Creaturegore

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16/20
Nom du groupe Fondlecorpse
Nom de l'album Creaturegore
Type Album
Date de parution 12 Mars 2009
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album17

Tracklist

1. Invasion 02:29
2. Pillage Burn Kill 04:12
3. Ghoulish Tales 02:46
4. Hideous (Revenge of the Aborted Oddities) 02:42
5. The Nightbreed 03:44
6. The Hermit 03:54
7. Goremarine 03:00
8. Sluts and Bolts 03:17
9. Krite Attack 03:47
10. Nymphomatic Zombie Rapist 04:29
11. Dont Feed After Midnight 03:46
Total playing time 38:06

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Fondlecorpse


Chronique @ GandhiEgo

20 Avril 2009
Il aura fallu treize ans à Fondlecorpse pour enfin sortir son premier album. Un split par ci, deux EP par là, Fondlecorpse laissait prévoir de belles qualités sans pour autant jamais les concrétiser.

Le groupe batave ne renie pas ses origines. Fort de l’expérience acquise de leurs compatriotes au fil des années, Creaturegore navigue avec brio dans les sphères d’un death metal old school d’une qualité que l’on croyait quasi perdue.

On pense d’emblée aux chefs d’œuvre que sont ‘Necroticism – Descanting The Insalubrious’ de Carcass, ‘False’ de Gorefest ou bien ‘Cross The Styx’ de Sinister. Les compositions bénéficient d’une production remarquable où le seul bémol est peut-être le mix du chant un peu trop mis en avant. Si je vous faisais écouter cet album sans vous donner la moindre indication, vous pourriez penser avoir affaire à une production estampillée '1991' et vous vous demanderiez certainement comment vous aviez pu rater la sortie de cet album à cette époque.

Nostalgiques les Fondlecorpse ? Un brin oui certainement. Les gros mid-tempos et le groove qui sont la marque du style des Bataves ne pourront me démentir rappelant les éternels ‘Consuming Impulse’ de Pestilence ou le ‘Cursed’ de Morgoth. Les vocaux rappellent la paire Steer / Walker sans pour autant verser dans la clonerie (clownerie ?) carcassienne. Le tout est desservi par une guitare quasi heavy metal qui sent bon les soli à la suédoise de Carnage ou de Dismember. Enfin, dénigrant leur vieille boite à rythme, les Fondlecorpse s'offrent les services d'un véritable batteur en la présence de Robert Kovicic (Belphegor).
A une époque où presque toutes les productions récentes de death metal jouent à la surenchère stupide en essayant de copier, sans jamais égaler, Origin ou tentent de s'afficher ultra evil en profitant du revival des groupes les plus funèbres que sont Incantation ou Nunslaughter, Creaturegore est une bouffée d’air frais. Quoi de plus normal après tout puisque Fondlecorpse est signé sur Razorback Records, label amoureux d'un métal que les mid-90’s avaient quasiment renié.

D’ailleurs en tant que poulain de l’écurie Razorback, les Bataves sont aussi des aficionados de films d’horreurs de série B comme peuvent l’être Critters ou Gremlins, intros-extraits à l'appui, à l’instar de leurs collègues d'Impetigo ou de Mortician. Certains y verront du remplissage, d'autres comme moi se délecteront de ces petits interludes kitsch au possible.

Si Creaturegore n’a pas pour objet de réinventer le genre, à l’instar des autres productions Razorback il se veut le digne héritier de ses illustres anciens et propose onze pistes toutes aussi 'catchy' et 'groovy' les unes que les autres. Certains penseront que cela respire l’hommage moisi, la redite inutile parmi une scène actuelle dominée par le Brutal Death Metal, d'autres, dont moi, se délecteront de ces hymnes intemporels en se cassant la nuque et sans se soucier du qu’en-dira-t-on.

Une des toutes meilleures sorties de 2009 à ce jour.




3 Commentaires

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eulmatt - 17 Décembre 2009: J'avoue que malgré la promotion affirmée que tu fais autour de ce premier album de Fondlecorpse, j'étais sceptique: en voyant le parcours de ces mecs, je voyais mal comment on pouvait aboutir du premier coup à un album qui pourrait prétendre à tant d'éloges.
Une vraie machine à riffs qui font mouche, un son bien épais et un groove qu'on croyait disparu chez les vrais groupes de death (avec une basse bien vrombissante). Un mélange de la vieille école batave (surtout Sinister je trouve) avec une pointe de lyrisme très suédois, et beaucoup de second degré.

Un disque bien agréable, qui procure beaucoup de plaisir.

