Voici le quatrième volet du CONSORTIUM PROJECT de
Ian Parry qui, par ailleurs, oeuvre aussi en tant que frontman au sein d'ELEGY. Comme les précédents épisodes, « IV » est un concept album ; il apporte la suite de cette histoire où, si j'ai bien compris, le monde aurait subit les catastrophes dues au réchauffement climatique et les survivants seraient en quête de leur passé disparu pour connaître les erreurs commises auparavant et en tirer les leçons...
Pour ce nouvel opus,
Ian s'est entouré de toute une palanqué d'amis :
Joshua Dutrieux (ELEGY), l'homme à tous faire (guitare, synthé et co-auteur de l'album), Marcel Van der Zwam, bassiste déjà présent sur « III », Lou St Paul (WINTERS BANE), guitariste pour les parties solo, Ivar de Graaf (Ex WITHIN TEMPTATION), cogneur de fûts et trois charmantes ladies (Judith Rijnveld, Rosita Abbink et Erna Auf der
Haar), pour l'ensemble des backing vocals.
« IV » marque une petite cassure par rapport à ces prédécesseurs : le style est bien moins orienté progressif, mais plus heavy métal mélodique.
Ian Parry reste le leader incontesté et incontestable : la quasi-totalité des morceaux est principalement basée sur les prouesses du chanteur. La technique employée sur certains passages n'est pas sans rappeler un certain Ronnie James
Dio, mais, en exagérant un tant soit peu et en poussant trop souvent sa voix, il devient au final agaçant et fatigant.
Outre ce fait, les morceaux sont de qualité et le savoir-faire des musiciens est bien mis en évidence. La mise en place est nickelle, les solos, très modernes, claquent franchement et une multitude d'effets fourmillent et enrichissent l'écoute : on distingue des rayons lasers, des bourrasques de vent, des pièces de monnaie qui roulent sur le sol ... bref, autant de détails qui rappellent fréquemment le côté contextuel de l'album. L'idée de s'entourer de choeur féminins, même si ce n'est guère nouveau mais plutôt à la mode, reste une bonne initiative. Par contre, je n'accorde pas le « sans faute » aux miss : si certains passages sont bienvenus comme le pre-chorus de « Nowherfast » ou le petit acapéla de «
Neverland », dés fois, c'est limite ... je pense notamment à «
Enigma » : plutôt que de donner un coup de fouet, l'intervention féminine freine des quatre fers, ce qui ne va pas vraiment dans l'ambiance du titre.
Les arrangements, quand à eux, sont tout aussi de qualité et très diversifiés : petit air arabisant sur «
Nowhere fast », passages de piano sur « Shadows », intro symphonique sur «
Mastermind » ou encore caisse claire militaire agrémentée de cornemuses sur «
Children of tomorrow » pour ne citer que ceux qui me reviennent en tête.
Et pourtant ... Et pourtant ... malgré tous ces efforts, tout ce travail, aucun titre ne décolle vraiment, on reste dans du classique entendu mille et une fois, avec, en plus, un chanteur limite pénible. Il manque la petite étincelle, celle qui fait la différence et qui permet de dire « Ouaouh, c'est clean ! » ... Non pas que cet album soit mauvais, pire sans doute : il est quelconque.
« IV » se destine principalement aux fans inconditionnels de
Ian Parry et à ceux qui possèdent les 3 premiers épisodes de CONSORTIUM PROJECT et qui souhaitent connaître la fin de l'aventure. Pour les autres, ce n'est peut-être pas l'achat indispensable : tendez une oreille auparavant, et lorgnez discrètement la nouveauté du rayon d'à côté !
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