Crashed

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16/20
Nom du groupe Simeria
Nom de l'album Crashed
Type EP
Date de parution 06 Octobre 2011
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Preludium
Ecouter02:45
2.
 The Forgotten Grave
Ecouter05:21
3.
 Song of the Guardians
Ecouter06:01
4.
 Tormented Soul
Ecouter04:02
5.
 Walls of Armonion
Ecouter06:43

Durée totale : 24:52

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Simeria



Chronique @ ericb4

10 Janvier 2017

Peut-être le premier épisode d'une longue série...

Jeune groupe toulousain créé en 2008, Simeria se lance dans l'arène, à son tour, parmi moult formations metal symphonique à chant féminin toutes prêtes à se défendre becs et ongles pour s'imposer. Conjuguant les influences de Sirenia, Within Temptation, Xandria (1ère période) et Sonata Arctica, entre autres, dans un projet orienté vers une double visée mélodico-symphonique et progressive, le quintet français nous livre, trois ans plus tard, ce « Crashed », EP 5 titres égrainés sur un ruban auditif de 25 minutes à la fois énergisant et romantique. Ainsi, Cécilia (chant), Julien (claviers et choeurs), Mathieu (basse et choeurs), Allan (lead guitare), Stéphane (guitare rythmique) et Mickaël (batterie) nous octroient un initial effort techniquement efficient, classique dans ses arpèges mais à la mélodicité précise et d'une redoutable efficacité. Le tympan est d'autant plus attiré par la rondelle qu'elle se dote d'un enregistrement souffrant de peu de notes résiduelles, et d'arrangements de bonne facture, même si les lignes de chant apparaissent sous-mixées et que les finitions se révèlent parfois lacunaires dans leur principe d'émission. Aussi, entrons dans la goélette en quête de quelques trésors enfouis...

Si la construction de l'oeuvre reste convenue dans ce style, commençant et terminant par un instrumental, à la différence d'autres sarabandes de cette mouvance et à leur façon, ces moments non oralisés seront susceptibles de capter le pavillon du chaland au bout de quelques écoutes circonstanciées. Ainsi, telle une armée en faction, à la manière de Rhapsody, l'instrumentation samplée et progressive dont se pare l'introductif « Preludium » nous invite à suivre les gimmicks d'un lead guitariste bien inspiré conjointement aux rampes ondulatoires d'un piano enfiévré, tous deux talonnant une rythmique rageuse. Si l'ensemble trouve une harmonisation heureuse au fil de ses déambulations, on tendrait à se perdre en conjectures technicistes au détriment d'une sente mélodique de plus en plus difficile à suivre. Pour sa part, l'envoûtant « Walls of Armonion » se pose comme une fresque polytythmique de près de 7 minutes forte en contrastes atmosphériques, non sans rappeler Dream Theater, avec un soupçon de Symphony X quant aux séries d'accords disséminées. Si les gimmicks à la lead guitare tendent à se répéter, ils s'avèrent d'une précision chirurgicale. On est bringuebalé, chahuté par une instrumentation progressive qui peu à peu gagne en intensité et accroît la cadence de ses frappes. Plus rien ne semble alors pouvoir arrêter le cheval au galop, sinon la chute de fin.

Par ailleurs, on décèle une harmonieuse cohabitation entre metal symphonique et progressif sur d'autres passages, nos acolytes ont misé leurs espoirs sur une assise vocale féminine claire, que vient toutefois corroborer une dispensable présence masculine. Ainsi, un habile picking du lead guitariste invite à entrer dans la danse du frondeur et rayonnant « The Forgotten Grave », titre mélodico-symphonique à la rythmique incisive typée Sirenia, dans une ambiance proche d'un « Mother Earth » de Within Temptation, avec un zeste de Sonata Arctica eu égard aux harmoniques disséminées sur le brûlot. Parallèlement à la cavalcade du convoi orchestral, par effet de contraste, s'inscrivent les patines feutrées de la sirène (à la croisée des chemins entre Sharon den Adel, Candice Night (Blackmore's Night) et Julianne Regan (All About Eve)) évoluant au coude à coude avec son comparse masculin en voix claire qui ici ne s'imposait pas. Une agréable ronde des saveurs sachant desserrer la bride à mi-morceau pour repartir de plus belle sur un rutilant solo de guitare. Dans cette veine, de sémillants arpèges au piano entament l'offensif « Song of the Guardians » aux arrangements nightwishiens, que les pérégrinations atmosphériques de la belle enjolivent. D'insoupçonnées variations impriment une touche prog à la pièce symphonique, dans la veine de Rhapsody, avec finesse mais moins de brio. Par moments, les imbrications des cordes et des claviers, bien qu'opportunes et précises dans leurs mouvements, s'avèrent complexes, au point de nous égarer.

Enfin, le collectif toulousain a également su ralentir la cadence, dessinant alors savamment ses mots bleus, ceux qu'il a patiemment concoctés et accouchés sur le seul moment intimiste de la menue rondelle. Ainsi, une touche de romance nous est adressée à l'aune du soyeux et délicat « Tormented Soul », entonné avec grâce et volupté par une déesse à la sensibilité à fleur de peau. Cette classique et néanmoins radieuse ballade se dote de gammes effilées dispensées par le maître instrument à touches. Difficile de résister à l'appel de la sirène, aussi bien sur un captateur couplet que sur l'enivrant refrain, qu'on ne lâchera que pour mieux y revenir. Un instant privilégié où le combo français se montre particulièrement à son aise, qu'il nous communique sans fausse pudeur et qui éveillera sans nul doute d'authentiques plaisirs.

En guise de message musical introductif, le combo français ne s'est montré ni maladroit dans ses frasques techniques, ni peu loquace dans ses arrangements. On effeuille ainsi un propos à la production honnête, avec néanmoins les défauts habituels inhérents à cet exercice (technicité exacerbée, perte partielle de substrat mélodique, enchaînements flottants, manque de diversité et d'originalité...). On conseillera donc ce premier essai pour lui-même auprès d'un auditorat déjà sensibilisé aux courants d'influence dont se nourrit la sarabande, et ce, pour une écoute ou deux, pour la plaisir de la découverte. On comprend que l'on en espère davantage de sa part pour nous impacter plus largement. Peut-être à l'aune d'un album de longue durée, cette fois ?...


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