Tu as bien fait d'insister !
BEERGRINDER - 16 Janvier 2010: Ouais, il est effectivement excellent ce skeud (tout comme le mini Blood and Popcorn), le chant de Silverter Koorevaar est notamment d'enfer!

Sinon "Groovy" et "Catchy" c'est exactement les mots qui me viennent à l'esprit à moi aussi, et comme tu ne manques pas de le souligner ça change des sempiternels clones de Incantation inondant le marché actuellement.

Bon pour le 18 tu t'emballes peut-être un peu mais mon 15 pourrait rapidement devenir un 16 tellement mes impressions sur Creaturegore remontent encore à chaque écoute. On avait pas vu un lobbying aussi réussi sur SOM depuis que ce boulet de BG avait décidé de faire apprécier Panzerchrist à tout le forum ha ha ha....

Vivement la suite du coup
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Chronique @ dark_omens

28 Juillet 2013

Un premier véritable essai d'une grande maitrise et d'une grande réussite...

En découvrant ce Creaturegore, premier véritable album des bataves de Fondlecorpse, la nostalgie de ces années révolus où le Death Metal n'en était qu'à ses géniaux balbutiements nous revient irrémédiablement à l'esprit. Résolument de l'ancienne école du genre, le Metal de la mort de ces néerlandais est, en effet, hanté par d'heureuses respirations telles que celles des débuts de carrières des Sinister, Gorefest et autres Carcass. Mais ce groupe va au delà d'inspirations consentis, il est véritablement mû par une conviction manifeste qui affirme que s'inscrire dans les particularités de ce passé Old School est fondamental.

Dès lors, au vu de ces différents éléments, difficile de nier qu'à une époque où une des normes admise semble être édicté par une recherche quasi systématique d'une violence, d'une rapidité ou d'une férocité toujours plus accrue ou encore par l'imitation sans âme d'un concept maintes fois entendu; la démarche de ces musiciens apparait comme éminemment salutaire.

Cette nostalgie revigorante n'est cependant pas le seul atout de cet opus même si, bien évidemment, elle lui octroie un parfum tout à fait particulier qui s'épanouit dans un groove délicieusement singulier. Il faudra donc aussi noter les vertus d'un aspect mélodique tout à fait remarquable, notamment au niveau des lignes de guitares, particulièrement dans ces soli, aux allures quasiment Heavy Metal, qui sont d'une délectable efficacité. Il faudra encore souligner cette intéressante capacité avec laquelle Fondlecorpse s'évertue à nous proposer des titres variés où il n'est pas rare que des rythmiques plus lourdes viennent succéder à des passages plus enlevés et où des parties aux atmosphères délicieusement sombres succèdent à d'autres plus promptes (les excellents Ghoulish Tales, Hideous ou encore, par exemple, le superbe The Hermit). Mais, en réalité, il nous faudra surtout parler de ces musiciens aux talents attachants qui de la voix profonde et guttural de Silvester "The Goregnome" au frappes variées de Robert Kovicic (officiant au sein de Belphegor et exceptionnellement recruté pour l'occasion), en passant par les riffs de Bas Brussaard, nous régalent.

Parlons aussi de ces ambiances superbement surannés qui ne sont pas sans nous évoquer une période où les films d'épouvante et d'horreurs (qu'aujourd'hui on désigne parfois pudiquement sous le terme "films de genre") occupaient une place déterminante dans l'existence d'un public adolescent férue de ce genre de spectacles. Les thèmes développés dans les titres de cet album sont d'ailleurs très influencés par ce cinéma et traitent, souvent de manière très imagée, de ces films là (The Nightbreed évoquant le Cabal de David Cronenberg, Krite Attack détaillant la saga Critters mais aussi, par exemple, Don't Feed after Midnight qui, quant à lui, illustre l'histoire des cousins galactiques des Critters, à savoir les Gremlins).Du reste de nombreux samples issus de ces productions du septième art dévolus à l'effroi viennent émailler ce Creaturegore (Goremarine, Krite Attack, Nymphomatic Zombie Rapist...).

Il aura donc fallu attendre treize longues années avant que les acteurs de Fondlecorpse ne parviennent à aussi parfaitement exprimer les talents qui sont les leurs. Dans un climat divinement passéiste, au son d'une musique résolument tournée vers autrefois, développant remarquablement les thèmes de cet ancien cinéma d'auteur consacré à la peur et cultivant excellemment l'art, ô combien, nécessaire de la nuance, Fondlecorpse donne à entendre toutes les vertus de son Death Metal en un premier véritable essai d'une grande maitrise et d'une grande réussite.


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