Liste des groupes Black Thrash Phosphorus Crépuscule

Evolution, tel est le maitre de la deuxième démo de ce combo québécois, déjà auteur d’un excellent premier effort sorti en 2009. Evolution car si la première démo donnait dans un black/thrash ravageur et largement teinté d’influences heavy-metal, notamment dans cette façon d’utiliser les deux grattes, cette nouvelle offrande est foncièrement plus orientée death-metal, c’est évident : écoutez D’un Cimetière à l’Autre ou Hégémonie et venez me dire après ça qu’il n’y a pas des influences death (plus US que suédois d’ailleurs) !! Même la voix lorgne de plus en plus vers le metal de la mort.

Après cette chouette intro, rentrons plus en avant dans le vif du sujet. La démo présente quatre nouveaux titres, d’une durée moyenne de cinq minutes chacun œuvrant donc dans un registre black/death metal, particulièrement sauvage, d’autant que « Mazel !! », le son est excellent et rend entièrement justice aux compositions.

Tiens oui au fait, on n’a pas encore abordé l’essentiel, la qualité des chansons. Et bien, pour cesser là tout suspens aussi puéril qu’inutile, les dites compositions sont de très bonnes factures, mariant à merveille un coté extrêmement lourd et technique (un peu à la Immolation, voyez ?) et un black metal rapide et vengeur (qui n’est pas sans rappeler quelques groupes norvégiens, citons Tsjuder par exemple), le tout avec une bonne louchée de riffs et de solos thrash de tueurs (qui n’ont pas complètement disparus, après tout on ne renie jamais son coté thrash !!), un peu à la Possessed, je ne sais pas si vous saisissez bien le délire ?! Les titres sont variés, assez différents les uns des autres ; le groupe passe d’un tempo à l’autre, parfois au sein d’un même morceau, et ce avec une grande facilité (une simple écoute de Cri de la Lumière devrait être en mesure de vous convaincre).

Avec cette démo, Phosphorus affine son style, peaufine son metal, qui devient encore plus froid et sauvage. Même s’il n’incarne pas l’originalité, nul doute après une telle tuerie qu’un label finisse par prêter attention à ce combo d’irréductibles. C’est tout le mal qu’on peut leur souhaiter.