Nuclear Aggressor... Encore un groupe de thrash metal qui n'invente rien mais qui fait bien banger ! Nous sommes en 2013 et ils nous proposent leur premier album longue durée « Condemned to
Rot ». Pour précision, si vous n'aimez pas les jeunes formations de ce style qui n'ont guère inventé la poudre, vous pouvez laisser tomber direct et retourner écouter du VEKTOR en essayant de vous convaincre que le style de ces derniers n'a pas encore été joué par des groupes comme Voivod et
Aspid.
Vous avez adoré les albums ultra rapides de
Kreator et de
Slayer... Vous en voulez plus des albums comme ça... Un deuxième "
Reign in
Blood" ? Vous le vouliez ? vous l'avez!
Je ne vais pas y aller par quatre chemins:
Nuclear Aggressor c'est du "putain de thrash qui t'arrive droit dans la gueule" ! Pardon, je me suis laissé emporter. Car oui, chers thrashers avides de mosh, de pogos et de destruction de nuques, cet album est un Must have pour vous !
Dès le premier morceau, "Sudden Mütilation", on entend une femme crier et d'un seul coup, sans prévenir, les riffs débarquent et vous arrivent droit dans les dents, sans concessions, le tout à une vitesse extrême (même pour du thrash).
Vous l'avez compris, c'est du thrash mais, musicalement, comment cela se passe-t-il ? Désolé si je casse certains espoirs mais quand j'ai affirmé que cet album est un deuxième "
Reign In
Blood", c'est complètement exagéré, car si la rapidité est là, on est quand même très loin de la technicité de
Slayer et cet opus peine à se montrer aussi raffiné que le skeud du combo américain.
Comme dit,
Nuclear Aggressor joue un metal qui n'invente strictement rien, ils le savent et ils s'en foutent pas mal. Musicalement, on a ici un thrash hautement inspiré par
Pleasure To Kill et
Persecution Mania. Ajoutez à ça du
Slayer, et vous avez une idée de la bestiole.
D'une part, la guitare est le point fort de cet album. Elle possède un son très clair mais ultra tranchant et le gratteux nous balance un riffing particulièrement rapide qui nous renvoie a
Nuclear Winter de Sodom et
Ripping Corpse de
Kreator. Le Chant est complètement teigneux et enragé, nous revoyant encore une fois aux voix énervées de Tom Angelripper et Mille Petrozza
D'autre part, l'album fait la même durée que "
Reign in
Blood" (assez court avec précisément moins de 30 minutes) tout en gardant le côté complètement déjanté du bassiste Tom Araya mais loin d'être aussi technique et recherché.
Enfin, le riffing incisif de cet album n'aura de cesse de vous rappeler les débuts de Sodom, même si la variété est en moins. en effet, dans
Persecution Mania et
Agent Orange, Sodom jouait majoritairement a vitesse grand V mais variait un peu son jeu grâce a des reprises et une petite touche de punk.
En revanche,
Nuclear Aggressor ne se prend pas la tête et envoie sévère du début a la fin.
Pas de reprise ou de touche de punk, mais un Thrash ultra violent, virulent et evil.
Si la guitare est complètement enragée, la batterie l'est légèrement moins. Elle est bien martelée comme il faut mais manque juste un peu de lourdeur. En fait, le son de caisse me fait surtout penser a l'album ILLUSIONS de
Sadus, on y trouve le même genre de batterie qui est ultra efficace mais qui aurait pu l'être encore plus avec un son de caisse un peu plus lourd. Cela dit, ce défaut ne l'empêche pas d'être ultra efficace croyez-moi.
A l'intérieur du livret, on découvre quelques photos des joyeux lurons de
Nuclear Aggressor et, surtout, les paroles, qui pourraient sans problèmes se caser chez un groupe de death metal comme, par exemple, la première chanson, parlant d'une femme qui se fait mutiler et disséquer en plein milieu de la nuit.
En conclusion, on a ici un album qui se destine surtout aux fans de thrash extrême égalant la rapidité de
Kreator et Sodom ainsi que la folie de Tom Araya sans atteindre la variété de
Persecution Mania et encore moins la technicité de
Slayer.
Du gros thrash, pour les fans de Thrash.
Tu met des 20/20 partout!
Merci pour la découverte Jérémy.
Thrash'em all!!!
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire