’Ohio, USA,
Torture Wheel est un projet solo de E.M. Hearst qui s’occupe donc de tous les instruments, de l’enregistrement et du mixage … autant dire que le bonhomme est autonome ! Ce ep (oui, il n’y a que dans le doom qu’on trouve des ep de 45 minutes…) est en fait composé des trois titres du split avec Uncertainty principle, et d’un inédit destiné à une compilation qui ne vit jamais le jour. Ces quatre morceaux sont parfaitement représentatifs de ce que l’unique membre nomme du
Funeral Doom, style extrêmement lourd, pesant, mais qui en plus dégage une impression de malaise et de tristesse. Un clavier omniprésent sur l’ensemble des compositions souligne ce coté sinistre, ainsi que différents bruitages plus ou moins identifiables, qui font réellement ressentir une ambiance proche de la claustrophobie, sentiment encore accentué par la froideur de la batterie électronique. Parfois à la limite de l’indus et du bruitisme, ce disque malsain renvoie au groupe culte
Disembowelment (je sais, plus grand monde ne les connaît, et c’est bien dommage), avec une particularité : ces 45 minutes sont instrumentales, si l’on excepte les quelques chuchotements et vociférations lointaines qui ensorcellent ces hymnes lugubres… Donc plutôt que de vouloir chercher dans cette galette une ensemble de titres à apprécier en tant que chansons à proprement parler, il faudrait envisager et aborder ce «
Crushed Under... comme la bande son apocalyptique d’une désespérance ultime, un disque à se passer en fond sonore de ses plus sombres dépressions, sorte de bande originale d’un seul film : notre vie de merde. Original, flippant, ultime, une des musiques les plus glauques qu’il m’ait été donné d’écouter… A réserver à quelques initiés, je pense, tant ceci est hermétique !
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