Space Vacation nous arrive des USA avec un troisième opus sous le bras, intitulé «
Cosmic Vanguard". Ce charmant objet, qui ornera peut être vos étagères d’ici peu, sera forgé par
Pure Steel Records, grand pourvoyeur de
Metal devant l’Eternel.
Sauf qu’avec un nom pareil, on serait en droit d’attendre un truc Prog et planant, l’artwork n’arrangeant pas vraiment les choses. Le vaisseau qui traverse l’espace semble issu d’une époque lointaine. Le Logo du groupe aussi d’ailleurs, lorgnant franchement vers les années 80...
La courte intro donne quelques indices sur ce qui va suivre. Ca fleure bon le Heavy sans fioriture avec une voix puissante et assez haut perchée. Et la lecture des titres aussi :
Land of Steel, Battle Jacket, Witch
Wizard. Que de l’intellectuel, quoi.
Et effectivement ça envoie sec dés le premier titre. Solo speedé pour lancer la machine, c’est balancé pied au plancher. L’auteur de ce méfait guitaristique n’est autre que Kiyoshi Morgan qui a oeuvré pendant un temps chez
Vicious Rumors. Le son de l’album est puissant, net et sans bavures. La production est du même tonneau, ce qui rend cette sympathique galette des plus agréable à s’enfourner dans les ouies.
L’influence de la NWOBHM est vraiment palpable et on sent une pointe de
Diamond Head par moment dans la voix. On ne pourra pas éviter non plus les comparaisons avec Iron Maiden au niveau de certains chorus de guitares (
More Is
More,
Cosmic Vanguard, Say My Name), de
Thin Lizzy (Get
Down, Witch
Wizzard),
Judas Priest (
Land of Steel) ou d’
Helloween (The Living Damned).
On tombe parfois dans le Speed (la rythmique derrière le solo de
Cosmic Vanguard ou le titre Battle Jacket). Et lorsque la basse claque et se retrouve mise sur le devant de la scène, on pense tout de suite à Motörhead (Get
Down).
L’aspect le plus moderne de la musique de
Space Vacation provient de la technicité des soli, Morgan étant passé orfèvre en la matière.
La voix est parfaite pour le style joué. Même si on est assez loin d’un
Bruce Dickinson, on peut quand même retrouver quelques similitudes dans la façon de chanter. Les mélodies vocales sont toujours très travaillées, les montées dans les aigus parfaites, ce qui donne un coté non linéaire aux titres vraiment très appréciable. Certains passages sur les refrains font très
Def Leppard première époque (Rolling
Thunder).
Le vaisseau
Space Vacation n’a pas été lancé pour tracer une voie nouvelle vers l’avenir. Il ressemble plutôt à une machine à explorer un passé qui se serait approprié quelques technologies futuristes. Rien de neuf? Oui et non.
Cosmic Vanguard plaira en priorité aux «c’était mieux avant», mais peut être déclenchera t’il quelques velléités de découverte d’un lointain passé glorieux chez les plus jeunes auditeurs.
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