Cradle of Deception

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14/20
Nom du groupe Septon
Nom de l'album Cradle of Deception
Type Album
Date de parution 06 Juillet 2018
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Dying Lad
Ecouter06:53
2.
 Omen Whispers
Ecouter06:41
3.
 The Dark Command
Ecouter05:42
4.
 The North Remembers
Ecouter05:36
5.
 Overseas
Ecouter00:46
6.
 Medea's Chant
Ecouter09:16
7.
 Lahars
Ecouter05:20
8.
 Hellish Dome
Ecouter05:10
9.
 Revenge
Ecouter05:36
10.
 Last Living Witness
Ecouter04:16

Durée totale : 55:16

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Septon



Chronique @ ericb4

04 Juillet 2020

Un tonitruent et charismatique mais prévisible premier arrivage...

Nouvel entrant dans le foisonnant univers metal symphonique à chant féminin, ce jeune quintet colombien créé à Barranquilla en 2015 souhaite à son tour y faire entendre ses riffs et sa voix. En dépit de productions en studio encore bien timides, la troupe sud-américaine n'en est toutefois plus à ses balbutiements. Aussi, sous l'impulsion commune du guitariste et compositeur Leonardo Utria, du bassiste Dave Arango, du batteur Juan Camilo Bertel, du claviériste Augusto Garavito et de la soprano Angie Bula, le combo foulera prestement les planches, multipliant alors ses apparitions scéniques (III Warrior Fest, We Show Music Fest, Urbana Rock... en 2017 ; Metal Millennium (auprès de Rhapsody, Hammerfall, Equilibrium, entre autres)... en 2018).

Un background scénique significatif, générateur d'un bel élan d'inspiration pour nos cinq acolytes, ces derniers réalisant, dans la foulée, leur introductif et présent album « Cradle of Deception » ; galette généreuse de ses 55 minutes, produite, enregistrée, mixée et mastérisée par Dave Arango aux Conqueror Studios, où se succèdent 10 pistes de nature metal symphonico-progressif à la fois éminemment véloces, épiques, fringantes, parfois tortueuses et un brin romantiques, dans le sillage de Nightwish, Dream Theater, Symphony X, Ayreon et consorts, jouissant d'une qualité d'enregistrement difficile à prendre en défaut et d'arrangements de bon aloi. Ce faisant, nos compères annoncent dores et déjà la couleur de leurs louables et légitimes intentions...


C'est volontiers sur un torrent de lave en fusion que nous projette le combo, essaimant çà et là de grisantes séries de notes. Ainsi, à la confluence de Nightwish et Dream Theater, pourvus tous deux de riffs épais adossés à une frondeuse rythmique, recelant chacun un éblouissant solo de guitare, et déversant parallèlement de sémillants arpèges d'accords mis en exergue par les chatoyantes inflexions de la sirène, le tempétueux « Dying Lad » tout comme le complexe « Omen Whispers » happeront le pavillon du chaland d'un battement de cils. Dans cette mouvance, déversant un tapping martelant à la façon d'Ancient Bards, délivrant moult changements de tonalité et de sémillantes rampes synthétiques, le tubesque « Lahars » et le mordant « Last Living Witness », quant à eux, ne rateront pas davantage leur cible.

Moins immédiatement lisibles et tout aussi vitaminées, d'autres pistes n'en réserveront pas moins de sémillantes portées, aptes à nous retenir un peu malgré nous. Ce qu'illustrent, d'une part, les mid/up tempi syncopés « The Dark Command » et « Hellish Dome », chaotiques espaces d'expression dans la lignée coalisée de Symphony X et Ayreon. Déployant de sémillants gimmicks guitaristiques, ces deux efforts feignent parallèlement de nous égarer de leur tracé mélodique pour mieux nous retenir, in fine. Dans cette énergie, s'inscrit « Revenge », obscur et échevelant méfait où un duo mixte en voix de contraste évolue en face à face, les claires patines de la belle répondant point pour point aux growls caverneux de Luis Velez, ici mué en bête enragée. Enfin, l'énigmatique « The North Remembers » ne retiendra pas moins l'attention, et ce, tant pour les soudaines accélérations de son corps orchestral que pour ses ponts techniques bien amenés et sous-tendus par d'inaliénables rampes synthétiques doublées d'un fin legato à la lead guitare.

Mais c'est à la lumière de son opulente pièce en actes symphonico-progressive que le collectif dévoile ses plus séduisants atours, corroborés par un potentiel technique judicieusement exploité. Ainsi, précédé du bref instrumental aux délicats arpèges au piano, « Lahars », par un fondu enchaîné, le tortueux et enivrant « Medea's Chant » déroule ses 9:16 minutes d'un enchanteur spectacle aux multiples rebondissements, où de soudaines montées en régime du convoi instrumental n'ont de cesse de relayer des plages tamisées. Enjolivée par les soyeuses volutes de la déesse que secondent de subtiles gammes du maître instrument à touches, recelant un flamboyant solo de guitare, disséminant ses ponts techniques, au demeurant opportunément positionnés, l'enveloppante et ''ayreonesque'' fresque ne manque ni d'allant ni de panache.


Au final, le quintet colombien nous octroie une œuvre aussi séduisante que complexe, témoignant d'une ingénierie du son de bonne facture et riche de ses arrangements instrumentaux, ne dévoilant cependant ses subtilités qu'au fil d'écoutes circonstanciées. Variée sur les plans rythmique et atmosphérique, la galette l'est en revanche un peu moins eu égard à son offre oratoire, la belle ne partageant le micro qu'en de rares circonstances. On aurait également souhaité voir inscrits au cahier des charges des exercices de style plus diversifiés et des prises de risques moins timides qu'elles n'apparaissent. Pour se démarquer de ses pairs, toujours plus nombreux à affluer, il faudra encore à nos gladiateurs s'éloigner quelque peu de l'empreinte par trop pesante de leurs maîtres inspirateurs et adjoindre à leur propos une pointe d'originalité supplémentaire. Toutefois, témoignant d'un réel potentiel technique et d'enviables qualités mélodiques, le jeune combo sud-américain disposerait d'armes déjà suffisamment affûtées pour faire d'eux de dangereux outsiders...

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